JÉRUSALEM : Israël a déclaré lundi avoir subi une cyberattaque qui a perturbé un certain nombre de sites gouvernementaux.
"Au cours des dernières heures, une attaque par déni de service (DDoS) a été identifiée sur un fournisseur de communication qui, par conséquent, a pendant une courte période empêché l'accès à un certain nombre de sites, y compris des sites gouvernementaux", a indiqué la direction nationale de cybersécurité.
"A partir de cette heure, tous les sites ont repris leur activité", a dit cet organisme sur Twitter.
Il n'a pas précisé l'origine de cette attaque, qui consiste à saturer les serveurs de la victime en l'ensevelissant sous les requêtes.
Bien que l'accès au site du gouvernement israélien ait été rétabli à l'intérieur d'Israël, il était "injoignable à l'échelle internationale", a affirmé l'organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de l'Internet dans le monde.
Des journalistes de l'AFP n'ont pas réussi à accéder aux sites de nombreux ministères israéliens peu après 20H00 GMT.
Selon le quotidien Haaretz, une source au sein de l'industrie de défense du pays indique qu'il s'agit de la plus grande cyberattaque jamais lancée contre le pays.
Le ministère des Communications a affirmé avoir mené une "évaluation de la situation avec les services d'urgence du ministère à la suite d'une cyberattaque généralisée sur les sites du gouvernement".
Ces derniers mois, plusieurs sites israéliens ont été la cible d'attaques informatiques imputées par des experts à l'Iran, ennemi juré de l'Etat hébreu.
De son côté, Téhéran a accusé récemment Washington et l'Etat hébreu d'une cyberattaque ayant perturbé son système de distribution de carburant.
Dimanche, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran a revendiqué des tirs de missiles contre une cible au Kurdistan d'Irak présentée comme un "centre stratégique" d'Israël, mais les autorités locales kurdes ont nié l'existence de tels sites de l'Etat hébreu sur leur territoire.