BENGALURU: Les prix du pétrole demeureront proches de leurs niveaux actuels cette année, l’augmentation des cas de coronavirus menaçant de ralentir le rythme de reprise de la demande et de contrer la réduction de la production par les principaux producteurs, selon un sondage réalisé par Reuters mercredi.
Une enquête menée par 40 analystes et économistes prévoit que le Brent de référence atteindra en moyenne 42,48 dollars le baril en 2020. Cela se compare à une moyenne de 42,54 dollars cette année et à la prévision du mois dernier de 42,75 dollars. Le Brent devrait atteindre en moyenne 50,41 dollars en 2021.
Les perspectives de prix du brut américain pour 2020 étaient de 38,70 dollars le baril contre 38,82 dollars prédits en août. Son prix était en moyenne de 38,20 dollars cette année.
« Tant qu’il n’y a pas encore de vaccin disponible, le risque principal pour les prix du pétrole est une demande plus faible que prévu », explique Hans van Cleef, économiste de l’énergie principal chez ABN Amro.
La demande mondiale s’est contractée de 8 millions-9,8 millions de b/j (barils par jour) cette année, ce qui est un peu plus encourageant que le consensus de 8 millions-10 millions de b/j du mois dernier.
« À notre avis, la reprise de la demande devrait se poursuivre, mais à un rythme plus lent, avec les gains de demande les plus faciles derrière nous », déclare Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
La reprise « demeurera inégale », ajoute-t-il.
Les prix du brut sont sur la bonne voie pour leur première baisse mensuelle en six mois, car la hausse des infections par le coronavirus dans de nombreuses régions, y compris l'Europe et les États-Unis, a introduit de nouvelles restrictions, alors que les cas mondiaux ont dépassé les 33 millions.
Agence internationale de l'énergie a pour sa part réduit ses prévisions relatives à la demande en 2020 de 200 000 b/j à 91,7 million b/j.
Mais les réductions de production menées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés fourniront un certain soutien aux prix du pétrole, selon les analystes, le groupe limitant la production à 7,7 millions b/j.
« Nous soupçonnons que le respect de l'accord OPEP + restera irrégulier, mais nous doutons que cela empêchera le groupe d'étendre ou même d'approfondir ses réductions de production plus tard dans l’année », indique Caroline Bain, analyste chez Capital Economics.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com