Bleus: Benzema, Mbappé, Deschamps et le défi d'une troisième étoile

Le footballeur français Karim Benzema (à gauche) et le footballeur français Kylian Mbappe lors du match de football du groupe D de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA Qatar 2022 entre la Finlande et la France au stade olympique d'Helsinki, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
Le footballeur français Karim Benzema (à gauche) et le footballeur français Kylian Mbappe lors du match de football du groupe D de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA Qatar 2022 entre la Finlande et la France au stade olympique d'Helsinki, le 16 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 30 décembre 2021

Bleus: Benzema, Mbappé, Deschamps et le défi d'une troisième étoile

  • Douchée par l'Euro raté, remobilisée par l'automne réussi, l'équipe de France s'avance avec une confiance prudente vers la défense en 2022
  • La Coupe du monde 2022, programmée du 21 novembre au 18 décembre au Qatar, bouleverse les habitudes et le calendrier

PARIS: Douchée par l'Euro raté, remobilisée par l'automne réussi, l'équipe de France s'avance avec une confiance prudente vers la défense en 2022 de son titre mondial, une troisième étoile tricolore que Didier Deschamps, en fin de contrat, rêve d'atteindre avec son nouveau duo Benzema-Mbappé.

La Coupe du monde 2022, programmée du 21 novembre au 18 décembre au Qatar, bouleverse les habitudes et le calendrier. Dans moins d'un an, lorsque les Bleus s'envoleront vers Doha, qu'auront-ils gardé en mémoire de leur année 2021 ?

L'élimination dès les huitièmes de finale de l'Euro, aux tirs au but contre la Suisse ? Il ne sera qu'un souvenir ancien de près de 17 mois. Le trophée de la Ligue des nations, glané en octobre ? Il aura déjà un peu pris la poussière au fond d'une vitrine de la Fédération française.

Il faudra pourtant sortir de l'armoire la plus belle des coupes, celle conquise au Mondial-2018, pour la remettre en jeu et s'essayer à un défi ultime, tenter de la "ramener à la maison" pour quatre années supplémentaires.

La malédiction des champions

Les Bleus ne sauraient, alors, laisser aux oubliettes une année 2021 riche d'enseignements. 

Ils se rappelleront ainsi qu'additionner les talents ne suffit pas: le retour tardif de Benzema après cinq ans et demi d'absence, juste avant l'Euro, a sublimé les partenaires du Madrilène deux mois trop tard, affaiblissant quelque peu la thèse des "dix minutes d'égarement" avancée par l'encadrement pour expliquer la déroute face aux Helvètes. 

Ils ne manqueront pas non plus de remarquer le destin funeste des trois précédents champions du monde, systématiquement éliminés en poules lors de l'édition suivante. "Il est extrêmement difficile pour une équipe nationale de traverser les compétitions avec succès", résume à l'AFP Guy Stéphan, l'adjoint de Deschamps.

Au moment d'atteindre la barre mythique des dix ans à la tête des Tricolores - son premier match remonte à août 2012 -, le sélectionneur disposera d'autant de signaux d'avertissement que de motifs d'espoir.

A 53 ans et sans promesse de voir son contrat prolongé au-delà de décembre 2022 ("On se reverra après la Coupe du monde", a tranché le président de la FFF Noël Le Graët auprès de l'AFP), Deschamps s'est satisfait, cet automne, de voir l'équipe de France prouver "qu'au-delà de la qualité footballistique, elle avait une force mentale et un état d'esprit". 

Les victoires renversantes d'octobre en Ligue des nations contre la Belgique (3-2) et l'Espagne (2-1), après avoir été mené, en ont témoigné, comme la démonstration contre le Kazakhstan (8-0) synonyme de ticket pour Doha.

Duo et records

En plus du sang neuf injecté (Tchouaméni, Theo Hernandez, Koundé...) et du système à trois défenseurs centraux élaboré, Deschamps a surtout vu naître, fin 2021, un duo de magiciens. 

Onze années les séparent, mais Kylian Mbappé et Karim Benzema se comprennent comme des frères jumeaux sur une pelouse de football. 

Le Parisien a aligné six buts et sept passes décisives - dont un quadruplé, le premier en Bleu depuis Just Fontaine en 1958 - depuis le retour en sélection du Madrilène. Ce dernier, condamné le 24 novembre à un an de prison avec sursis dans "l'affaire de la sextape" (peine dont il a annoncé faire appel), a inscrit 9 buts en 13 matches sur cette période.

