De zone protégée à décharge sauvage, la réserve Al-Heswa au Yémen

La réserve naturelle d'Al-Heswa à Aden, dans le sud du Yémen, est à nouveau recouverte de déchets (Photo, AFP).
La réserve naturelle d'Al-Heswa à Aden, dans le sud du Yémen, est à nouveau recouverte de déchets (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 18 mars 2022

De zone protégée à décharge sauvage, la réserve Al-Heswa au Yémen

  • Le terrain de 19 hectares empeste désormais les égouts et grouille de corbeaux
  • Privé de visiteurs, sans autre soutien financier ou politique en pleine guerre, la réserve a été laissée à l'abandon

ADEN: Ancienne décharge réhabilitée en zone protégée, la réserve naturelle d'Al-Heswa à Aden, dans le sud du Yémen, est à nouveau recouverte de déchets à cause de la guerre qui ravage le pays depuis plus de sept ans. 

Naguère saluée par les Nations unies comme un exemple réussi de transformation d'une décharge en écosystème de zones humides, l'un des plus importants de la péninsule arabique, le terrain de 19 hectares empeste désormais les égouts et grouille de corbeaux.

L'élan a été brisé par la guerre qui oppose depuis 2014 le gouvernement, appuyé par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, et les Houthis, des rebelles soutenus par l'Iran.

Privé de visiteurs, sans autre soutien financier ou politique en pleine guerre, la réserve a été laissée à l'abandon à l'ouest de la grande ville portuaire d'Aden, chef-lieu provisoire du gouvernement, chassé en 2014 de Sanaa par les Houthis. 

Pour Ibrahim Souhail, un habitant d'Aden, le temps où Al-Heswa était "un lieu de loisirs pour les résidents et les touristes" paraît bien loin. "Maintenant c'est un dépotoir, plein d'insectes et d'eau des égouts", déplore-t-il à l'AFP.

Dernier souvenir de son glorieux passé, un guichet abandonné à l'entrée de la zone, rempli d'arbres coupés et de déchets de construction.    

Selon le directeur du département des réserves naturelles du Yémen, Salem Bseis, le système de traitement des eaux usées de la réserve n'est plus entretenu depuis 2015. 

Site de reproduction

"Une partie du terrain a été annexée par des habitants autour, ce qui a mis fin aux travaux de maintenance", dit le responsable à l'AFP.

Une autre partie a été utilisée comme "décharge sauvage" depuis le déclenchement de la guerre, affirme de son côté l'ONG Conflict and Environment Observatory, basée au Royaume-Uni.

La guerre a ravagé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, faisant des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés et poussant une grande partie de la population au bord de la famine. Le Yémen est aussi confronté à un effondrement de son économie et à une déliquescence de ses infrastructures.

Avant le conflit, Al-Heswa, officiellement qualifiée de réserve naturelle en 2006, a été l'une des 35 initiatives récompensées par le prix Equateur des Nations unies en 2014, pour son rôle dans la protection de la biodiversité et la promotion du tourisme durable.

"Les communautés à l'origine de l'aire protégée de la zone humide d'Al-Heswa ont réussi à transformer une décharge en un écosystème de zone humide fonctionnel offrant un site de reproduction à plus de 100 espèces d'oiseaux migrateurs", soulignait à l'époque le Programme des Nations unies pour le développement.

La réserve, premier projet de ce type dans le pays, avait aussi permis de créer des emplois dans la région, générant 87.000 euros de revenus en 2012.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.