Il est vrai que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï ne visait pas directement le président de la République Michel Aoun lors de ses derniers propos appelant directement à la neutralité du Liban. Mais, en appelant la présidence à œuvrer pour lever le blocus imposé à l’Etat libanais, Raï rend profondément Aoun responsable de la situation actuelle. C’est le Hezbollah que le Patriarche vise. Ce parti qui est devenu le centre de décision politique au Liban grâce au rapport de force qu’il a réussi à imposer par la force, à l’aide de la politique de « la carotte ou le bâton ». Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah devenu aujourd’hui le vrai gouverneur du Liban fait fonction de guide suprême qui gère la vie des libanais à tous les niveaux. Dans ses discours, Nasrallah a abandonné les dimensions régionales et stratégiques auxquelles il nous avait habituées, et s’intéresse désormais aux domaines économique, financier et culturel auxquels sa pensée n’ajoute pas grand-chose. C’est pour cette raison que le dernier appel à la neutralité de Raï vient réaffirmer l’incapacité du Liban à continuer de payer le prix d’une anomalie à laquelle le président est en train d’assurer une couverture politique, et en fonction de laquelle il définit toutes ses décisions aux deux niveaux local et régional.
Pour une conférence régionale et internationale sur la neutralité du Liban
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Pour une conférence régionale et internationale sur la neutralité du Liban
- Raï rend profondément Aoun responsable de la situation actuelle
- Nasrallah est devenu aujourd’hui le vrai gouverneur du Liban et fait fonction de guide suprême qui gère la vie des libanais
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