AL-MUKALLA : La coalition arabe a annoncé dimanche avoir effectué 19 raids, tué 100 combattants houthis et détruit 14 véhicules militaires au cours des dernières 24h dans la province de Marib.
Sur le terrain, de violents combats entre les troupes gouvernementales et les Houthis ont éclaté samedi et dimanche à l'extérieur de la ville de Marib, indiquent des responsables locaux et des médias.
Les combats les plus intenses ont été enregistrés dans le district de Juba, au sud de Marib, où les Houthis ont intensifié leurs attaques dans le but d’anéantir les défenses du gouvernement sur une chaîne de montagnes stratégique qui surplombe des parties de la ville.
Les Houthis n'ont enregistré aucun gain territorial dimanche et ont été contraints de battre en retraite après avoir subi de lourdes pertes, déclarent des responsables.
Des milliers de combattants et de civils ont été tués depuis février, lorsque les Houthis ont renouvelé leur offensive pour prendre le contrôle de la ville riche en énergie, le dernier bastion du gouvernement dans le nord.
Par ailleurs, l'ambassadeur d'Iran dans la capitale yéménite contrôlée par les Houthis, Sanaa, a quitté la ville samedi à bord d'un avion médical irakien, déclarent le porte-parole du mouvement et les médias locaux.
Mohammed Abdul Salam a précisé qu'une médiation irakienne entre l'Iran et l'Arabie saoudite a conduit à l'évacuation médicale d'Hassan Erlo via l'aéroport de Sanaa, démentant les informations des médias sur les tensions entre le mouvement et l'Iran et les rumeurs selon lesquelles il aurait été blessé lors de frappes aériennes de la coalition arabe.
« Un accord irano-saoudien via Bagdad a conduit à l'évacuation de l'ambassadeur iranien à Sanaa dans un avion irakien en raison de son état de santé », a déclaré Salam sur Twitter.
À Téhéran, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que son ambassadeur avait été rapatrié par avion après avoir contracté le Covid-19 lors de son séjour dans la capitale.
Le Wall Street Journal a rapporté vendredi que les Houthis avaient envoyé une demande à la coalition arabe pour permettre l'évacuation de l'ambassadeur iranien, une décision qui a été interprétée comme suggérant une possible rupture entre les rebelles yéménites et l'Iran.
Hassan Erlo, un officier du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, s'est rendu au Yémen en octobre de l'année dernière et a ensuite été nommé ambassadeur d'Iran auprès des Houthis.
Des responsables et des experts yéménites pensent qu'Erlo a orchestré l'offensive meurtrière de la milice pour occuper la ville centrale de Marib et a également dirigé d'autres officiers iraniens, irakiens et libanais qui ont fourni aux rebelles des conseils militaires.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com