Les développeurs du monde entier se lancent dans la course à la traduction du jeu Wordle

Wordle, jeu en ligne américain au succès planétaire, racheté lundi par le New York Times. (Photo, AFP)
Wordle, jeu en ligne américain au succès planétaire, racheté lundi par le New York Times. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 février 2022

Les développeurs du monde entier se lancent dans la course à la traduction du jeu Wordle

Wordle, jeu en ligne américain au succès planétaire, racheté lundi par le New York Times. (Photo, AFP)
  • Cinq lettres, six essais, et un seul mot à découvrir par jour: la formule de « Wordle » est simplissime, mais elle a rendu accros des joueurs du monde entier
  • De l'Allemagne au Pakistan, développeurs web et passionnés de linguistique se sont donc lancés dans une course à la traduction du jeu, espérant être les premiers à créer une version dans leur propre langue

PARIS: Malgré les différences d'alphabets et les subtilités de chaque langue, des développeurs des quatre coins du monde se sont lancé le défi de traduire et adapter Wordle, jeu en ligne américain au succès planétaire, racheté lundi par le New York Times.  

Cinq lettres, six essais, et un seul mot à découvrir par jour: la formule de « Wordle » est simplissime, mais elle a rendu accros des joueurs du monde entier, jusqu'à attirer l'attention du célèbre journal américain qui a fait son acquisition pour plusieurs millions de dollars.   

De l'Allemagne au Pakistan, développeurs web et passionnés de linguistique se sont donc lancés dans une course à la traduction du jeu, espérant être les premiers à créer une version dans leur propre langue.      

« C'est devenu une tendance sur les réseaux sociaux, qui a permis de mettre en avant la créativité de petits développeurs voulant chacun faire leur traduction », s'amuse Louan Bengmah, 21 ans.  

Le jeune homme de 21 ans s'est attaqué à l'adaptation de Wordle en français, recevant l'aide d'autres développeurs sur la plateforme de streaming Twitch, et a réussi à publier sa version au terme d'un week-end.  

« On a eu pas mal de débats sur les mots à choisir, et on s'est finalement mis d'accord pour prendre ceux de l’ODS, le dictionnaire de Scrabble », raconte Louan Bengmah, qui n'a tiré aucun profit de sa version gratuite.  

Dans les pays qui n'utilisent pas l'alphabet latin, la transposition de Wordle avec d'autres caractères, tout en conservant le principe du mot à cinq lettres, s'est toutefois révélée particulièrement complexe.   

Pour y remédier, un professeur de linguistique de Hong Kong, Lau Chaak-ming, a mis au point une version en cantonais appelée « Zidou », grâce à la méthode de romanisation des caractères du « Jyutping » créée en 1993.  

« Nous aurions déjà été ravis que quelques centaines de personnes jouent à notre version, mais je n'en suis pas revenu quand plus de 10 000, puis de 100 000 personnes ont commencé à l'utiliser », s'est-il réjoui.  

Défi linguistique   

La fièvre Wordle s'est aussi emparée du mathématicien et développeur israélien Amir Livne Bar-on, qui a très vite été frustré de ne pas être bon joueur en anglais.    

« Comme ce n'est pas ma langue maternelle, j'ai voulu créer un jeu similaire en hébreu pour pouvoir vraiment en profiter», raconte-t-il.  

En travaillant sur sa version baptisée « Meduyeket », il s'est aussi heurté à quelques barrières linguistiques: « les mots en hébreu sont plus compacts, avec beaucoup moins de doubles lettres et de voyelles », détaille-t-il.   

Une fois mise en ligne, elle a récolté un grand succès auprès des jeunes Israéliens. « Des gens m'ont dit que le jeu avait égayé leur quarantaine pendant la vague du variant Covid Omicron, et rien n'aurait pu me rendre plus heureux », s'est-il réjoui.  

Wayne McDougall, pour sa part, a relevé un défi encore plus redoutable: le Néo-Zélandais s'est lancé dans la création d'une version en langue Maori, Te Reo... qu'il ne parle pas lui-même.  

« Comme personne ne l'avait encore fait, je me suis dit qu'il fallait bien que quelqu'un s'y mette », plaisante McDougall, qui élaboré, non sans peine, une liste de mots avec leurs définitions.   

« La plus grande difficulté est que l'alphabet Te Reo possède un nombre limité de consonnes et de voyelles », détaille le développeur, qui n'a pas baissé les bras et est allé au bout de sa version.  

