LONDRES: Les États-Unis ont exprimé jeudi leur inquiétude face à l'obstruction continue de la milice houthie soutenue par l'Iran au processus de paix au Yémen ainsi qu’au harcèlement du personnel américain et yéménite de l'Organisation des nations unies (ONU).
«S'ils sont sérieux au sujet de la paix et du respect des normes internationales, ils libéreront nos collègues immédiatement», a déclaré Samantha Power, administratrice de l'Agence américaine pour le développement international (Usaid).
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné avec la plus grande fermeté la saisie et l'intrusion des Houthis dans un complexe qui abritait autrefois l'ambassade des États-Unis à Sanaa, où des dizaines d'employés locaux ont été arrêtés.
Samantha Power s'exprimait un jour après que l'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a publié une déclaration similaire affirmant que la milice houthie poursuivait ses actions malgré la condamnation du Conseil de sécurité.
«Les Houthis doivent cesser immédiatement les menaces, libérer les détenus, quitter le complexe, restituer les biens américains saisis et arrêter leurs actions contre nos employés et leurs familles», a-t-elle déclaré lors d'un briefing du Conseil de sécurité sur le Yémen mercredi.
L'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) et le Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l'homme (HCDC) ont déclaré le 28 décembre qu'ils restaient profondément préoccupés par le bien-être de deux de leurs membres du personnel détenus depuis début novembre 2021 à Sanaa.
Aucune communication de l'ONU n'a été possible avec les membres du personnel depuis lors.
«Bien que les deux membres du personnel restent en détention, l'ONU n'a pas reçu d'informations sur les motifs ou la base légale de leur détention ni sur leur statut actuel, malgré les assurances antérieures du mouvement Ansar Allah (également appelé «Houthis») de leur libération immédiate», ont indiqué les deux organes de l'ONU dans un communiqué conjoint.
«Le HCDH et l'Unesco rappellent l’immunité accordée au personnel des Nations unies en vertu du droit international, qui est essentiel au bon exercice de leurs fonctions officielles, et demandent la libération immédiate des membres du personnel», ont-ils ajouté.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com