TÉHÉRAN: La Garde révolutionnaire paramilitaire iranienne a tiré plus d’une douzaine de missiles balistiques surface-surface, a rapporté vendredi l’agence de presse officielle IRNA.
Le rapport indique que la Garde a tiré 16 missiles lors d’un exercice militaire majeur en cours dans le sud du pays. Il précise que les noms des missiles sont Emad, Ghadr, Sejjil, Zalzal, Dezful et Zolfaghar et que leur portée est de 350 à 2 000 kilomètres. Selon l’Iran, les missiles à courte et moyenne portée peuvent atteindre les bases américaines dans la région ainsi que l’ennemi juré, Israël.
L’Iran a déclaré que les missiles ont réussi à atteindre une cible en même temps que 10 drones qui ont simultanément atteint leurs cibles. La télévision d’État a montré le lancement des missiles dans le désert.
L’Iran avait déjà montré et testé ces missiles dans le passé.
Le major général Mohammed Hossein Bagheri, chef d’état-major des forces iraniennes, a déclaré que l’exercice prévu était une réponse aux récentes «menaces massives mais vaines» d’Israël envers l’Iran.
Bagheri a déclaré: «Il s’agissait d’une infime partie des centaines de missiles qui peuvent frapper simultanément toute cible hostile.»
Israël considère depuis longtemps le programme nucléaire iranien comme une menace et cherche à obtenir une ligne plus dure de la part des États-Unis et de la communauté internationale. L’Iran insiste sur le caractère pacifique de son programme nucléaire.
Mardi, au cours du deuxième jour de l’exercice, l’Iran a également lancé des missiles de croisière.
Dans le passé, la Garde a déclaré qu’elle disposait de missiles de croisière d’une portée de 1 000 kilomètres. Elle dispose également de missiles d’une portée de 2 000 kilomètres.
De temps à autre, l’Iran organise des exercices militaires, affirmant qu’ils visent à améliorer l’état de préparation de ses forces et à tester de nouvelles armes.
L’exercice annuel de cinq jours qui a commencé lundi est intervenu quelques jours après la rupture des négociations visant à relancer l’accord nucléaire entre Téhéran et les puissances mondiales. L’Iran a accéléré ses avancées nucléaires alors que les négociations pour relancer l’accord peinent à évoluer. Les pourparlers reprendront lundi.
L’ancien président Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire et a imposé de nouveau des sanctions écrasantes à l’Iran en 2018. Téhéran a depuis commencé à enrichir l’uranium jusqu’à une pureté de 60%, une courte étape technique par rapport aux 90% nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com