Syrie: Étapes d'un conflit qui a fait plus de 380 mille morts

La guerre en Syrie, terrain de jeu de multiples acteurs régionaux et internationaux (Photo/AFP)
La guerre en Syrie, terrain de jeu de multiples acteurs régionaux et internationaux (Photo/AFP)
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Publié le Vendredi 17 juillet 2020

Syrie: Étapes d'un conflit qui a fait plus de 380 mille morts

  • Le conflit syrien a fait plus de 380.000 morts et des millions de réfugiés et déplacés
  • En avril 2017, une attaque au gaz sarin, imputée au régime, tue plus de 80 civils à Khan Cheikhoun, province d'Idleb

BEYROUTH: Depuis ses débuts en 2011, le conflit syrien qui a fait plus de 380.000 morts et des millions de réfugiés et déplacés. Au fil des ans, la « tragédie » syrienne a connu plusieurs phases au cours desquelles le régime Assad n’a pas manqué d’utiliser des moyens allant de la répression, à l’utilisation des armes chimiques contre son propre peuple, en passant par le bombardement aérien massif de son territoire national. Un processus au cours duquel lui sont venus en aide ses alliés dont le Hezbollah, l’Iran, ainsi que la Russie. 
La guerre en Syrie, devenue le terrain de jeu de multiples acteurs régionaux et internationaux, se resume par une série de dates et de facteurs clés.

Révolte et répression
Le 15 mars 2011, dans le sillage du Printemps arabe, un mouvement de protestation éclate en Syrie, gouvernée d'une main de fer depuis 40 ans par la famille Assad, Bachar ayant succédé en 2000 à son père Hafez.
De petites manifestations ont lieu à Damas et sont violemment dispersées. Mais c'est à Deraa, au sud, où une quinzaine d'adolescents avaient été torturés pour avoir peint des graffitis anti régime, que le mouvement prend de l'ampleur. Les manifestations, qui s'étendent à d'autres villes, sont réprimées.
En juillet, un colonel réfugié en Turquie crée l'Armée syrienne libre (ASL), composée de civils ayant pris les armes et de déserteurs de l'armée. Le mouvement d'opposition se transforme en rébellion armée. Les insurgés vont conquérir d'importants bastions, notamment des secteurs de Homs ou des quartiers d'Alep (Nord).
L'aviation, atout du régime
En mars 2012, l'armée prend le fief de la rébellion à Homs. D'autres opérations sanglantes avaient été menées, notamment à Hama, au centre, après d'immenses manifestations antirégime.
En juillet, des rebelles lancent la bataille de Damas. Le gouvernement garde le contrôle de la capitale, mais des zones de sa banlieue passent aux mains des insurgés.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants dénoncent l'utilisation de "barils d'explosifs" remplis de TNT que l'armée largue à partir d'hélicoptères et d'avions militaires.
Hezbollah, Iran
Le mouvement chiite libanais Hezbollah reconnaît en avril 2013 son engagement aux côtés d'Assad, issu de la minorité alaouite, une branche du chiisme. Il va envoyer des milliers de combattants.
L'Iran chiite soutient financièrement et militairement le régime en envoyant des "conseillers militaires" et des "volontaires" venus d'Iran, d'Afghanistan ou du Pakistan.
Recul américain 
En août 2013, une attaque chimique imputée au régime dans des zones rebelles près de Damas fait plus de 1.400 morts, selon les Etats-Unis.
Barack Obama, qui en avait fait une ligne rouge, renonce à procéder à des frappes punitives, scellant avec la Russie un accord de démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
Jihadistes
En juin 2014, le groupe Etat islamique (EI) proclame un "califat" sur de vastes territoires conquis en Syrie et en Irak.
En septembre, une coalition internationale dirigée par Washington lance, après l'Irak, ses premières frappes contre l'EI en Syrie.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) et soutenues par la coalition, vont chasser l'EI de son fief à Raqa, puis s'emparer en mars 2019 de son ultime bastion syrien, Baghouz.
Le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, a été tué en octobre lors d'un assaut américain dans le Nord-Ouest syrien.
Poutine au secours d'Assad
En septembre 2015, Moscou, principal allié du régime de Bachar al-Assad, entame une campagne de frappes aériennes en soutien aux troupes du régime, en grande difficulté.
L'intervention est un tournant qui va remettre en selle le régime. La rébellion subit revers après revers et sera chassée notamment d'Alep fin 2016, puis de la Ghouta orientale, près de Damas, en 2018, au prix de bombardements meurtriers et de destructions massives.
Attaques chimiques
En avril 2017, une attaque au gaz sarin, imputée au régime, tue plus de 80 civils à Khan Cheikhoun, province d'Idleb.
En représailles, Donald Trump ordonne des frappes sur la base aérienne d'Al-Chaayrate, au centre.
En avril 2018, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni mènent des frappes conjointes de représailles contre des positions militaires du régime en réaction à une attaque chimique à Douma, près de Damas.
Nouvelle opération turque
Le 9 octobre 2019, la Turquie, qui a déjà mené deux opérations dans le Nord syrien depuis 2016, et des supplétifs syriens lancent, à la faveur d'un retrait américain, une offensive pour éloigner de la frontière la milice des YPG.
L'opération permet à la Turquie de prendre le contrôle à sa frontière d'une bande de territoire syrien de 120 kilomètres de longueur et d'une trentaine de kilomètres de profondeur.
Bataille d'Idleb
En décembre 2019, le pouvoir, appuyé par son allié russe, lance une nouvelle offensive pour reconquérir Idleb, dernier bastion rebelle et jihadiste.
Un cessez-le-feu parrainé par Ankara et Moscou est conclu en mars, après des mois de bombardements et d'affrontements qui ont provoqué une catastrophe humanitaire.
 