"On a prouvé qu'on pouvait jouer à deux et être à la fois collectifs et décisifs", a affirmé en novembre "KB9", quatrième du Ballon d'Or 2021. "C'est une formule qui marche", a reconnu Deschamps. "Je vais les mettre dans des glaçons pour qu'ils soient au frais".

En fin de contrat en juin, Mbappé arrivera-t-il au Qatar en tant que partenaire de Benzema au Real Madrid ? L'ancien Lyonnais a multiplié les appels du pied, l'ex-Monégasque n'a pas caché son envie de rejoindre le club madrilène. 

L'accent des Bleus deviendrait alors très espagnol avec Antoine Griezmann (Atlético), meneur de jeu en quête de record. Avec 42 buts, "Grizou" est à neuf unités de Thierry Henry, le meilleur buteur de l'histoire. Neuf buts, c'est précisément son total de 2021...

En chef de file expérimenté, le capitaine Hugo Lloris risque lui aussi d'ajouter une ligne au livre d'or de l'équipe de France. S'il dispute tous les matches, il égalera le Français le plus capé de l'histoire, Lilian Thuram (142 sélections), dès le mois de juin.

Mais ces quelques chiffres, aussi vertigineux soient-il, ne paraissent-ils pas soudain minuscules à côté d'une troisième étoile à broder sur le maillot ?


Choose France: huit projets d'investissements qui seront officialisés lundi

Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire (Photo, AFP).
Le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire (Photo, AFP).
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  • Les terres rares sont indispensables aux moteurs des voitures électriques
  • L'investissement pourrait à terme atteindre 100 millions d'euros, selon lui

PARIS: Le gouvernement a levé le voile dimanche sur plusieurs annonces attendues autour d'Emmanuel Macron lors du 7e sommet Choose France, lundi au château de Versailles, destiné à promouvoir les investissements étrangers, sans confirmer les informations ayant déjà filtré sur d'autres projets.

Plusieurs entreprises devraient annoncer vouloir investir dans l'intelligence artificielle et l'informatique en France, mais le ministère de l'Economie a pour l'instant mis en avant cinq projets dans diverses industries (engrais, nickel, aviation, robots ménagers, chimie) et trois autres de banques qui vont embaucher à Paris.

Engrais 

Le plus gros projet à ce stade, en euros, concerne une potentielle usine d'engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone, le premier gaz à réchauffer l'atmosphère. Le consortium européen FertigHy va annoncer envisager d'investir 1,3 milliard d'euros d'investissement pour une usine dans la Somme, à Languevoisin, selon Roland Lescure dans la Tribune Dimanche.

L'usine produirait des engrais azotés sans utiliser de gaz naturel, qui est l'ingrédient historique. De l'hydrogène extrait de l'eau dans un électrolyseur permettra de remplacer un gaz que les Européens importaient autrefois largement de Russie.

Le projet, dont la décision finale d'investissement est attendue fin 2026, est une "feuille de route pour la souveraineté européenne", a dit à l'AFP Jose Antonio de las Heras Alonso, directeur général de FertigHy.

Nickel et terres rares 

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé de son côté la création d'une usine de raffinage de nickel sur les communes de Blanquefort/Parempuyre (Nouvelle Aquitaine) par l'entreprise KL1 basée en Suisse.

Le site de Blanquefort, "avait été très marqué par la fermeture de Ford", a rappelé le ministre lors d'une communication téléphonique avec la presse. Montant de l'investissement: 300 millions d'euros, pour 200 emplois, selon lui. Le début de l'activité est prévu en 2027.

"Avec cet investissement la France sera en mesure d'avoir l'intégralité de la chaîne de valeur du véhicule électrique: mine, raffinage, cathodes, batterie, véhicule électrique", a-t-il assuré.

A fortiori car le groupe chimique belge Solvay va reconvertir son usine de La Rochelle pour "lancer prochainement la première phase d’une unité de production à grande échelle de terres rares", a annoncé Roland Lescure.

Les terres rares sont indispensables aux moteurs des voitures électriques. L'investissement pourrait à terme atteindre 100 millions d'euros, selon lui.

Aviation et Thermomix 

Bruno Le Maire a également annoncé une future usine aéronautique avec la société allemande Lilium "dans un site qui reste à déterminer mais qui sera en Nouvelle Aquitaine, pour produire un avion régional électrique et le reconditionnement des batteries de cet avion régional électrique".

