Le monde arabe n'a pas accordé beaucoup d'attention à la question du stalinisme. L'écrasante majorité s'est rangée du côté de l'invasion soviétique de la Tchécoslovaquie. Les quelques personnes qui s'y sont opposées sont restées silencieuses ou ont exprimé leurs pensées de manière détournée. C'est parce que les Arabes avaient subi la défaite humiliante de 1967 un an auparavant, et Moscou, comme le disait le récit dominant, est notre allié contre Israël ; cette année-là, il avait commencé à envoyer des experts et des officiers en Égypte pour participer à sa « guerre d'usure » contre les Israéliens. L'État juif, d'autre part, s'est opposé à l'invasion soviétique, et c'était une raison suffisante pour soutenir l'invasion, sans parler de tout le poison craché - comme certains l'ont prétendu à l'époque - par les serpents de la "conspiration juive" qui ne rien faire d'autre.
Toutefois, nous évoquons la révolution syrienne et les révolutions arabes plus généralement. Avec eux, la liberté et la dignité humaine ont été installées, pour la première fois, au cœur de la culture politique arabe. Ils ont confirmé que nos peuples ne sont pas une «exception» et qu'ils ne sont pas seulement motivés par les causes du nationalisme arabe, de l'unité arabe et de la libération de la Palestine, mais aussi par la poursuite de la liberté. Cette percée significative explique la transformation partielle qui s'est opérée. Les Syriens et leur révolution méritent nos remerciements pour cette réalisation.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.