Nouvelles frappes israéliennes sur l'un des principaux ports de Syrie

C’est la deuxième attaque de ce type en décembre contre une installation stratégique du pays (Photo, AFP).
C’est la deuxième attaque de ce type en décembre contre une installation stratégique du pays (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 décembre 2021

Nouvelles frappes israéliennes sur l'un des principaux ports de Syrie

  • L'attaque a causé «des dégâts matériels significatifs» et entraîné des incendies, a ajouté l'agence
  • Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien depuis que la guerre civile y a éclaté en 2011

BEYROUTH: Des frappes aériennes israéliennes ont causé d'importants dégâts mardi dans le port syrien de Lattaquié, la deuxième attaque de ce type en décembre contre cette installation stratégique dans l'ouest du pays, a affirmé un média d'Etat syrien.

Depuis que la guerre a éclaté en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant des positions de l'armée ainsi que des forces soutenues par l'Iran et des combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah.


"Vers 03h21, l'ennemi israélien a mené une agression aérienne avec plusieurs missiles en direction de la Méditerranée (...) ciblant le parc à conteneurs du port de Lattaquié", principal port commercial du pays contrôlé par le gouvernement, a indiqué l'agence de presse syrienne Sana, citant une source militaire.


Le port de Tartous, le plus grand du pays, situé à plus de 80 kilomètres plus au sud, est exploité par une société russe.

«Violentes explosions»
L'agence Sana n'a pas fait état de victimes, mais d'incendies et de "dégâts matériels significatifs", précisant que plusieurs bâtiments proches du port, dont une clinique et des magasins, avaient été endommagés.


Sana a diffusé des images où des pompiers tentent de maîtriser un énorme incendie. Selon l'agence, les conteneurs visés étaient remplis "d'huile et de pièces détachées pour voitures et autres véhicules".


Le gouverneur de Lattaquié, Ismail Hilal, a annoncé que les pompiers avaient éteint l'incendie et qu'ils avaient entamé le travail de refroidissement du site, a rapporté Sana.


L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, affirme de son côté que "des armes et des munitions" se trouvaient dans ces conteneurs, ajoutant qu'il n'était "pas clair" si elles étaient en provenance de l'Iran, grand allié de Damas.


Le bombardement a "entraîné de violentes explosions qui ont été ressenties dans la ville de Lattaquié et ses environs", a ajouté l'OSDH.


Le 7 décembre, Israël avait lancé une attaque contre une cargaison d'armes iraniennes dans le port de Lattaquié, sans faire de victimes, selon l'OSDH.


Ce bombardement avait mis le feu à "un certain nombre de conteneurs commerciaux", avait de son côté précisé Sana, évoquant une "riposte" des défenses anti-aériennes syriennes.


«Pas de commentaires»
"Nous ne faisons pas de commentaires sur des informations de médias étrangers", a déclaré mardi un porte-parole de l'armée israélienne, interrogé sur les dernières frappes contre le port de Lattaquié.


Israël a récemment intensifié la fréquence de ses frappes en Syrie.


Depuis le début de l'année, Israël a ciblé la Syrie une trentaine de fois, faisant 130 morts, dont cinq civils et 125 combattants du régime ou membres des forces qui lui sont alliées, selon l'OSDH.


La guerre en Syrie a fait environ 500 000 morts, causé d'énormes destructions des infrastructures et déplacé des millions de personnes depuis le déclenchement du conflit en 2011.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.