RIYAD: L’Arabie saoudite abrite environ 1 300 milliards de dollars (1 dollar = 0,88 euro) de gisements de minéraux inexploités – principalement du phosphate, de l’or et du cuivre –, selon le Programme national de développement industriel et logistique.
Ces trois matières premières, toutes déjà exploitées dans le Royaume, feront sans doute l’objet de nombreuses discussions lors du Future Minerals Forum, qui se tiendra à Riyad du 11 au 13 janvier.
En 2020, le Programme national de développement industriel et logistique a mis en place un projet d’études géologiques qui devrait durer six ans et qui est consacré au bouclier arabe. Il s’agit d’une formation géologique de roches précambriennes qui remonte à plus de quatre milliards d’années et atteint jusqu’à quatorze kilomètres de profondeur. Il se situe dans la région occidentale du Royaume.
Le programme, conçu pour soutenir la diversification de l’économie du Royaume au-delà des ressources pétrolières, estime la valeur des trois plus grandes ressources minérales d’Arabie saoudite à 321 milliards de dollars pour le phosphate, à 229 milliards de dollars pour l’or, à 222 milliards de dollars pour le cuivre et à 70 milliards de dollars pour le fer ou l’uranium, sur un total de 48 minéraux et métaux.
La Saudi Arabian Mining Co. (ou Ma’aden) déclare que l’expansion de 6,4 milliards de dollars de son portefeuille d’engrais phosphatés augmentera la capacité de trois millions de tonnes, la portant ainsi à plus de neuf millions de tonnes d’ici à 2025. L’entreprise deviendra alors l’un des trois premiers producteurs mondiaux d’engrais phosphatés et placera l’Arabie saoudite au deuxième rang des exportateurs de ce fertilisant dans le monde.
Ces chiffres ont suscité l’intérêt des grands exploitants miniers du monde entier.
4 milliards
En 2020, le Programme national de développement industriel et logistique a mis en place un projet d’études géologiques qui devrait durer six ans et qui est consacré au bouclier arabe. Il s’agit d’une formation géologique de roches précambriennes qui remonte à plus de quatre milliards d’années et atteint jusqu’à quatorze kilomètres de profondeur. Il se situe dans la région occidentale du Royaume.
Le président de la société canadienne Ivanhoe Mines, Robert Friedman, a récemment déclaré: «Nous pensons que le potentiel [du bouclier arabe] est illimité en matière de diamants, de terre rare, de lithium, de cuivre, d’or et d’autres minéraux.»
«Il est grand, inexploité et favorisé par une énergie bon marché, de nouvelles infrastructures et la proximité des marchés.»
Le ministère saoudien de l’Industrie et des Ressources minérales affirme avoir reçu plus de 1 500 demandes de licence l’année dernière après l’adoption d’une nouvelle loi, au mois de juin, qui vise à faciliter les investissements des entreprises étrangères au sein du Royaume.
Dans le cadre de l’initiative Vision 2030, l’exploitation minière apparaît comme le troisième pilier du développement économique du pays après l’énergie et la pétrochimie, puisque l’Arabie saoudite cherche à diversifier son économie au-delà de la dépendance au pétrole.
Le Programme national de développement industriel et logistique prévoit «de générer le maximum de valeur du secteur minier et de le développer» avec un vaste plan d’action sur dix ans. Ce dernier vise à doubler la main-d’œuvre minière actuelle – qui atteindrait près de 500 000 ouvriers –, à renforcer la participation du secteur privé et à promouvoir les investissements privés.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com