Arabie saoudite: Une nouvelle loi adapte les règles du mariage aux préceptes islamiques

Le prince héritier Mohammed ben Salmane a souligné que l'introduction de la loi sur le statut personnel reflétait l'engagement des dirigeants en faveur des réformes (Photo, SPA).
Le prince héritier Mohammed ben Salmane a souligné que l'introduction de la loi sur le statut personnel reflétait l'engagement des dirigeants en faveur des réformes (Photo, SPA).
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Publié le Mercredi 09 mars 2022

Arabie saoudite: Une nouvelle loi adapte les règles du mariage aux préceptes islamiques

  • Mohammed ben Salmane a mentionné que le projet du statut personnel s’inspire des dispositions de la charia islamique
  • «Cela a mis fin aux souffrances de nombreux avocats dans le passé en raison de la contestation des jugements entre les départements des tribunaux»

DJEDDAH: Suite à l’approbation par le Conseil des ministres saoudien de la loi sur le statut personnel après son examen par le Conseil de la Choura, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a déclaré qu'il s'agit de la deuxième des quatre lois du système de réformes juridiques annoncé le 8 février 2021.
Les autres lois concernent les transactions civiles et le code pénal pour les peines discrétionnaires.
Le prince héritier a noté que le projet de statut personnel s’inspire des dispositions de la charia islamique et tient compte des dernières tendances juridiques et des pratiques judiciaires internationales modernes, en suivant les évolutions et les changements.
Il a ajouté qu’il contribuera à préserver les familles et à assurer leur stabilité en tant que composante fondamentale de la société, et œuvrera à l’amélioration du statut de la famille et de l'enfant. Il aidera aussi à contrôler le pouvoir discrétionnaire du juge dans le but de limiter la divergence des décisions judiciaires à cet égard.
Le prince héritier a souligné que l'introduction de la loi sur le statut personnel reflète l'engagement des dirigeants en faveur de la réforme, d'autant plus que cette loi constitue un saut qualitatif dans les efforts visant à protéger les droits de l'homme, à préserver la stabilité familiale et à encourager l’autonomisation des femmes.
Mohammed ben Salmane a expliqué que cette loi est élargie pour résoudre tous les problèmes rencontrés par les familles et les femmes. Elle organise en outre soigneusement les questions du statut personnel en détail et elle entrera en vigueur 90 jours après sa publication au Journal officiel.
Le prince héritier a remercié le gardien des deux saintes mosquées, le roi Salmane, pour le soin qu’il a apporté au développement du système législatif en Arabie saoudite et à l’amélioration de l'efficacité du travail judiciaire de manière à garantir et à préserver les droits, pour contribuer ainsi à la mise en oeuvre d'une justice rapide.
Lors de la publication de la loi sur les preuves le 28 décembre 2021, le prince héritier a clairement indiqué que la loi sur le statut personnel sera promulguée au cours du premier trimestre 2022.
La loi sur le statut personnel a été adoptée à la suite d'efforts menés et supervisés directement par le prince héritier dans le but de créer et de réformer des systèmes qui préservent les droits, établissent des principes de justice et de transparence et réalisent un développement global. Ces amendements surviennent dans le cadre du système de réformes législatives que le Royaume adopte, sous la supervision et la direction du roi et du prince héritier.
Arab News s'est entretenu avec l'avocat saoudien Khalid al-Mihmadi, qui a souligné les conclusions de la nouvelle annonce: le tuteur légal n'a pas le droit d'empêcher une femme d'épouser quelqu'un qui ne lui plait pas; si l'un des conjoints ne remplit pas une condition dont ils sont convenus, ils peuvent demander l'annulation du contrat de mariage, et ce sans compensation pour le mari, et avec une compensation n'excédant pas le montant de la dot pour la femme.
«La dot appartient à l’épouse et elle n'est pas obligée d'en disposer à qui que ce soit», a-t-il déclaré à Arab News.
«Ce que le prétendant offre pendant la période de fréquentation est considéré comme un cadeau, à moins qu'il ne déclare que cela fait partie de la dot», a-t-il ajouté.
Si le prétendant renonce au mariage, il récupère la dot qu'il a versée.
«Le jugement des qualités d'un homme se fait sur la base de la compétence religieuse uniquement», a signalé Al-Mihmadi.
Il a révélé que le système du statut personnel constitue un saut qualitatif majeur dans les efforts visant à préserver et à protéger les droits de l'homme, la stabilité familiale, l’autonomisation des femmes et le renforcement des droits garantis par le système.
«L'adoption du système de statut personnel vient traduire concrètement les efforts menés et supervisés personnellement par le prince héritier afin de créer et réformer des systèmes qui préservent les droits, établissent des principes de justice et de transparence, et réalisent un développement global», a affirmé Al-Mihmadi
Il a ajouté que la nouvelle loi introduit un système de statut personnel qui reflète l'engagement des dirigeants en faveur du développement et de la réforme, en tenant compte des dernières tendances juridiques et des pratiques judiciaires internationales modernes.
«La loi sur le statut personnel, qui entrera en vigueur 90 jours après sa publication, s'emploiera à contrôler le pouvoir discrétionnaire des juges conformément aux dernières théories et pratiques internationales en la matière, et à limiter les divergences entre les décisions judiciaires.»
L'avocat saoudien Walid Malhan a expliqué que le système de statut personnel découlait des dispositions et des objectifs de la charia islamique, et que les dernières tendances juridiques et les pratiques judiciaires internationales modernes avaient été prises en compte dans son élaboration.
«Il suit les derniers développements et changements de la réalité de la relation conjugale», a-t-il déclaré à Arab News.
Cette loi préserve également la lignée de la progéniture et la réglementation du mariage depuis les fiançailles jusqu'au divorce et au khul'o (demande de divorce de la part de la femme).
Cette loi réglemente également la pension alimentaire et la garde des enfants, qui stipule explicitement que la garde revient essentiellement à la mère, ce qui n'était pas mentionné dans le système judiciaire auparavant.
«La loi a également précisé les litiges relatifs à la preuve de la naissance et des empêchements au mariage. Elle n'a pas non plus négligé la réglementation du mariage des mineurs mentaux (les malades mentaux) et du mariage de ceux qui n'ont pas atteint l’âge de 18 ans, à condition que le tribunal judiciaire approuve de telles dispositions», a clarifié Malhan.
«Cette loi nous montre l’exhaustivité du système du statut personnel pour tous les aspects du mariage et ses conflits avec ce qui a été énoncé dans le Coran et les hadiths authentiques du Prophète. Cela a mis fin aux souffrances de nombreux avocats dans le passé en raison de la contestation des jugements entre les départements des tribunaux de statut personnel», a-t-il soutenu.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
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  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».