«En guerre(s) pour l'Algérie», une série documentaire à 360°

Le cimetière européen de Bologhine, dans la banlieue nord d'Alger, dans le cadre des progrès réalisés par la France sur la mémoire de la guerre d'Algérie. (AFP).
Le cimetière européen de Bologhine, dans la banlieue nord d'Alger, dans le cadre des progrès réalisés par la France sur la mémoire de la guerre d'Algérie. (AFP).
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Publié le Dimanche 27 février 2022

«En guerre(s) pour l'Algérie», une série documentaire à 360°

  • La série documentaire «En guerre(s) pour l'Algérie» s'appuie sur la collecte d'une soixantaine de témoignages recueillis des deux côtés de la Méditerranée
  • Avec le soutien de l'Institut national de l'audiovisuel français, l'historienne Raphaëlle Branche et le réalisateur Rafael Lewandowski ont filmé 66 témoins très différents, en France et en Algérie

PARIS: C'est un travail de mémoire inédit autour  du conflit colonial entre la France et l'Algérie : la série documentaire "En guerre(s) pour l'Algérie" s'appuie sur la collecte d'une soixantaine de témoignages recueillis des deux côtés de la Méditerranée.

Avec le soutien de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) français, l'historienne Raphaëlle Branche et le réalisateur Rafael Lewandowski ont filmé 66 témoins d'horizons très différents, en France et en Algérie, lors d'entretiens d'environ deux heures.

Au terme de trois ans de travail, les coauteurs et leur équipe ont réalisé 180 heures d'entretiens qui seront mis en ligne en intégralité mardi sur le site de l'INA, puis sur la plateforme éducative publique Lumni le 10 mars.

Ces témoignages constituent le fil rouge de la série documentaire "En guerre(s) pour l'Algérie", coproduite avec la chaîne franco-allemande Arte, qui diffusera les six épisodes de 52 minutes en première partie de soirée les 1er et 2 mars.

Tous les regards ont été réunis : civils algériens, Français d’Algérie, appelés du contingent, engagés et militaires de carrière français, militants indépendantistes du FLN (Front de libération nationale) et du MNA (Mouvement national algérien), combattants de l'ALN (Armée de libération nationale), intellectuels et étudiants, réfractaires, personnels de l’administration française en Algérie, membres de l'OAS (Organisation armée secrète, clandestine et opposée à l'indépendance), supplétifs de l’armée française, porteurs de valise…

La série documentaire décortique les mécanismes du conflit entre 1954 et 1962, relaté en voix off par l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri, au travers de ces témoignages tissés d'images d'archives.

Dernière occasion

"On voulait raconter la guerre selon plein de points de vue, donner à voir la multiplicité des expériences", explique à l'AFP Raphaëlle Branche. 

"La perception de la guerre pour les gens à l'époque n'a pas commencé exactement en 1954. Il y a des gens pour qui elle a commencé avec l'arrivée des Français en Algérie, pour d'autres, elle a commencé en 1960", illustre-t-elle.

"Parfois les gens qui ont vécu la période ont du mal à se comprendre entre eux parce que selon qu'ils étaient à Oran, Uzès ou Strasbourg, leurs perceptions diffèrent".

D'où le titre de la série, pour "vraiment souligner le pluriel" et que les gens constatent les multiples "motivations" autour du conflit ainsi que les "conceptions différentes" de l'Algérie, poursuit l'historienne.

À l'image, au sein des deux principaux camps opposés, des nuances d'engagement -entre de jeunes appelés du contingent venus défendre la France en Algérie et les partisans de l'OAS, prêts à commettre des attentats - ou des dissensions entre nationalistes algériens sur leur vision de l'Algérie indépendante.

"Ce qui était paradoxal finalement dans un conflit aussi violent, c'était que tout le monde prétende se battre par amour pour cette même terre, c'est ce qui m'a le plus étonné par rapport à d'autres conflits autour desquels j'ai travaillé", relate à l'AFP le réalisateur Rafael Lewandowski.

Ce dernier évoque son souci de donner à l'image "exactement le même environnement de parole" aux témoins, via des règles de filmage identiques, qu'ils "soient à Paris, à Alger ou au fin fond du bled en Algérie".

À l'issue de ce travail monumental, grandement compliqué par les restrictions de déplacement liées au Covid, reste l'émotion suscitée par les témoins, pour beaucoup très âgés.

"Des témoins auraient peut-être pu parler avant, certains pas et d'autres l'ont fait parce que c'était la dernière occasion qu'ils avaient de le faire et ça a donné une intensité à certains témoignages", relate Raphaëlle Branche.

"Quand vous êtes au plus près de l'histoire d'un être humain, vous n'intégrez pas les choses de la même façon, vous êtes avec eux, vous entendez leurs choix, leurs points de vue", confie Anne Gènevaux, productrice pour l'INA, "on s'est pris des claques". 


Cisjordanie : le chef de l'ONU se dit «gravement préoccupé» par la «montée des violences»

Israël a annoncé dimanche avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, des dizaines de milliers de Palestiniens de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, investis par l'armée qui mène dans le secteur une vaste opération depuis un mois. (AFP)
Israël a annoncé dimanche avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, des dizaines de milliers de Palestiniens de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, investis par l'armée qui mène dans le secteur une vaste opération depuis un mois. (AFP)
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  • L'armée a lancé cette opération, baptisée "Mur de Fer" et visant les groupes armés palestiniens en Cisjordanie, le 21 janvier, soit 48 heures après l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza
  • Dimanche également, l'armée israélienne a annoncé le déploiement de chars à Jénine. C'est la première fois que des chars opèrent en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada palestinienne en 2005

GENEVE: Le secrétaire général de l'ONU s'est dit "gravement préoccupé" lundi par la "montée de la violence" en Cisjordanie et "les appels à l'annexion", devant le Conseil des droits de l'homme à Genève.