Les marchés saoudiens prêts à faire face à la hausse annuelle de la demande

Le ministère du Commerce a récemment envoyé des équipes d’inspection à Médine. Elles ont effectué plus de douze mille sept cent soixante-cinq visites dans des établissements et centres commerciaux dans le cadre du plan opérationnel du ministère pour la saison du Hajj, afin de veiller à ce que les pèlerins puissent effectuer leurs achats en toute sécurité. (SPA)
Le ministère du Commerce a récemment envoyé des équipes d’inspection à Médine. Elles ont effectué plus de douze mille sept cent soixante-cinq visites dans des établissements et centres commerciaux dans le cadre du plan opérationnel du ministère pour la saison du Hajj, afin de veiller à ce que les pèlerins puissent effectuer leurs achats en toute sécurité. (SPA)
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  • L’achat de souvenirs et de cadeaux pour les amis et les proches est une tradition très appréciée des pèlerins qui rentrent chez eux
  • «L’achat d’or est considéré comme un investissement, en particulier par de nombreux pèlerins asiatiques et africains, qui trouvent souvent les bijoux en or plus abordables et de meilleure qualité que ceux disponibles dans leur pays d’origine»

DJEDDAH: Chaque année, les marchés d’Arabie saoudite enregistrent une hausse de la fréquentation, les pèlerins du Hajj étant à la recherche de souvenirs et de cadeaux pour se souvenir de ce voyage d’une vie.

Le marché de l’or, en particulier à La Mecque, à Médine et à Djeddah, prospère grâce à ses créations aux motifs complexes, de styles traditionnel ou contemporain, qui répondent aux différents goûts en matière de bijoux.

Mohammed Akbar, un commerçant de Djeddah, déclare à Arab News que «pendant la saison du Hajj, nous faisons en sorte de présenter des modèles qui conviennent à toutes les nationalités. Les pèlerins de divers pays ont un penchant pour différents types d’or.»