« J'avais peur d'empiéter sur le territoire des autres, la langue étant en quelque sorte un trésor culturel, mais tous les retours ont été positifs, et les locuteurs natifs m'ont fourni des ressources et des mots supplémentaires à inclure. » 


L'artiste irakienne Afifa Aleiby célèbre les femmes iconiques de l'histoire islamique à travers sa nouvelle peinture

L'héritage des scientifiques musulmans, Maison de la sagesse, Sharjah (Photo fournie).
L'héritage des scientifiques musulmans, Maison de la sagesse, Sharjah (Photo fournie).
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SHARJAH : Qu'ont en commun Wallada Al-Mustakfi, Rufaida Al-Aslamia, Dayfa Khatun et Aminatu ? Ce sont toutes des femmes éminentes de l'histoire islamique dont vous n'avez probablement jamais entendu parler auparavant. Cela est sur le point de changer grâce à une nouvelle peinture de la célèbre artiste irakienne Afifa Aleiby, dont le tableau coloré "A Wonderful World" rend hommage à 16 femmes musulmanes remarquables dont les noms se sont perdus au fil du temps.

Commandée par la Barjeel Art Foundation de Sharjah, la peinture sera exposée à la Maison de la sagesse de Sharjah jusqu'à la fin du Ramadan et sera ensuite transférée au musée de la civilisation islamique de Sharjah.

L'œuvre d'Aleiby accompagne une peinture de 1988 intitulée "Islamic Scientists", réalisée par feu l'artiste syrien Mahmoud Hammad et actuellement dans la collection de la Barjeel Art Foundation.

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L'héritage des scientifiques musulmans, Maison de la sagesse, Sharjah (Photo fournie).

Mahmoud Hammad a mis en lumière 16 érudits et médecins masculins influents, dont Ibn Sina et Ibn Rushd. "Exposées ensemble pour la première fois, ces œuvres d'art rappellent avec force l'impact transformateur de ces intellectuels, hommes et femmes, sur l'histoire de la civilisation islamique", lit-on sur le mur. L'inauguration de l'exposition a débuté par une table ronde au cours de laquelle Aleiby et la fille de Hammad, Lubna Hammad, ont discuté des œuvres exposées.

Aleiby a souligné certaines des difficultés rencontrées pour répondre à cet appel d'offres, notamment le manque de ressources littéraires et visuelles. "Certaines de ces femmes n'ont que deux ou trois lignes écrites sur leur histoire et leur rôle", a-t-elle déclaré.

Dans son œuvre minutieuse, parsemée d'éléments symboliques tels que le fier paon et une bibliothèque de livres, et se déroulant dans un paysage serein, Aleiby a représenté des femmes exceptionnelles dans des domaines tels que la médecine, l'astronomie, la poésie, la science, l'éducation et le commandement militaire. Ces femmes, qui ont vécu entre le VIIe et le XVIIe siècle, ont marqué l'Afrique, l'Andalousie, l'Inde et le monde arabe.

L'une de ces figures est Razia Sultana, née au XIIIe siècle, qui est devenue la première et unique femme souveraine du sultanat de Delhi, en Inde. Au XIe siècle, on trouve également la figure de Safiyya bint Abdullah Al-Riyy, calligraphe et poétesse émérite en Andalousie. Une autre femme andalouse de la poésie est la rebelle et libérale Wallada Al-Mustakfi, qui a fondé un salon littéraire où se rencontraient des voix masculines et féminines.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les recettes traditionnelles du ramadan d'Al Ula, transmises de génération en génération

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  • Les plats traditionnels de la région constituent une part importante des coutumes du Ramadan.
  • D'autres plats traditionnels d'Al-Ula reflètent un lien profond avec le patrimoine et les saveurs locales.

DJEDDAH : Les plats traditionnels de la région constituent une part importante des coutumes du Ramadan. Parmi les plus remarquables, on peut citer la soupe hareessa, ou freekeh, et les sambous, ou samosas, à la mode d'Al-Ula.

Huda Hamza Al-Ateeq a passé sa vie à Al-Ula et a appris l'art de la cuisine traditionnelle auprès de sa défunte mère.

