Les enseignements de l’affaire d’El-Kamour

Des manifestants organisent un sit-in à l'extérieur de l'usine de pétrole et de gaz d'El Kamour, dans la ville de Tataouine, dans le sud de la Tunisie le 16 juillet 2020 (Photo, AFP)
Des manifestants organisent un sit-in à l'extérieur de l'usine de pétrole et de gaz d'El Kamour, dans la ville de Tataouine, dans le sud de la Tunisie le 16 juillet 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 octobre 2020

Les enseignements de l’affaire d’El-Kamour

  • Le 8 octobre 2020, ces ministres désignés ont failli à leur devoir
  • Les protestataires, sincères ou manipulés, d’El-Kamour ont certainement des raisons de revendiquer leurs droits

Le 14 janvier 2011, des dizaines de milliers de Tunisiens massés devant le ministère de l’Intérieur crient « Dégage ». Le 8 octobre 2020, des ministres de la IIe République négocient autour d’une table ronde avec le coordinateur et porte-parole de ceux qui ont fermé la vanne d’El-Kamour. 

De tous les pays du printemps arabe, seule la Tunisie a pour le moment tenu bon. Elle le doit à différents facteurs, dont le plus important est probablement l’existence d’un Etat fort et d’une administration structurée et loyale à l’idée de la République.

Le 8 octobre 2020, ces ministres désignés ont failli à leur devoir. Ils ont trahi l’idée de l’Etat, très ancrée en Tunisie, et ce, depuis des siècles.

Les protestataires, sincères ou manipulés, d’El-Kamour ont certainement des raisons de revendiquer leurs droits. Leur action, qui a une certaine légitimité, ou en tout cas des racines objectives, a été facilitée par la longue série de concessions de l’Etat, de la première occupation de l’usine jusqu’à l’arrêt de la production de phosphate. De la couardise, peut-être même de la trahison, des calculs politiciens, de la faiblesse, une vision très étriquée ?

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


La pastèque : Racisme et résistance

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  • La tranche de pastèque apparaît comme un symbole de résistance dans le mouvement étudiant américain, et de nombreux Arabes l'interprètent comme symbolisant le drapeau palestinien
  • La coïncidence entre l'histoire américaine, en particulier l'histoire des Afro-Américains, et les couleurs du drapeau palestinien dans le symbolisme de la pastèque nécessite davantage d'explications sur la pastèque, l'indépendance et la résistance

La tranche de pastèque apparaît comme un symbole de résistance dans le mouvement étudiant américain, et de nombreux Arabes l'interprètent comme symbolisant le drapeau palestinien avec ses couleurs verte, rouge et noire, ce qui est vrai, mais cela n'explique pas la diffusion rapide et l'acceptation de ce symbolisme dans la société américaine ; il s'agit d'une autre histoire. La coïncidence entre l'histoire américaine, en particulier l'histoire des Afro-Américains, et les couleurs du drapeau palestinien dans le symbolisme de la pastèque nécessite davantage d'explications sur la pastèque, l'indépendance et la résistance.

Depuis la guerre de Sécession et le mouvement d'émancipation des esclaves, la culture populaire américaine a dépeint les Noirs (esclaves ou libres) comme des peuples arriérés incapables de contrôler leurs appétits, et des dessins animés les ont représentés en train de se gaver de pastèques, symbole d'appétits incontrôlés, de malpropreté et d'arriération. Ce stéréotype s'est ensuite perpétué dans les films.

Lorsque les Noirs ont constaté qu'ils ne pouvaient pas éradiquer ce stéréotype, ils ont décidé d'adopter ce symbole, le transformant d'un symbole de mépris en un symbole de résistance ; les Noirs se sont spécialisés dans la culture des pastèques et leur vente aux Blancs, et ont considéré la culture des pastèques comme un symbole de leur indépendance économique.

