Dania Al-Maeena introduit les valeurs philanthropiques saoudiennes au C20

Le sommet C20 de cette année est coprésidé par Dania Khaled Al-Maeena, PDG d'Aloula - la première organisation à but non lucratif en Arabie saoudite à lutter contre la pauvreté grâce aux interventions précoces. (Photo Fourni / Rola Alshami)
Le sommet C20 de cette année est coprésidé par Dania Khaled Al-Maeena, PDG d'Aloula - la première organisation à but non lucratif en Arabie saoudite à lutter contre la pauvreté grâce aux interventions précoces. (Photo Fourni / Rola Alshami)
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Publié le Jeudi 08 octobre 2020

Dania Al-Maeena introduit les valeurs philanthropiques saoudiennes au C20

  • La société civile 20 veut miser sur les gens et l'environnement avant les bénéfices, déclare la coprésidente du sommet Dania Al-Maeena
  • Tout au long de ses 17 ans de carrière, Al-Maeena a œuvré pour développer les capacités de la jeunesse saoudienne, en libérant leur potentiel caché.

JEDDAH: Les voix du gouvernement et des affaires dominent trop souvent le discours sur les questions qui figurent en tête de l'agenda mondial. C’est la raison pour laquelle le G20, accueilli cette année par l’Arabie saoudite, a fondé la société civile 20 (C20) pour garantir que les leaders du monde écoutent les propositions et les demandes des organisations à but non lucratif et non gouvernementales qui font une différence chez la population.

Plus de 4 000 délégués de 109 pays participent au sommet virtuel de cette année, et qui se tiendra du 6 au 10 octobre, pour explorer les moyens de protéger l'environnement, promouvoir le développement social et économique et les droits de l'homme, et renforcer le principe de « personne n’est laissé pour compte ».  Ils approuveront également le communiqué de recommandations du C20, qui sera remis aux dirigeants du G20.

Le sommet C20 de cette année est coprésidé par Dania Khaled Al-Maeena, PDG d'Aloula - la première organisation à but non lucratif en Arabie saoudite qui lutte contre la pauvreté grâce aux interventions précoces.

« Je crois au développement durable », a déclaré Al-Maeena à Arab News à l'ouverture du sommet. « Je crois au dicton « ne me donnez pas de poisson, apprenez-moi à pêcher. » Comment autonomiser les personnes dans le besoin et les défavorisés ? Veiller à ce que nous ne délaissions personne, en particulier ceux qui n’ont pas la chance de vivre des expériences ou de recevoir une éducation de qualité. »

La carrière d’Al-Maeena s’est déclinée en 17 ans en une variété de programmes et d’initiatives visant à renforcer les capacités de la jeunesse saoudienne, en leur permettant de libérer leur potentiel caché. Elle est passionnée par le travail social et aime faire sa part avec les défavorisés de la société saoudienne, surtout à travers l'autonomisation des femmes et des jeunes.

« Le plus gros de ma carrière, je l’ai fait auprès des jeunes. Je crois au pouvoir de la jeunesse et à l’investissement dans les personnes, car c’est ce qui amène le changement et qui fera une différence à long terme dans la société », a-t-elle déclaré.

La clé pour cela est l'accès à l'éducation et à la formation. « Je pense que nous ne devrions laisser personne pour compte. Nous devons nous concentrer sur l'autonomisation des moins nantis. Tout le monde peut (réussir) avec une éducation et un développement de compétences d’autonomie. C'est un objectif à long terme, et un objectif payant avec les jeunes leurs familles », a-t-elle déclaré.

 

QUELQUES FAITS EN BREF 

Groupes de travail du C20

  • Anti-corruption.
  • Climat, énergie et durabilité.
  • Économie numérique.
  • Éducation.
  • Emploi et protection sociale.
  • Le genre.
  • Santé mondiale.
  • Infrastructure.
  • Architecture financière internationale.
  • Local vs mondial.
  • Commerce et investissement.

Avant de prendre la direction d'Aloula, Al-Maeena a dirigé l’Association du cancer du sein Zahra, et a administré l'initiative Mini Jobs au ministère du Travail et du Développement social en Arabie saoudite. Elle est également militante pour le sport, et co-fondatrice de la Riyadh Académie des sports des femmes et des jeunes.