"Je suis gravement préoccupé par la montée des violences et des autres violations commises en Cisjordanie occupée par les colons israéliens, ainsi que par les appels à l’annexion", a lancé Antonio Guterres, au moment où Israël a vidé de ses habitants trois camps de réfugiés et interdit leur retour.

Israël a annoncé dimanche avoir expulsé, avec interdiction de rentrer chez eux, des dizaines de milliers de Palestiniens de trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, investis par l'armée qui mène dans le secteur une vaste opération depuis un mois.

L'armée a lancé cette opération, baptisée "Mur de Fer" et visant les groupes armés palestiniens en Cisjordanie, le 21 janvier, soit 48 heures après l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Dimanche également, l'armée israélienne a annoncé le déploiement de chars à Jénine. C'est la première fois que des chars opèrent en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième intifada palestinienne en 2005.

La violence en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, a explosé depuis le début de la guerre de Gaza qui a commencé après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d'Israël.

M. Guterres a souligné lundi l'importance du fragile cessez-le-feu en place à Gaza depuis le 19 janvier.

"Nous assistons à un cessez-le-feu précaire. Nous devons éviter à tout prix une reprise des hostilités", a-t-il mis en garde.

"La population de Gaza a déjà trop souffert. Il est temps d’instaurer un cessez-le-feu permanent, de libérer tous les otages restants, de réaliser des progrès irréversibles vers la solution des deux États, la fin de l’occupation et la création d’un État palestinien indépendant, dont Gaza ferait partie intégrante", a-t-il dit.


L'UE suspend des sanctions visant des secteurs économiques clés en Syrie

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  • L'Union européenne veut aider à la reconstruction du pays ravagé par la guerre et nouer des relations avec ses nouveaux dirigeants, qui plaident régulièrement pour la levée de ces sanctions
  • Ces mesures avaient été imposées au gouvernement de Bachar al-Assad et à des pans entiers de l'économie syrienne durant la guerre civile déclenchée en 2011

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé lundi la suspension des sanctions contre la Syrie visant des secteurs économiques clés.

Les ministres des Affaires étrangères des 27 réunis à Bruxelles ont formellement décidé de cette suspension, qui concerne les secteurs bancaire, de l'énergie et des transports.

L'Union européenne veut aider à la reconstruction du pays ravagé par la guerre et nouer des relations avec ses nouveaux dirigeants, qui plaident régulièrement pour la levée de ces sanctions.

Ces mesures avaient été imposées au gouvernement de Bachar al-Assad et à des pans entiers de l'économie syrienne durant la guerre civile déclenchée en 2011.

Elles pourront toutefois être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens, issus de mouvements islamistes, ne respectent pas les droits humains ou les valeurs démocratiques, avait assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le mois dernier.

"Nous voulons agir rapidement, mais la levée des sanctions pourra être annulée si des mauvaises décisions étaient prises", avait-elle affirmé fin janvier, lors d'une précédente réunion des chefs de la diplomatie des 27.


À l'occasion du « Jour de la fondation », les missions étrangères saoudiennes organisent des célébrations

Visual presentations on the history of the Saudi state and art performances were featured at the Saudi Embassy in Cairo, Egypt. (SPA)
Visual presentations on the history of the Saudi state and art performances were featured at the Saudi Embassy in Cairo, Egypt. (SPA)
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  • Les missions d'Égypte, du Kirghizistan et du Royaume-Uni célèbrent la culture et l'histoire du pays.

RIYADH : Les missions du Royaume à l'étranger ont accueilli des citoyens et des visiteurs ce week-end pour célébrer le jour de la fondation de la nation, selon l'agence de presse saoudienne.

À l'ambassade saoudienne du Caire, des présentations sur l'histoire de l'État et des représentations artistiques ont été organisées sous la direction de l'ambassadeur Saleh Al-Husseini.

L'ambassade saoudienne au Kirghizistan a organisé des célébrations au musée d'histoire du Kirghizistan, en présence de l'ambassadeur du Royaume, Ibrahim bin Radi Al-Radi. Étaient également présents plusieurs responsables kirghizes, des chefs de missions diplomatiques, des représentants des médias et des membres du personnel de la mission.

Au cours de la cérémonie, une exposition de photos, un film et un pavillon mettant en valeur la calligraphie arabe, les faucons, le café saoudien, la mode et la cuisine traditionnelle ont été présentés.

À Londres, l'attaché culturel de l'ambassade saoudienne a organisé une célébration intitulée « Le jour où nous avons commencé ».

Des étudiants de tout le Royaume-Uni ont participé à l'événement, qui comprenait une exposition sur le patrimoine historique et culturel de l'Arabie saoudite. L'exposition comprenait des peintures et des objets d'artisanat traditionnel, a rapporté la SPA.

Une section présentait des objets traditionnels accompagnés d'explications sur les coutumes locales et les vêtements des différentes régions d'Arabie saoudite.

Une présentation sur le café saoudien ainsi que d'autres activités et concours pour les enfants ont également été organisés.

L'Arabie saoudite a déclaré que le 22 février était le jour de sa fondation. Le premier État a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Mohammad bin Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com