« Je prépare encore beaucoup de plats qu'elle m'a enseignés », a déclaré Mme Al-Ateeq à Arab News. « L'un de mes plats préférés est le pain marees, à la fois simple et riche, que l'on prépare en mélangeant et en faisant bouillir la pâte avec de l'ail et du sel, puis en la finissant avec du ghee.

Elle explique que de nombreux plats d'Al-Ula reposent sur des produits bédouins, tels que le ghee (beurre clarifié) et les épices locales.

Pour les sambous, la pâte est généralement faite de farine de blé entier (avec une petite quantité de farine blanche) et mélangée à de la levure instantanée, un peu d'huile et de l'eau. On y ajoute parfois du lait, mais l'ingrédient clé reste la farine de blé entier. »

La farce se compose de viande hachée, d'oignons, d'épices et de sel, ainsi que d'un mélange spécial d'épices d'AlUla qui donne à la pâte à sambous sa saveur particulière.

La soupe Hareesa (soupe de freekeh)

Selon Al-Ateeq, c'est un aliment de base des repas de l'iftar pendant le ramadan. Le blé utilisé pour sa préparation est cultivé à Al-Ula et met environ quatre à six mois à mûrir.

Une fois que le blé a pris une couleur dorée, les tiges sont grillées sur le feu, puis les grains sont extraits et écrasés.

Ils sont ensuite cuits avec de la viande, et la cuisson prend environ une heure et demie à deux heures pour une cuisson complète. Généralement, un tiers ou une demi-tasse de freekeh est ajoutée à une quantité appropriée d'eau, et une seule tasse de freekeh peut produire une grande quantité de soupe.

D'autres plats traditionnels d'Al-Ula reflètent un lien profond avec le patrimoine et les saveurs locales.

Le « pain Ruqaq », une pâte semi-liquide cuite sur une plaque, est souvent dégusté avec l'« Eidam Al-Dibagh », un ragoût traditionnel, ou le « marisa ». Il est également connu sous le nom de mastah. Le luqaimat, un dessert, n'est pas couramment servi, mais il apparaît parfois sur la table de l'iftar.

Elle poursuit : « Dans le passé, les choix de jus étaient limités. Le jus de citron et le jus de marisa - fabriqué à partir de canne à sucre ou de dattes séchées et naturellement sucré avec des dattes - étaient les plus courants. »

« Les dattes jouent un rôle important dans la cuisine locale, les variétés les plus populaires étant le mabroum et le helwa. Les dattes helwa sont comprimées dans des récipients spécifiques, ce qui permet de les conserver pendant un ou deux ans, période au cours de laquelle leur saveur s'intensifie. »

Al-Ateeq explique qu'avant le ramadan, le chef de famille achète traditionnellement du blé pour préparer de la soupe, du pain ruqaq, des pâtisseries sambous et des pâtes faites à la main (comme des nouilles).

Autrefois, les femmes pétrissaient et façonnaient les pâtes à la main, puis les laissaient sécher complètement à l'air avant d'en stocker une quantité suffisante pour les repas de suhoor tout au long de l'année.

La soupe freekeh continue d'être cultivée à AlUla et est vendue à des prix variables, atteignant parfois 80 SR (21 $) à 110 SR le kilogramme, en raison de la forte demande provenant de différentes régions d'Arabie saoudite.

Al-Ula accueille des festivals de cuisine traditionnelle, dont certains sont supervisés par l'organisation Slow Food afin de promouvoir une alimentation saine.

Ces festivals mettent en valeur la diversité des plats d'Al Ula et font découvrir aux visiteurs du monde entier les produits agricoles de la région, notamment le blé, les légumes et les fruits.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mjaddara Hamra au Théâtre Zabeel à Dubaï : Une plongée poignante dans les réalités des femmes arabes

Le Théâtre Zabeel de Dubaï a accueilli une performance théâtrale captivante qui a marqué les esprits : «Mjaddara Hamra », un monodrame intense interprété par l’actrice libanaise Anjo Rihane.
Le Théâtre Zabeel de Dubaï a accueilli une performance théâtrale captivante qui a marqué les esprits : «Mjaddara Hamra », un monodrame intense interprété par l’actrice libanaise Anjo Rihane.
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  • Le Théâtre Zabeel de Dubaï a accueilli une performance théâtrale captivante qui a marqué les esprits : «Mjaddara Hamra », un monodrame intense interprété par l’actrice libanaise Anjo Rihane
  • Après «Mjaddara Hamra », Anjo Rihane continuera d’éblouir le public de Dubaï avec une «Chou Mnelbos » le 9 mars 2025

DUBAÏ: Le 7 mars 2025, le Théâtre Zabeel de Dubaï a accueilli une performance théâtrale captivante qui a marqué les esprits : «Mjaddara Hamra », un monodrame intense interprété par l’actrice libanaise Anjo Rihane. Loin des décors imposants et des scènes complexes, la simplicité de l’installation scénique – un canapé, deux chaises et une petite table – a suffi à laisser place à une émotion brute et sincère.

