Si vous aviez le moindre sens de l'histoire et que vous vous trouviez dimanche près du Bundestag allemand à Berlin, vous auriez pu entendre le bruit d'une explosion. Ce n'était pas physique, comme les explosions des bombes que le président russe Vladimir Poutine lance sur le brave peuple ukrainien. C'était plutôt la détonation de deux décennies ou plus de politique étrangère et de défense naïve, malavisée et souvent hypocrite.
Lors d'une session extraordinaire du Parlement, le chancelier Olaf Scholz a envoyé presque tous les dogmes auxquels les Allemands – y compris notamment son propre parti, les sociaux-démocrates – se sont obstinément accrochés pendant une génération au grand dam de leurs alliés de l'OTAN et de l'Union européenne.
Et ce n'était pas seulement le chancelier. Après lui, un orateur après l'autre se sont levés pour trouver des mots tout aussi clairs et émouvants - des Verts de centre gauche et des démocrates libres de centre droit de la coalition de Scholz aux démocrates chrétiens dans l'opposition. Que le monde en prenne note : grâce à l'agression nue de Poutine, l'Allemagne s'est métamorphosée presque du jour au lendemain.
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