DUBAÏ : Les ministres de l'Énergie des principales économies du G20 ont approuvé l'approche de l'Arabie saoudite en matière de gestion des émissions nocives de gaz à effet de serre, dans le cadre d’une campagne globale contre le changement climatique.
À l'issue d'une réunion de deux jours organisée par la présidence saoudienne du G20 à Riyad, les ministres ont publié un communiqué qui reconnait que l'économie circulaire du carbone (CCE), contribution du Royaume au débat mondial sur l'environnement, offre «une approche globale, intégrée, inclusive et pragmatique de la gestion des émissions, et qui peut être modelée pour convenir aux priorités et aux circonstances respectifs des pays ».
« En englobant le large éventail de voies et d'options disponibles, la CCE tient compte des différentes circonstances nationales, et s'efforce de répondre à nos aspirations mondiales communes », toujours selon le communiqué.
CCE est une stratégie énergétique qui prône les «trois R» de l’environnementalisme : réduire, réutiliser et recycler les produits en carbone. Elle ajoute cependant un quatrième R: retirer, une référence aux efforts pour retirer les polluants nocifs de l'atmosphère.
Les ministres ont discuté des termes du communiqué lors d'une longue séance, tenue à huis clos lundi, et présidée par le prince Abdul Aziz bin Salman, le ministre saoudien de l'énergie. Certains pays auraient insisté sur les mesures de réduction globale de l’utilisation des hydrocarbures.
Le communiqué final représente un succès pour la position du Royaume dont la stratégie verrait les sources d'énergie et les solutions technologiques mobilisées dans la reprise «verte» post-pandémique.
Les ministres de l'Énergie ont reconnu «l'importance primordiale de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en tenant compte de l’efficacité variables des différents systèmes et des circonstances nationales. Chaque pays a ses ressources spécifiques, ainsi que des contextes de développement éclairé en politique, économique, environnemental, social », ont-ils déclaré.
Lors de la réunion virtuelle, leur deuxième cette année, ils ont également souligné l'importance de la sécurité énergétique et de la stabilité du marché dans le cadre de la stratégie de relance économique. Le groupe de réflexion sur l'énergie « a discuté d'une série de mesures, dont l'ajustement de la production d'énergie, le suivi de la consommation et des réserves d'approvisionnement, et la transparence des données.
Ces travaux ont mis en évidence l'importance d'investissements durables en capital pour soutenir la sécurité et la stabilité énergétiques mondiales à court et long terme. Certains experts craignent que l'investissement dans de nouvelles sources d'énergie ne soit affecté par la faiblesse des prix de l'énergie.
«Nous soulignons la nécessité de prévenir les perturbations d'approvisionnement, et de promouvoir des marchés de l'énergie internationaux qui soient ouverts, libres, flexibles, transparents, compétitifs, stables et fiables, ainsi que l'importance de la diversifier les sources d'énergie, les fournisseurs et les routes», ont déclaré les ministres.
Ils ont également noté que «le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre l'accès universel à l'énergie, éliminer les impacts sur les communautés vulnérables et atteindre nos objectifs de développement durable».
En 2018, environ 2,8 milliards de personnes n'avaient toujours pas accès à des installations alimentaires propres, et près de 800 millions de personnes n’ont pas d'électricité, alors qu’un nombre bien supérieur n’y ont qu’un accès limité ou peu fiable, ont noté les ministres.
L'Arabie saoudite présidence le G20 cette année. Le sommet annuel des dirigeants du groupe doit se tenir à Riyad en novembre.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com