L’industrie du pétrole se remet de "sa période la plus difficile" selon Nasser d’Aramco

Le président de la Société saoudienne Aramco s'attend à une amélioration continue du marché mondial du pétrole après la période la plus difficile qu'il ait jamais connue dans le secteur de l'énergie (Fichier Photo/AFP).
Le président de la Société saoudienne Aramco s'attend à une amélioration continue du marché mondial du pétrole après la période la plus difficile qu'il ait jamais connue dans le secteur de l'énergie (Fichier Photo/AFP).
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Publié le Dimanche 11 octobre 2020

L’industrie du pétrole se remet de "sa période la plus difficile" selon Nasser d’Aramco

  • Nasser a déclaré qu'il y avait des signes que le pire était déjà passé, malgré la menace d'impacts d’une deuxième vague de la Covid-19
  • Il sera nommé directeur de l'énergie de l'année 2020 lors d'une cérémonie durant la réunion de la semaine prochaine

DUBAI: Amin Nasser, président-directeur général de la Société saoudienne Aramco, s'attend à une reprise soutenue du marché mondial du pétrole après la période la plus difficile qu'il ait jamais connue dans le secteur de l'énergie.

S'adressant à Energy Intelligence avant une conférence cette semaine, Nasser a déclaré que les événements des six derniers mois – lorsque la demande de pétrole a été gravement affectée par les confinements et les coups d'arrêt économiques mondiaux – ne ressemblaient à aucun autre ralentissement cyclique des marchés du brut.

« C’est complètement différent. Ma génération n’a rien vu de tel. Je ne pense pas que le monde ait déjà vu quelque chose comme ça. Si vous regardez l'impact économique et ce qui s'est passé dans le monde, c’est clairement lourd de conséquences », a-t-il déclaré.

Cependant, il y a selon lui des signes que le pire est derrière nous, malgré la menace d'impacts d’une deuxième vague de la Covid-19. « À ce stade, nous voyons que la reprise est en train d’atteindre son cours normal mais, bien sûr, cela dépend de l'existence d'un vaccin et de la date à laquelle il sera disponible et s'il y a une deuxième vague et de sa portée. Nous pourrions sûrement avoir des hauts et des bas, mais il y a de bons signes et nous nous attendons à voir un meilleur marché au quatrième trimestre ainsi que l’année prochaine », a-t-il déclaré.

En avril, la demande mondiale quotidienne est passée d'environ 100 millions de barils par jour (bpj) à entre 75 millions et 80 millions, et le brut West Texas Intermediate, la référence américaine, est tombé brièvement à moins 40 dollars le baril, ce qui signifie que les producteurs paieraient leurs clients pour prendre leur pétrole.

« Il est encourageant de voir que le pire est passé et que la demande s'est fortement remise de ces niveaux exceptionnellement bas. Si vous regardez les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, elles montrent que la demande se rétablit à 96 millions au quatrième trimestre de cette année et à 99 millions vers la fin de l'année prochaine », a déclaré Nasser.

La reprise a été particulièrement forte en Asie, a-t-il ajouté.  « Ce que nous constatons en Asie, en particulier en Chine, qui est notre plus grand marché, est une forte reprise. En Chine, presque toute la demande de produits pétroliers est revenue aux niveaux d'avant la Covid-19, à l'exception du kérosène »

Aramco, qui a été cotée à la bourse d’Arabie saoudite l’année dernière, pour devenir la compagnie pétrolière la plus précieuse au monde, surveille sa situation financière à la lumière de la baisse des revenus, due aux prix bas du pétrole.

« Nous avons intensifié notre discipline des coûts et nous nous concentrons sur la flexibilité du capital. Nous sommes très prudents en ce qui concerne les dépenses en capital, en adhérant à une stricte discipline en matière de capital. Nous examinons tous nos projets et étendons certains de nos projets discrétionnaires si nécessaire, tout en maintenant notre capacité maximale soutenue de 12 millions de b / j. En outre, nous continuons d'élargir notre portefeuille d’activités en exploitant le gaz dans le Royaume », a déclaré Nasser.

« Nous accordons une grande importance à la discipline du capital et à la maximisation de la valeur pour nos actionnaires. C'est ce que nous avons démontré aux premier et au deuxième trimestres, malgré des conditions difficiles, tout en respectant notre engagement en matière de dividendes. »

Il a ajouté qu'il y avait des occasions de « tirer plus de valeur » de ses actifs existants, en particulier dans les opérations en aval. Certains experts en énergie ont suggéré qu'Aramco devrait céder ou refinancer des actifs tels que ses activités de pipeline.

« Nous allons bien faire les choses et nous assurerons que ce qui est exécuté par cette organisation [la nouvelle unité de développement d’entreprise au sein d’Aramco] est conforme à notre vision à long terme, à la stratégie consistant à conserver nos activités principales en interne et à ce qui peut être optimisé avec nos partenaires. Cela implique un processus d'examen minutieux qui prendra évidement un certain temps », a déclaré Nasser.

Il sera nommé directeur de l'énergie de l'année 2020 lors d'une cérémonie durant la réunion de la semaine prochaine. « Nasser a dirigé la plus grande compagnie pétrolière du monde à travers une période de changements et de bouleversements considérables en Arabie saoudite elle-même et sur les marchés pétroliers mondiaux en général », a déclaré Energy Intelligence.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.