"L'investissement se monte à 400 millions d'euros, représente 850 emplois et l'entrée en service de l'usine est prévue en 2026", a-t-il poursuivi. Lilium développe en Allemagne des appareils à décollage et atterrissage verticaux.

Plus modeste, le fabricant allemand du luxueux robot ménager Thermomix, Vorwerk, va selon Roland Lescure créer 50 emplois dans la région de Châteaudun, où elle a déjà une usine (72 millions seront investis).

"Demain, ce seront 1,8 million de Thermomix produits par an en France, dont 85 % destinés à l’export", dit Roland Lescure.

Le spécialiste allemand des équipements électriques Hager, déjà implanté à Obernai et Bischwiller (Bas-Rhin), va investir "plusieurs dizaines de millions d'euros" en France, a par ailleurs indiqué vendredi une source proche du dossier à l'AFP, confirmant une information du Monde.

Banques 

Enfin, Bruno Le Maire a annoncé que la banque américaine Morgan Stanley, passée en trois ans de 150 à 400 salariés en France, accueillerait son nouveau campus européen à Paris (100 emplois supplémentaires).

La First Abu Dhabi Bank, principale banque émiratie, et la Zenith Bank, banque nigériane devenue l’une des principales banques panafricaines, vont s'installer à Paris, selon la même source.

"Ce qui est intéressant c'est de voir la confirmation des investissements anglo-saxons mais aussi le déploiement des investisseurs financiers en dehors de pays anglo-saxons", a estimé Bruno Le Maire qui déjeunera lundi avec les représentants de grandes banques internationales.

Le cabinet du ministre a refusé de confirmer les informations ayant circulé dans la presse concernant d'autres investissements, notamment du géant Amazon.


La France appelle Israël à cesser «sans délai» son opération à Rafah

Cette image prise à partir de séquences diffusées par l'armée israélienne le 7 mai 2024 montre les chars de l'équipe de combat de la 401e brigade entrant du côté palestinien du passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza le 7 mai 2024. (Photo de Fayez Nureldine / Armée israélienne / AFP)
Cette image prise à partir de séquences diffusées par l'armée israélienne le 7 mai 2024 montre les chars de l'équipe de combat de la 401e brigade entrant du côté palestinien du passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Égypte dans le sud de la bande de Gaza le 7 mai 2024. (Photo de Fayez Nureldine / Armée israélienne / AFP)
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  • Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l'est de Rafah, et a pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitair
  • «Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations », a indiqué le Quai d'Orsay

PARIS : La France appelle Israël à cesser «sans délai» son opération militaire à Rafah qui menace de créer une «situation catastrophique» pour la population de la bande de Gaza, a indiqué son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X dans la nuit de vendredi à samedi.

«Nous appelons les autorités israéliennes à cesser cette opération militaire sans délai et à reprendre la voie des négociations, seule voie possible pour conduire à la libération immédiate des otages et obtenir un cessez-le-feu durable», a indiqué le Quai d'Orsay à propos de la situation à Rafah.

«Une telle opération menace de provoquer une situation catastrophique pour les populations civiles de Gaza, déjà déplacées à de multiples reprises», poursuit le communiqué de la diplomatie française.

Afin de «vaincre» le Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu juge nécessaire une opération à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où se retranchent selon lui les derniers bataillons du mouvement islamiste mais où s'entassent également 1,4 million de Palestiniens, la majorité déplacés par les violences.

Défiant les mises en garde internationales, l'armée israélienne mène depuis mardi des incursions dans l'est de Rafah, et a pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, verrouillant une porte d'entrée névralgique pour les convois d'aide humanitaire.

L'armée a indiqué vendredi poursuivre son «opération antiterroriste de précision» dans certains secteurs de l'est de Rafah, et avoir «éliminé des cellules terroristes».

Les Etats-Unis «observent avec préoccupation» l'opération militaire à Rafah, mais ne jugent pas qu'elle soit «majeure», a dit vendredi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

«La France appelle Israël à rouvrir immédiatement le point de passage de Rafah vers l’Egypte, qui est indispensable tant pour l'accès de l’aide humanitaire à la population civile que pour permettre aux personnes les plus vulnérables de quitter la bande de Gaza», a indiqué dans la nuit la diplomatie française.