Ses contributions à la société civile ne sont pas restées sans récompense. Al-Maeena a remporté le prix Sayidaty pour le travail social et humanitaire en 2015 et le prix d'excellence du Roi Khaled pour les organismes à but non lucratif en 2018-2019.

Al-Maeena était donc le choix évident pour les hôtes du G20.  En tant que coprésidente du sommet du C20, elle accompagne la présidente de cette année, la princesse Nouf bint Muhammad Al-Saud, membre du conseil d'administration et PDG de la Fondation Roi Khalid.

« Ce fut une expérience exceptionnelle de travailler avec le comité international, le président   et nos sherpas, car c’est une manière très collective de travailler basée sur le travail d’équipe et la transparence », a déclaré Al-Maeena. « Il n’y a pas d’agenda caché. Notre programme est de responsabiliser les gens et de protéger la planète. Je crois absolument en ces principes et c’est ainsi que je travaille ».

Avant de prendre la direction d'Aloula, Al-Maeena a dirigé l’Association du cancer du sein Zahra. Elle a aussi administré l'initiative Mini Jobs au ministère du Travail et du Développement social en Arabie saoudite. (Photo Fourni / Rola Alshami)
Avant de prendre la direction d'Aloula, Al-Maeena a dirigé l’Association du cancer du sein Zahra. Elle a aussi administré l'initiative Mini Jobs au ministère du Travail et du Développement social en Arabie saoudite. (Photo Fourni / Rola Alshami)

Les organisations de la société civile remplissent une fonction qui échappe parfois aux secteurs public et privé. Elles apportent leur expertise, responsabilisent les gouvernements, et font un travail de vulgarisation. Elles offrent un contrepoids qui pousse les leaders mondiaux à prendre des décisions qui reflètent les intérêts des citoyens, pas seulement ceux des grandes entreprises. Ils sont également ouverts à la collaboration, et proposent des solutions innovantes testées et éprouvées au niveau local. C’est le principal domaine de travail d’Al-Maeena.

« La société civile ne peut être ni une entité gouvernementale ni une entité commerciale. Elle se concentre principalement sur les gens. Ce sont les gens avant tout profit », dit-elle.  « Il s’agit de s’assurer en permanence que ces gens priorisent l’environnement. Je crois pleinement en tous les principes du C20 ».

L’un des grands sujets de discussion de cette année est l’impact social de la pandémie de la COVID-19, qui a porté atteinte de manière disproportionnée à la santé et aux moyens de subsistance des plus pauvres du monde. Comme il s'agit d'une crise mondiale, Al-Maeena considère le C20 comme la plate-forme idéale pour rechercher des solutions planétaires.

« En tant que citoyens du monde, pas juste des citoyens saoudiens, nous sommes confrontés à des défis mondiaux », a-t-elle déclaré. « Cette année, je pense qu'il est de plus en plus évident avec la COVID-19 que tout le monde est confronté aux mêmes problèmes : revers dans les systèmes d'éducation et de la santé ainsi que des problèmes avec l'économie et l'emploi ».

Al-Maeena sait trop bien quel impact la pandémie a eu sur les communautés défavorisées d'Arabie saoudite. Fondée en 1962 pour soutenir les familles du sud de Djeddah, Aloula est un acteur principale qui aide les ménages à faire face au plus grand défi de santé publique de l’histoire du Royaume, aidant 4 000 personnes et plus de 1 000 familles dans le besoin.

« En tant que citoyens du monde, nous pouvons nous rassembler autour de la même table, partager les mêmes principes et les mêmes préoccupations, et essayer de trouver des solutions universelles à ces défis », a déclaré Al-Maeena.

Le sommet du G20 de l’année prochaine aura lieu en Italie. Ce que le C20 décide cette semaine sera repris lorsque Riyad passera le relais à Rome.

« Chaque année après le sommet, il y a une passation de consignes, donc ce que l'Arabie saoudite fait va être remis à l'Italie », a déclaré Al-Maeena. « Nous veillons à établir des fondations solides car nous devons maintenir l'élan ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.