Le ministère du Commerce a récemment envoyé des équipes d’inspection à Médine. Elles ont effectué plus de douze mille sept cent soixante-cinq visites dans des établissements et centres commerciaux dans le cadre du plan opérationnel du ministère pour la saison du Hajj, afin de veiller à ce que les pèlerins puissent effectuer leurs achats en toute sécurité. (SPA)
Le ministère du Commerce a récemment envoyé des équipes d’inspection à Médine. Elles ont effectué plus de douze mille sept cent soixante-cinq visites dans des établissements et centres commerciaux dans le cadre du plan opérationnel du ministère pour la saison du Hajj, afin de veiller à ce que les pèlerins puissent effectuer leurs achats en toute sécurité. (SPA)

«L’achat d’or est considéré comme un investissement, en particulier par de nombreux pèlerins asiatiques et africains, qui trouvent souvent les bijoux en or plus abordables et de meilleure qualité que ceux disponibles dans leur pays d’origine. Nous nous attendons à une augmentation des ventes d’or cette année.»

Les prix croissants de l’or constituent une tendance importante et reflètent l’augmentation de la demande et de l’attrait de ce métal précieux pour les pèlerins désireux d’investir. Selon les négociants, les prix de l’or 21 carats devraient se situer entre 250 et 254 riyals saoudiens (1 riyal saoudien = 0,25 euro) le gramme, et 267 riyals le gramme pour l’or 22 carats pendant la saison du Hajj.


L'envoyé de Biden juge «urgente» une désescalade entre le Hezbollah et Israël

L'envoyé spécial américain Amos Hochstein est dans la région pour des entretiens avec de hauts responsables israéliens et libanais afin de faire pression en faveur d'une désescalade des affrontements frontaliers impliquant le Hezbollah, allié du Hamas (Photo, AFP).
L'envoyé spécial américain Amos Hochstein est dans la région pour des entretiens avec de hauts responsables israéliens et libanais afin de faire pression en faveur d'une désescalade des affrontements frontaliers impliquant le Hezbollah, allié du Hamas (Photo, AFP).
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  • Le Hezbollah, qui a affirmé avoir mené plus de 2.100 opérations militaires contre Israël depuis le 8 octobre
  • Le mouvement n'a toutefois revendiqué aucune attaque contre Israël depuis samedi après-midi, malgré des frappes israéliennes sur la zone frontalière dans le sud du Liban

BEYROUTH: L'envoyé spécial américain Amos Hochstein a appelé mardi à une désescalade d'"urgence" du conflit entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et Israël à la frontière entre les deux pays, sur fond de guerre à Gaza.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, le puissant Hezbollah pro-iranien échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien à son allié palestinien.

"Le conflit entre Israël et le Hezbollah a assez duré", a affirmé l'envoyé du président Joe Biden lors d'une visite à Beyrouth, après un déplacement à Jérusalem. "Il est dans l'intérêt de tous de le résoudre rapidement et par la diplomatie, c'est à la fois réalisable et urgent."

2.100 opérations militaires

Le Hezbollah, qui a affirmé avoir mené plus de 2.100 opérations militaires contre Israël depuis le 8 octobre, a intensifié ses attaques contre des cibles militaires dans le nord de ce pays la semaine dernière, après la mort d'un de ses plus hauts commandants dans une frappe israélienne.

Le mouvement n'a toutefois revendiqué aucune attaque contre Israël depuis samedi après-midi, malgré des frappes israéliennes sur la zone frontalière dans le sud du Liban, dont une lundi qui a tué un combattant.

"La situation est "grave" et les Etats-Unis veulent  éviter "une guerre à grande échelle", dit M. Hochstein, qui a discuté à Beyrouth avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri.

Le 31 mai, Joe Biden a annoncé un plan de cessez-le-feu à Gaza, plan présenté comme émanant d'Israël.