L'image d'un Noir ou d'une Noire mangeant une tranche de pastèque, symbole de malpropreté et de racisme, remplit les journaux, surtout dans les États du Sud

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Qui a la priorité au Liban… un président ou une république ?

Lebanon's Prime Minister Najib Mikati (Photo, AFP).
Lebanon's Prime Minister Najib Mikati (Photo, AFP).
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  • Ici, bien entendu, il est inévitable d’ajouter un nouveau facteur à la complexité de la situation libanaise
  • Ces obstacles - et leurs enchevêtrements au niveau régional - sont bien connus des parties concernées

Au milieu de la confusion persistante dans la situation politique libanaise, certains partis locaux continuent de suggérer que choisir un président est la solution souhaitée. Cependant, élire le président ne veut pas dire grand-chose et la république s’érode et se dissout de jour en jour.

Il ne fait aucun doute que l'élection du président constituera une dose positive, surtout si les parties concernées - sur le plan interne, régional et international - parviennent à s'entendre, même implicitement, sur le cadre et le rôle futurs du Liban, et si les difficultés qui ont empêché de combler le vide présidentiel depuis fin octobre 2022 est surmonté.

Ces obstacles - et leurs enchevêtrements au niveau régional - sont bien connus des parties concernées, actuellement représentées par les ambassadeurs du Comité Quintette (États-Unis, France, Royaume d'Arabie saoudite, Égypte et Qatar).

Ici, bien entendu, il est inévitable d’ajouter un nouveau facteur à la complexité de la situation libanaise. La « guerre de déplacement de Gaza » et ses conséquences, qui comprennent :

Premièrement : l’escalade de la féroce agression israélienne déclenchée par l’attaque du Hamas dans la bande de Gaza. Certains disent aujourd’hui qu’à moins que l’actuel « gouvernement de guerre » israélien ne tombe à cause d’une grave rupture entre son président, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense Yoav Gallant (et son bloc de 5 représentants), conduisant à la tenue de nouvelles élections. … il n’y aura aucun moyen de contenir les forces bruyantes profondément enracinées dans l’extrémisme sur lequel s’appuie Netanyahu. 

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La chéchia tunisienne : Un futur patrimoine immatériel de l’UNESCO ?

Lors d’une visite au moulin à foulon à El Battane, le ministre a annoncé le lancement, à partir du mois de juin, d’une campagne de lutte contre la contrefaçon (Photo, La Presse).
Lors d’une visite au moulin à foulon à El Battane, le ministre a annoncé le lancement, à partir du mois de juin, d’une campagne de lutte contre la contrefaçon (Photo, La Presse).
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  • L’AOC désigne les produits réalisés selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique
  • Selon lui, la priorité sera maintenant d’inscrire le savoir-faire ancestral de la chéchia sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

La chéchia tunisienne, couvre-chef emblématique du patrimoine de la Tunisie, est candidate au label « Appellation d’Origine Contrôlée » (AOC), a annoncé samedi le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Moez Belhassine, lors de l’ouverture de la deuxième édition du Festival de la chéchia d’El Battane, dans le gouvernorat de la Manouba.

L’AOC désigne les produits réalisés selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique.Le ministère du Tourisme, à travers l’Office National de l’Artisanat Tunisien (ONAT), œuvre pour labéliser une soixantaine de produits artisanaux en tout, en collaboration avec l’Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle (l’INNORPI), a-t-il ajouté, rappelant que la poterie de Sejnane a déjà obtenu ce label en 2023.

Selon lui, la priorité sera maintenant d’inscrire le savoir-faire ancestral de la chéchia sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, soulignant que son département œuvre également à protéger ce produit contre la contrefaçon.

Lors d’une visite au moulin à foulon à El Battane, le ministre a annoncé le lancement, à partir du mois de juin, d’une campagne de lutte contre la contrefaçon dans les souks et les circuits touristiques, en collaboration avec le ministère du Commerce. « Tous les contrevenants seront sanctionnés », a-t-il insisté.

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