Plombés par la pandémie, les transports londoniens cherchent à se refaire

Des gens voyagent dans un train souterrain Transport for London (TfL) dans le centre de Londres, le 15 décembre 2021. (Photo, AFP)
Des gens voyagent dans un train souterrain Transport for London (TfL) dans le centre de Londres, le 15 décembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 30 janvier 2022

Plombés par la pandémie, les transports londoniens cherchent à se refaire

  • Les subventions publiques permettant de maintenir le niveau actuel de desserte des transports publics londoniens seront épuisées le 4 février et le maire Sadiq Khan agite l'épouvantail de réductions de service
  • La mairie rechigne à augmenter les impôts locaux, vus comme une «injuste punition» pour les Londoniens et demande encore environ 1,7 milliard de livres au gouvernement pour financer TfL jusqu'en avril 2023

LONDRES : Confinements à répétition, télétravail: les usagers ont déserté métro et bus londoniens au gré des vagues de Covid-19, obligeant le gouvernement à injecter plusieurs milliards de livres pour maintenir à flot l'opérateur TfL.

A l'heure où la fréquentation des transports publics redémarre dans la capitale britannique, le gouvernement et la mairie de Londres, dont dépend l'organisme public Transport for London (TfL), se renvoient la balle pour trouver un financement pérenne.

L'affaire est urgente: les subventions publiques permettant de maintenir le niveau actuel de desserte des transports publics londoniens seront épuisées le 4 février et le maire Sadiq Khan agite l'épouvantail de réductions de service, voire de fermeture d'une ligne de métro.

"Le gouvernement doit de toute urgence apporter le soutien de long terme dont TfL a désespérément besoin", martèle le maire de Londres Sadiq Khan.

Le ministère des Transports appelle de son côté le maire à sa "responsabilité de remettre TfL sur une assise financière viable plutôt que de continuer à demander à l'Etat de la renflouer", a-t-il indiqué à l'AFP.

La mairie rechigne à augmenter les impôts locaux, vus comme une "injuste punition" pour les Londoniens et demande encore environ 1,7 milliard de livres au gouvernement pour financer TfL jusqu'en avril 2023.

4 milliards

Loin de donner des garanties, le ministère des Transports se borne pour l'instant à dire qu'il "continue de discuter avec TfL et le maire".

Ces échanges traduisent la rivalité entre le maire travailliste Sadiq Khan et son prédécesseur conservateur Boris Johnson, aujourd'hui Premier ministre, qui s'accusent mutuellement de mauvaise gestion des transports publics londoniens.

La pandémie "a dévasté les comptes de TfL" assure un porte-parole de l'entreprise à l'AFP, décrivant une chute vertigineuse de 95% des revenus de billets lors de la première vague. L'opérateur a dû puiser dans ses réserves et faire appel au gouvernement.

Depuis le début de la crise de Covid, le gouvernement a ainsi injecté quelque 4 milliards de livres de subventions (4,8 milliards d'euros), auxquelles s'ajoutent 600 millions de livres de prêts.

La crise a aussi alourdi le budget et aggravé les retards de la nouvelle ligne du métro londonien, l'Elizabeth Line, qui doit desservir la capitale d'est en ouest. Son ouverture est désormais prévue au premier semestre 2022... contre une inauguration initialement annoncée pour 2018.

Le problème n'est pas spécifiquement britannique. Outre-Manche, Paris a dû venir à la rescousse d'Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour l'aider à boucler ses budgets 2020 et 2021.

Idem aux Etats-Unis où le secteur a pu compter sur le soutien du Congrès et de la Maison Blanche pour "remplacer les revenus de billetterie" alors que les Américains étaient encouragés à rester chez eux, rappelle Paul Skoutelas, patron de l'American public transportation association, une organisation sectorielle.

«Efforts»

Mais à Londres, le coup est d'autant plus difficile à encaisser que l'entreprise de transport tire 72% de ses revenus opérationnels de la vente de billets --c'est près du double de ses homologues à Paris ou New York, selon elle.

Avant la pandémie, "TfL se finançait largement de façon autonome, sans subvention majeure de l'Etat", rappelle auprès de l'AFP Taku Fujiyama, professeur associé spécialiste des transports à l'University College de Londres.

Selon le chercheur, la crise pose la question du modèle de financement de l'entreprise. "Le gouvernement ne donnera pas de chèque en blanc et TfL devra démontrer des efforts" pour équilibrer ses comptes, selon lui.

"Certaines mesures de réduction de coûts sont sur la table" mais qui passeront plutôt par "une réduction de la fréquence ou d'autres modifications mineures du service" que par une radicale fermeture de ligne, poursuit M. Fujiyama.

Après la dernière alerte du variant Omicron, les usagers retrouvent le chemin des transports publics de Londres. Le nombre de passagers, en semaine, était mi-janvier à 50% du niveau pré-pandémie dans le métro et à 70% dans les bus.

TfL s'attend à remonter jusqu'à 80% cette année, ce qui laissera tout même un trou à combler dans les recettes. L'entreprise explore plusieurs pistes pour doper ses revenus: gains d'efficacité, projets immobiliers commerciaux ou encore prestations de conseils.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.