Pendant une heure et demie, Anjo Rihane a incarné trois femmes aux parcours bouleversants, chacune ayant un regard sur les réalités sociales et culturelles de la société libanaise et arabe.

Mariam, la jeune femme frivole, Fatima, la veuve qui tente de reconstruire sa vie, et Souad, l'épouse victime de violence conjugale, sont les trois personnages que l’actrice incarne avec une maîtrise impressionnante. À travers ces figures, la pièce explore des thématiques universelles et poignantes : les inégalités, la souffrance intérieure, l'espoir, et le combat pour la dignité.

Cette presentation, de l’écrivain et metteur en scène Yehya Jaber, va bien au-delà de la simple satire théâtrale. Elle offre un miroir de la réalité vécue par de nombreuses femmes dans le monde arabe, une réalité parfois dure, parfois pleine d’humour, mais toujours touchante. Le spectateur est emporté dans un tourbillon d'émotions grâce à l’intensité du jeu d’Anjo Rihane, capable de faire rire, pleurer et réfléchir en l’espace de quelques minutes.

«Mjaddara Hamra » ne se limite pas à une simple représentation. C’est une invitation à la réflexion sur des sujets sensibles comme la violence domestique, le mariage, le divorce, et la maternité. Elle interroge également la place de la femme dans un monde où les traditions et les coutumes semblent parfois peser lourdement sur ses épaules.

En dépit des défis liés à la production d’un tel spectacle depuis le Liban, Rihane et Jaber parviennent à offrir une œuvre à la fois simple dans son discours et profonde dans sa portée, tout en restant ancrée dans une réalité sociale complexe.

Depuis sa première en 2018, «Mjaddara Hamra » a fait le tour du monde arabe, remportant un succès croissant à chaque représentation. Ce one-woman show en arabe n’a pas manqué de captiver le public à Dubaï, soulignant l’universalité des problématiques abordées, tout en restant fidèle à ses racines libanaises.

Un avenir prometteur à Dubaï et au-delà

Après «Mjaddara Hamra », Anjo Rihane continuera d’éblouir le public de Dubaï avec une «Chou Mnelbos » (Que portons-nous ?), une comédie qui sera présentée le 9 mars 2025, en collaboration avec Art for All et Sitara Production.

Également écrite et réalisée par Yehya Jaber, cette pièce explore des questions existentielles et amusantes liées à l’identité, à la mode et à l’amour. «Qui nous habille d’idées et/ou des vêtements ? Qui décide de ce qu’il faut porter ?» Ces interrogations, parmi d’autres, forment un spectacle multicolore, offrant un nouveau regard sur les notions de mode et de culture dans une société arabe moderne.

D’ici là, «Mjaddara Hamra » aura laissé une empreinte indélébile sur les spectateurs de Dubaï, offrant un moment de théâtre poignant et rafraîchissant, où l’humour et la douleur se mélangent à travers la présentation d’Anjo Rihane. La pièce poursuit sa tournée et continue d’offrir un théâtre qui fait réfléchir, qui fait rire, et surtout qui ne laisse personne indifférent.

Anjo Rihane : Une actrice de talent, un symbole de la scène libanaise

L’histoire d’Anjo Rihane est elle-même un parcours impressionnant. Connue du grand public à partir de 2008 grâce à ses rôles dans des émissions humoristiques comme «La Youmal » (Future TV) et «Mafi Metlo » (MTV), Rihane a su s'imposer comme une figure incontournable du paysage audiovisuel libanais. Son retour sur les planches en 2015 avec des pièces comme «Esme Julia » et «Mjaddara Hamra » a consolidé sa réputation.

La pièce de Yehya Jaber, en particulier, lui a valu le prix de la meilleure actrice au Festival national du théâtre au Liban en 2020. En parallèle de sa carrière théâtrale, elle continue de travailler sur des séries télévisées et des longs métrages libanais.