ATHÈNES: Des centaines de personnes ont manifesté dimanche dans les rues d'Athènes contre les refoulements de migrants et la violence aux frontières, quelques jours après la découverte de 19 corps de migrants, morts de froid près la frontière gréco-turque.
Selon la police grecque, environ 700 personnes ont défilé de la place Omonia, dans le centre d'Athènes, jusqu'à la place Syntagma, devant le Parlement grec.
Les manifestants, qui se sont rassemblés à l'appel de groupes de gauche et antiracistes, ont crié leur colère contre « l'assassinat de migrants à la frontière », déployant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Stop aux refoulements et à la violence aux frontières ».
D'autres ont porté un navire de sauvetage, a constaté un photographe de l'AFP.
Sur la place Syntagma, ils ont observé une minute de silence en hommage aux migrants décédés.
Les autorités turques ont déclaré jeudi avoir trouvé 19 corps de migrants, morts de froid près de la frontière grecque depuis mercredi, mettant en cause Athènes dans ce drame.
Selon Ankara, ces migrants ont été dépouillés de leurs vêtements et repoussés par les garde-frontières grecs, ce qu'Athènes a démenti.
« Toute suggestion selon laquelle ils auraient été repoussés en Turquie est absolument infondée. Ils n'ont jamais atteint la frontière », avait réagi le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi.
La Turquie accuse régulièrement les autorités grecques de repousser illégalement vers son territoire les migrants tentant de passer en Grèce, ce que ce pays a toujours démenti.
Athènes accuse en retour Ankara de fermer les yeux sur les personnes qui tentent de franchir la frontière, en violation de l'accord de mars 2016 qui prévoyait un réel effort de la Turquie pour limiter les migrations.