Avec «Encanto» et sa magie, Disney envoûte Hollywood et remporte un Oscar

(De gauche à droite) Byron Howard, Clark Spencer, Yvett Merino et Jared Bush, lauréats du prix du film d'animation pour 'Encanto', posent dans la salle de presse lors de la 94e cérémonie annuelle des Oscars, le 27 mars 2022 à Hollywood, en Californie. (AFP).
(De gauche à droite) Byron Howard, Clark Spencer, Yvett Merino et Jared Bush, lauréats du prix du film d'animation pour 'Encanto', posent dans la salle de presse lors de la 94e cérémonie annuelle des Oscars, le 27 mars 2022 à Hollywood, en Californie. (AFP).
Short Url
Publié le Lundi 28 mars 2022

Avec «Encanto» et sa magie, Disney envoûte Hollywood et remporte un Oscar

  • «Encanto» raconte les aventures d'une adolescente ordinaire, Mirabel, née au sein d'une famille dont chaque membre est doté de pouvoirs magiques, au coeur des montagnes colombiennes
  • «J'ai été impressionné de voir à quel point les gens se retrouvaient dans le film», a dit Bush. Les Oscars, souvent critiqués pour l'absence de diversité dans leurs choix, ne devraient pas s'en plaindre

HOLLYWOOD: La magie Disney a une nouvelle fois opéré dimanche soir aux Oscars où "Encanto, la fantastique famille Madrigal", célébration de la Colombie, de sa culture et de ses traditions, a remporté le prix du meilleur film d'animation.

"Encanto" raconte les aventures d'une adolescente ordinaire, Mirabel, née au sein d'une famille dont chaque membre est doté de pouvoirs magiques, au coeur des montagnes colombiennes.

Au rythme de la musique folklorique vallenato, avec café et pain de maïs, la famille Madrigal met sa magie au service de son village mais lorsque celle-ci commence à disparaître, tout est remis en question.

"Je suis tellement fière d'avoir participé à ce film qui met en avant des personnages beaux et représentant la diversité, et du fait que, partout, des personnes se reconnaissent dans le film", a déclaré la productrice Yvett Merino en recevant cette récompense.

La bande son joue, comme souvent, une part très importante dans ce film d'animation Disney, qui était également en lice pour l'Oscar de la meilleure chanson avec "Dos oruguitas" ("deux petites chenilles"), écrite par Lin-Manuel Miranda et interprétée par le Colombien Sebastian Yatra. Mais c'est finalement la pop star Billie Eilish qui a raflé la mise, pour "No Time To Die", titre du dernier James Bond.

La ballade sentimentale "Dos oruguitas" est associée à l'un des moments les plus forts d'"Encanto", lorsque la grand-mère Alma évoque le souvenir de son mari, tué dans sa jeunesse par des envahisseurs en armes.

Une référence explicite aux populations contraintes de fuir les conflits armés, en Colombie comme ailleurs, un thème également présent dans le documentaire animé "Flee", avec lequel "Encanto" était en compétition.

Vilain petit canard

Même si Mirabel, adolescente de 15 ans, est le personnage central de l'histoire, "Encanto" met en avant chacun des douze membres de la famille Madrigal, même Bruno, le vilain petit canard du clan. 

"Nous savions qu'il allait retenir l'attention", a expliqué au magazine Variety le co-réalisateur Jared Bush.

Le succès est tel que la chanson associée au personnage, "We don't talk about Bruno", qui mêle rythmes cubains et phrasé hip-hop, est devenue l'une des plus écoutées et a fait un tabac dans les classements.

"Chaque famille a un paria, ou quelqu'un qui se sent rejeté. Je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles ce personnage a pris. Beaucoup de gens se sentent comme des moutons noirs", a dit la co-réalisatrise Charise Castro Smith.

"Encanto" se démarque aussi des grands classiques de Disney par son souci de représenter la diversité et de permettre aux spectateurs de s'identifier à sa galerie de personnages. "Sur TikTok, j'ai été impressionné de voir à quel point les gens se retrouvaient dans le film", a dit Jared Bush.

Les Oscars, qui ont souvent été critiqués pour l'absence de diversité dans leurs choix, avec notamment le mouvement #OscarsSoWhite sur les réseaux sociaux, ne devraient pas s'en plaindre.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
Short Url
  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
Short Url
  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
Short Url
  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).