Pour l’ONU, la militarisation des ports de Hodeïda est inquiétante

La Mission des Nations unies en appui à l’Accord sur Hodeïda «suit de près la situation dans les ports et a demandé, dans le cadre de son mandat, à effectuer une inspection», affirme M. Grundberg.
La Mission des Nations unies en appui à l’Accord sur Hodeïda «suit de près la situation dans les ports et a demandé, dans le cadre de son mandat, à effectuer une inspection», affirme M. Grundberg.
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Publié le Jeudi 13 janvier 2022

Pour l’ONU, la militarisation des ports de Hodeïda est inquiétante

  • Des inquiétudes ont été exprimées concernant le détournement du Rwabee par les Houthis et la détention continue de membres du personnel de l’ONU
  • La Coalition de soutien de la légitimité au Yémen a salué la décision de l’ONU d’inspecter les ports de Hodeïda pour s’assurer qu’ils ne sont pas utilisés à des fins militaires

NEW YORK: L’envoyé de l’ONU pour le Yémen a fait part mercredi de ses préoccupations concernant la militarisation des ports de Hodeïda par la milice houthie.

«Les accusations de militarisation des ports de Hodeïda sont inquiétantes et les menaces d’attaque sont tout aussi préoccupantes étant donné que ces ports sont une bouée de sauvetage pour de nombreux Yéménites», déclare Hans Grundberg lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.

La Mission des Nations unies en appui à l’Accord sur Hodeïda «suit de près la situation dans les ports et a demandé, dans le cadre de son mandat, à effectuer une inspection», affirme M. Grundberg.

Le diplomate suédois ajoute que la restriction de la circulation des personnes et des biens dans tout le Yémen constitue un défi et nuit à la population.

«L’imposition continue de fermetures de routes et de points de contrôle dans tout le pays, ainsi que les obstacles aux importations et à la distribution nationale de biens essentiels pour les civils, notamment le carburant, portent préjudice à la population de manière injustifiable», souligne M. Grundberg.

L’envoyé s’est également dit préoccupé par le détournement par les Houthis du navire Rwabee, battant pavillon des Émirats arabes unis, et par le maintien en détention des membres du personnel des Nations unies à Sanaa et à Marib.

«L’ONU devrait avoir un accès immédiat aux membres du personnel et recevoir les informations officielles relatives à ces arrestations», insiste-t-il.

Selon le représentant permanent de l’Inde aux Nations unies, T. S. Tirumurti, sept ressortissants indiens font partie de l’équipage du Rwabee et le pays «s’inquiète profondément de leur bien-être».

Il exige que les Houthis libèrent immédiatement l’équipage et le navire, et explique que la milice est responsable de la sécurité de l’équipage jusqu’à sa libération.

L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a elle aussi appelé les Houthis à libérer immédiatement le navire émirati et son équipage indemnes.

M. Grundberg a par ailleurs condamné la multiplication des attaques des Houthis contre l’Arabie saoudite, qui ont fait «des victimes civiles et endommagé des infrastructures civiles».

D’autres participants à la réunion, dont les représentants permanents des Émirats arabes unis, de l’Inde, de la Norvège, du Yémen et de la Chine auprès de l’ONU, ont dénoncé les attaques transfrontalières des Houthis contre le Royaume.

Mercredi, la Coalition de soutien de la légitimité au Yémen a salué la décision de l’ONU d’inspecter les ports de Hodeïda pour s’assurer qu’ils ne sont pas utilisés à des fins militaires.

Le port de Hodeïda est une station dans laquelle atterrissent des combattants étrangers et des missiles balistiques. Les Nations unies doivent veiller à ce que les combattants étrangers n’entrent pas dans le gouvernorat et à ce que les armes n’y parviennent pas, déclare la coalition.

La coalition avertit qu’elle «agira de manière opérationnelle pour se défendre et par nécessité militaire» si la militarisation des ports se poursuit.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.