 


Sort de Meurice et réforme audiovisuelle: séquence à haut risque à Radio France

L'auteur, animateur, écrivain et humoriste français Guillaume Meurice, pose lors d'une séance photo à Paris le 13 mars 2024. (Photo Joel Saget  AFP)
L'auteur, animateur, écrivain et humoriste français Guillaume Meurice, pose lors d'une séance photo à Paris le 13 mars 2024. (Photo Joel Saget AFP)
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  • L'émission «Le grand dimanche soir» de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d'ordinaire Guillaume Meurice, a des chances d'être annulée et les antennes pourraient connaître d'autres perturbations
  • Guillaume Meurice a été écarté de l'antenne le 2 mai dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre

PARIS : Possible sanction de l'humoriste de France Inter Guillaume Meurice, inquiétudes pour les programmes et, dans toutes les têtes, la réforme prochaine de l'audiovisuel public: le paquebot Radio France se prépare au gros temps.

Au sein de la Maison ronde, une première grève est annoncée pour dimanche, une deuxième les 23 et 24 mai.

L'émission «Le grand dimanche soir» de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d'ordinaire Guillaume Meurice, a des chances d'être annulée et les antennes pourraient connaître d'autres perturbations.

Avec cette première mobilisation, les syndicats de Radio France entendent protester contre «la répression de l'insolence et de l'humour» après la suspension du chroniqueur, ainsi que contre le «sacrifice» d'émissions de France Inter.

Guillaume Meurice a été écarté de l'antenne le 2 mai dans l'attente d'une éventuelle sanction pouvant aller jusqu'au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benjamin Netanyahu tenus fin octobre.

Il est convoqué jeudi à un premier entretien avec les ressources humaines.

Il avait comparé le Premier ministre israélien à une «sorte de nazi mais sans prépuce», ce qui lui avait valu des accusations d'antisémitisme et une plainte, récemment classée sans suite.

En plein conflit Israël-Hamas, sa satire est diversement appréciée à Radio France. C'est une «blague pourrie» pour sa collègue Sophia Aram.

Le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, avait adressé à l'automne une mise en garde à Radio France. La ministre de la Culture Rachida Dati a jugé mardi que le groupe public «ne pouvait pas ne pas réagir», après la répétition des propos litigieux.

Cette affaire peut toutefois «interroger sur la liberté d'expression», a admis la ministre.

- accélération sur la réforme -

Le sujet est hautement sensible alors que les syndicats CGT, CFDT, FO, SNJ, Sud et Unsa s'inquiètent de «menaces» pesant selon eux «sur des émissions populaires et singulières», en particulier sur France Inter où se prépare la grille de rentrée.

A tel point que les Sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de l'antenne ont récemment dénoncé «un virage éditorial» de la première radio de France, sur fond d'économies budgétaires. Le programme sur l'environnement «La terre au carré» doit notamment évoluer.

«C'est le travail de grille habituel et cela reste léger», assure-t-on côté direction.

Mais les calendriers s'entrechoquent: la température monte à Radio France en même temps que se prépare une réforme structurelle pour l'ensemble de l'audiovisuel public.

Mardi et mercredi, les députés vont examiner en commission la proposition de loi sénatoriale prévoyant la création d'une holding chapeautant le secteur. Rachida Dati a repris à son compte ce texte, qui passera devant l'Assemblée nationale en première lecture les 23 et 24 mai.

Ce chantier d'une gouvernance unique pour Radio France, France Télévisions, France Médias Monde (RFI, France 24) et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel) est un serpent de mer. Dressant un constat sévère de l'existant, Emmanuel Macron avait prôné un rapprochement dès 2017.

La ministre de la Culture en a fait son cheval de bataille, souhaitant un audiovisuel public «plus puissant, plus efficace» avec une mise en oeuvre en 2025. Elle entretient cependant le flou sur le degré d'intégration envisagé: jusqu'à la fusion?

La perspective alarme à Radio France, où un préavis de grève a été déposé pour les 23 et 24 mai. «Non à la holding! Non à toutes formes de fusion!», clament les syndicats. «Cela nous flinguerait» car la spécificité de la radio, qui fait sa force, disparaîtrait, d'après un responsable.

La présidente de Radio France Sibyle Veil est elle-même favorable à une holding mais opposée à une fusion.

Au-delà, les syndicats fustigent un climat peu propice, pointant «une campagne de dénigrement et de calomnies orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio». Ce dernier est fréquemment accusé par des personnalités de droite de pencher nettement à gauche.

Rachida Dati a estimé qu'il faudrait davantage «que le service public soit le reflet de la diversité des opinions des Français».

Une cadre de la Maison ronde s'en désole: «On est censés parler de l'avenir du service public mais le débat risque d'être +ils sont trop de gauche+ ou +trop de droite+».