"Un cessez-le-feu à Gaza ou une solution diplomatique alternative pourrait également mettre fin au conflit de l'autre côté de la Ligne bleue", a affirmé M. Hochstein, en référence à la ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël. Il permettrait également "le retour des civils déplacés" de part et d'autre de la frontière.

Plus de huit mois de violences ont fait au moins 473 morts au Liban, dont une majorité de combattants du mouvement islamiste libanais et 92 civils, selon un décompte de l'AFP.

Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon Israël.


Algérie: des manifestations dans la région de Tiaret en manque d'eau depuis des mois

Photo d'archives montrant des Algériens faisant la queue pour obtenir de l'eau à Bab El-oued, un quartier de la capitale Alger. Certaines régions d'Algérie sont actuellement confrontées à de graves pénuries d'eau potable (Photo, AFP).
Photo d'archives montrant des Algériens faisant la queue pour obtenir de l'eau à Bab El-oued, un quartier de la capitale Alger. Certaines régions d'Algérie sont actuellement confrontées à de graves pénuries d'eau potable (Photo, AFP).
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  • Depuis mai, les cours d'eau de cette région semi-désertique et le barrage de Bakhedda, seule source d'approvisionnement de la zone, sont à sec
  • Aucun média public ni privé n'en a fait état

ALGER: Des manifestations et blocages de routes ont eu lieu dimanche et lundi, dans la région de Tiaret en Algérie, pour protester contre une grave pénurie d'eau potable, un problème que le président Abdelmadjid Tebboune avait promis de résoudre avant la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

Selon plusieurs comptes sur les réseaux sociaux, "de nouvelles manifestations et des routes ont été bloquées" à Tiaret, à 280 km au sud-ouest d'Alger, dès le début de la fête du sacrifice, marquée par une grande consommation d'eau.

Des images sur ces comptes montrent au moins deux routes bloquées par des pierres et des barricades improvisées entre Tiaret et les villes voisines de Frenda et Boucheguif.

Aucun média public ni privé n'en a fait état.

Promesses vaines 

"Vos promesses aux habitants de Tiaret ont été vaines, dès le premier jour de l'aïd, plusieurs zones sont sans eau", a protesté un internaute sur la page de la Compagnie algérienne des eaux.

A environ 40 km de Tiaret, à Rahouia, des images d'internautes ont montré lundi un rassemblement de citoyens qui "ont empêché le préfet de quitter le siège du district tant qu'il n'écoutait pas leurs préoccupations".

Depuis mai, les cours d'eau de cette région semi-désertique et le barrage de Bakhedda, seule source d'approvisionnement de la zone, sont à sec. Début juin, de premières manifestations avec des pneus brûlés et barrages routiers ont eu lieu près de Tiaret, selon des images sur les réseaux sociaux.

Face à ces protestations inattendues intervenant au début de la campagne pour la présidentielle anticipée du 7 septembre, le président Tebboune a convoqué le 2 juin un conseil des ministres et ordonné aux "ministres de l'Intérieur et des Ressources hydrauliques d'élaborer un programme urgent et exceptionnel" dans les 48 heures.

Le lendemain, les deux ministres Brahim Merad et Taha Derbal se sont rendus à Tiaret et ont présenté un plan pour résoudre le problème "avant l'Aïd al-Adha".

Vendredi, M. Derbal est retourné à Tiaret pour la mise en service d'un système d'approvisionnement de la ville à partir de puits forés et raccordés au réseau en deux semaines. Cela a apparemment résolu le problème en centre ville mais pas dans d'autres quartiers, selon les déclarations d'internautes sur la page "Eau algérienne".

Depuis l'élection de M. Tebboune en décembre 2019, après la démission de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika, chassé par le mouvement pro-démocratie du Hirak, les manifestations sont très rares en Algérie.

Le président n'a pas encore dit s'il sera candidat à un nouveau mandat début septembre mais il est très présent dans les médias, inaugurant des chantiers en Algérie ou participant à des sommets comme celui du G7 en Italie ces derniers jours.