Les Houthis «utilisent un port et un aéroport civils pour lancer des attaques de missiles balistiques»

 Une vue d'ensemble du port de Hodeïda dans la ville portuaire du Yémen, à l'ouest de la capitale Sanaa. (AFP/Photo d’archives)
Une vue d'ensemble du port de Hodeïda dans la ville portuaire du Yémen, à l'ouest de la capitale Sanaa. (AFP/Photo d’archives)
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Publié le Mardi 08 février 2022

Les Houthis «utilisent un port et un aéroport civils pour lancer des attaques de missiles balistiques»

  • La milice soutenue par l'Iran a tiré lundi quatre missiles depuis le port et l'aéroport, ciblant les zones contrôlées par le gouvernement dans la province septentrionale de Hajjah
  • Le Premier ministre yéménite a remercié la Coalition pour le soutien militaire continu qu’elle fournit aux troupes gouvernementales combattant les Houthis à Haradh

AL-MOUKALLA: Les combattants houthis au Yémen se servent des installations civiles de l'aéroport de Sanaa et du port de Hodeïda sur la mer Rouge comme bases pour lancer des missiles balistiques, a déclaré lundi la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen.

La milice soutenue par l'Iran a tiré lundi quatre missiles depuis le port et l'aéroport, ciblant les zones contrôlées par le gouvernement dans la province septentrionale de Hajjah, alors que les troupes loyalistes progressent dans la ville de Haradh.

La Coalition a précisé qu'elle prendrait des «mesures opérationnelles» pour empêcher les Houthis de menacer les civils yéménites. «La militarisation du port de Hodeïda et de l'aéroport de Sanaa menace la sécurité régionale et internationale», a-t-elle indiqué.

Les raids aériens de la Coalition ont frappé des cibles militaires dans la ville de Sanaa, tenue par les Houthis, et ont détruit un lanceur de missiles balistiques dans la province septentrionale d'Al-Jawf.

En novembre, la Coalition a accusé les Houthis de transformer l'aéroport de Sanaa en base militaire pour assembler et lancer des drones, des missiles balistiques et d'autres engins, après qu'une vidéo a montré des Houthis en train de tester un système de défense aérienne. En janvier, elle a réitéré les accusations selon lesquelles la milice militarisait des installations civiles, après que les forces houthies ont saisi un navire de ravitaillement médical battant pavillon émirati en mer Rouge.

Les tirs de missiles houthis sur Hajjah sont survenus après les combats de rue qui ont eu lieu lundi entre les Houthis et les forces gouvernementales qui ont pénétré dans la ville stratégique de Haradh, dans le nord du pays, au quatrième jour d'une offensive visant à reprendre le contrôle de la région.

Le général de division, Abdul Abdullah Majili, un porte-parole de l'armée yéménite, a déclaré à Arab News que les troupes gouvernementales s'étaient emparées d'autres quartiers de la ville dans un contexte de combats acharnés avec des poches de combattants houthis qui refusaient de se rendre.

Afin de rompre le siège imposé par l'armée sur leurs troupes à l'intérieur de Haradh, les Houthis ont lancé une offensive contre les troupes gouvernementales dans les zones montagneuses à l'est de Haradh.

Selon Majili, les troupes gouvernementales avaient déjoué la contre-attaque des Houthis et les avaient repoussés vers des zones voisines sous leur contrôle. Des dizaines de Houthis et de nombreux soldats de l'armée, dont deux chefs militaires, ont été tués dans les combats.

Le chef de sécurité de la province de Hajjah, Amen Al-Hojori, a prévenu les combattants houthis qu’ils feraient mieux de se rendre aux troupes gouvernementales. Sinon, ils seraient tués ou détenus.

La ville revêt une importance particulière parce qu’elle se situe à proximité du passage frontalier d’Al-Tewal, le plus grand point d’entrée terrestre en Arabie saoudite. Des analystes interrogés par Arab News ont affirmé que les Houthis «défendraient vigoureusement Haradh contre les troupes gouvernementales.»

Le Premier ministre yéménite Maeen AbdulMalik Saeed a remercié la Coalition pour le soutien militaire continu qu’elle fournit aux troupes gouvernementales combattant les Houthis à Haradh et a déclaré qu’il prévoyait de reprendre le contrôle total de la ville. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.