« Justice pour Joyce! » : Montréal se mobilise après la mort d'une autochtone

Aux cris de « Justice pour les autochtones ! », « Justice pour Joyce ! » ou « le racisme est un virus ! », plusieurs milliers de personnes, ont manifesté pacifiquement à Montréal (Photo, AFP)
Aux cris de « Justice pour les autochtones ! », « Justice pour Joyce ! » ou « le racisme est un virus ! », plusieurs milliers de personnes, ont manifesté pacifiquement à Montréal (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 04 octobre 2020

« Justice pour Joyce! » : Montréal se mobilise après la mort d'une autochtone

  • « La situation qui a permis ce qui est arrivé, on en est tous un peu responsables. Il faut demander du changement, ce n'est pas juste à eux de demander, il faut se joindre à eux »
  • Samedi après-midi, la ministre québécoise de la Justice Geneviève Guilbault a déclaré qu'une enquête publique allait être menée sur ce drame

MONTRÉAL : Des milliers des manifestants ont défilé samedi à Montréal pour dénoncer un racisme qu'ils jugent systémique au Québec et demander « Justice pour Joyce » Echaquan, une jeune femme dont la mort dans ces circonstances troublantes a choqué le Canada.

Aux cris de « Justice pour les autochtones ! », « Justice pour Joyce ! » ou « le racisme est un virus ! », plusieurs milliers de personnes, quasiment toutes masquées pour cause de pandémie, ont manifesté pacifiquement dans le centre-ville au rythme des tambours et des chants traditionnels, selon un journaliste sur place.

« Il faut que ça change », a déclaré la présidente de l'association Femmes autochtones du Québec Viviane Michel. « Cette mobilisation commence à se faire non seulement au Québec mais partout au pays et à l'international ».

Joyce Echaquan était une femme de 37 ans, mère de sept enfants et membre de la nation Atikamekw, morte en début de semaine à l'hôpital de Joliette à Montréal dans des circonstances controversées. 

Dans une vidéo de plusieurs minutes qu'elle a filmée avec son portable sur son lit d'hôpital et diffusée sur Facebook, on l'entend appeler à l'aide, hurlant de douleur tandis qu'elle essuie insultes et commentaires racistes ou dégradants de la part de deux employées de l'hôpital. 

La jeune femme, hospitalisée pour des douleurs au ventre, s'est éteinte peu après l'enregistrement de la vidéo.

« On est là par solidarité avec les autochtones », témoigne Lyne, une Montréalaise qui souhaite rester anonyme. « La situation qui a permis ce qui est arrivé, on en est tous un peu responsables. Il faut demander du changement, ce n'est pas juste à eux de demander, il faut se joindre à eux ».

Peu avant que l'imposant cortège ne s'ébranle, les intervenants ont multiplié les appels au gouvernement centriste du Premier ministre québécois François Legault à faire la lumière sur ce drame et à reconnaître l'existence d'un racisme systémique dans la province francophone.

Samedi après-midi, la ministre québécoise de la Justice Geneviève Guilbault a déclaré qu'une enquête publique allait être menée sur ce drame.

La veille, la famille de Joyce Echaquan avait fait état de son intention de poursuivre en justice l'hôpital et les membres du personnel impliqués dans l'incident. Leur avocat a par ailleurs demandé l'ouverture d'une enquête de police.

Deux autres enquêtes ont déjà été annoncées, notamment pour déterminer les causes de la mort et d'éventuelles négligences.


Trump assure que l'économie va décoller mais reconnaît un risque de récession

Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
Des camions transportant des conteneurs sont vus au port de Los Angeles le 30 avril 2025 dans le quartier de San Pedro à Los Angeles, en Californie. Dans le port de Los Angeles, la valse des grues déchargeant les conteneurs acheminés d'Asie par d'immenses navires s'est déréglée ces derniers jours : ce baromètre de l'économie américaine tourne au ralenti en raison de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps
  • Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président

WASHINGTON: Donald Trump a assuré vendredi que ses choix politiques allaient, au bout du compte, doper l'économie américaine, tout en reconnaissant l’existence d'un risque de récession dans un premier temps.

Le produit intérieur brut des Etats-Unis s'est contracté au premier trimestre 2025 (-0,3% en rythme annualisé), pour les débuts du second mandat du président, selon des chiffres publiés mercredi.

"C'est une période de transition, et je pense que ça va super bien se passer", a déclaré Donald Trump à la chaîne NBC News, selon un extrait diffusé vendredi d'un entretien à paraître entièrement dimanche.

Interrogé sur le risque d'une récession aux Etats-Unis, le président américain a répondu que "tout peut se passer."

"Mais je pense que nous allons avoir la plus grande économie de l'histoire de notre pays. Je pense que nous allons observer le plus grand boom économique de l'histoire", a-t-il déclaré à NBC.

Le milliardaire républicain a déclenché une guerre commerciale en imposant d'importants droits de douane à de très nombreux pays, faisant initialement chuter les cours à Wall Street.

Mais les marchés ont terminé vendredi la semaine en hausse après des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu.

sct/ube/eml


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.