Maroc: augmentation des frais de scolarité dans un contexte de pandémie

Lycée Victor Hugo, Maroc
Lycée Victor Hugo, Maroc
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Publié le Jeudi 01 octobre 2020

Maroc: augmentation des frais de scolarité dans un contexte de pandémie

  • «Les négociations avec l’Agence de pour l’enseignement français à l’étranger sont toujours en cours»
  • Au mois de juin dernier, des parents d’élèves ont manifesté leur mécontentement en organisant des sit-in devant les établissements scolaires

PARIS: Au Maroc, nombreuses sont les familles qui ont leurs enfants scolarisés dans les écoles françaises et qui éprouvent, depuis le dernier trimestre, des difficultés à payer les frais de scolarité, en raison des répercussions de la pandémie du coronavirus. 

Pour évaluer l’impact de la Covid-19, les conclusions de l’enquête, réalisée en mai dernier par le Groupement des associations des parents d’élèves des établissements d’enseignement français au Maroc, révèlent que trois familles sur dix étaient dans l’incapacité de payer la scolarité de leurs enfants, un peu plus de la moitié ne peuvent payer qu’une partie des frais et un peu plus du tiers la totalité de la facture. 

Selon la même source, 68 % des parents étaient en arrêt ou en réduction d’activité, ou en perte totale d’emploi. Pour répondre à une situation exceptionnelle, les familles avaient demandé un allègement des frais. 

Surcoût des frais de scolarité 

Les conclusions de l’étude ont aussi démontré que chaque foyer a dû payer 4 600 dirhams pour garantir la continuité de l’enseignement à distance, un surcoût des frais de scolarité difficilement supportable pour les familles en période de crise. Une situation qui a conduit le Groupement à demander aux directions des établissements de procéder à l’allègement des surcoûts révélés par l’enquête. «Les négociations avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) sont toujours en cours pour ajuster cette facturation selon le service rendu et pour apporter un soutien aux efforts financiers supplémentaires engendrés par l’enseignement à distance pour les familles en cette période de crise», souligne le communiqué du Groupement des associations. 

En juin dernier, des parents d’élèves ont manifesté leur mécontentements en organisant des sit-in devant les établissements scolaires, comme celui du 3 juin, devant le Lycée français international Le Détroit, situé à Tanger. Jaoud Sekkat, président de l’Association des parents et tuteurs d’élèves de cet établissement, remet en cause l’efficacité de l’enseignement à distance. Il explique que ce procédé «n’arriverait même pas à 25 % des résultats pédagogiques de l’enseignement normal».

«Des cours à distance ont été proposés au cours du dernier trimestre en raison de la pandémie du coronavirus, nous avons proposé à l’établissement de payer 50 % de la facture, mais cela a été refusé par la direction de l’école», a affirmé un parent d’élève lors d’une déclaration à la presse. Selon lui, la direction aurait conseillé aux parents qui peuvent honorer le paiement des factures de changer d’établissement à la rentrée 2020/2021.

«La crise sanitaire a aussi causé des pertes pour les familles, notamment sur les emplois et les salaires, nous sommes mobilisés pour dénoncer l’augmentation des frais de scolarité de l’ordre de 5 % à 7 % à chaque rentrée scolaire», dénonce un autre parent d’élève au micro d’Express FM

Échelonnement des frais de scolarité 

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Lycée Descartes, Maroc

Après plusieurs semaines de négociations, l’Association des parents d’élèves de l’enseignement français au Maroc (Apeef), qui a tenu une réunion avec les responsables de pôle, a annoncé que les familles qui ont des arriérés de paiement des frais de scolarité pour cause de pandémie, bénéficieront, enfin, d’un échelonnement des frais de scolarité.

Néanmoins, cette décision ne sera uniquement appliquée qu’aux pour les familles se trouvant dans l’une des trois conditions suivantes: les familles dont seul le troisième trimestre est dû; les familles dont la cause de rejet du dossier de bourse est un manque de documents; ou les familles qui sont en cours de processus de remise gracieuse. Toutefois, selon l’Apeef, «le pôle projette d’engager la procédure d’exclusion à l’encontre des familles qui ne rentrent dans aucune des trois catégories précédentes». 

Selon les données de l’association, le montant des impayés, pour le pôle de Casablanca-Mohammedia, s’élève à 4,2 millions de dirhams, comparativement aux 250 000 dirhams de l’année précédente. Pour y remédier, l’Apeef a engagé des actions de terrain pour collecter des dons afin de payer les factures de certaines familles les plus fragilisées par les conséquences de la crise sanitaire. 

«Nous avons aussi exprimé notre étonnement devant le fait que les aides de l’État français n’aient pas permis de trouver des solutions pour l’ensemble des familles impactées, car le Maroc enregistre un nombre relativement réduit de familles impactées», précise l’Apeef. «Plusieurs familles françaises ont d’ores et déjà quitté le système en rentrant en France ou en retirant, hélas, leurs enfants de ce système.» 

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger l’AEFE au Maroc compte un réseau d’établissements qui enregistre 19 959 inscrits.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.