Les frappes aériennes de la coalition arabe tuent 165 Houthis à Marib et sur la côte ouest, les combats s’intensifient

Au cours des dernières vingt-quatre heures, les avions de guerre de la coalition ont effectué 24 raids aériens à Marib qui ont coûté la vie à 140 Houthis. (Photo, AFP)
Au cours des dernières vingt-quatre heures, les avions de guerre de la coalition ont effectué 24 raids aériens à Marib qui ont coûté la vie à 140 Houthis. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 15 décembre 2021

Les frappes aériennes de la coalition arabe tuent 165 Houthis à Marib et sur la côte ouest, les combats s’intensifient

  • La coalition a également annoncé le lancement de nouvelles frappes aériennes contre des cibles houthies à Sanaa
  • L’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen a mis en garde contre des affrontements urbains plus sanglants à Marib si les Houthis ne cessent pas leur offensive

AL-MUKALLA: La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite a déclaré mercredi avoir tué 165 Houthis dans la province centrale de Marib et sur la côte ouest, alors que de violents combats entre les troupes et la milice soutenue par l’Iran se poursuivaient à l’extérieur de la ville de Marib.

Au cours des dernières vingt-quatre heures, les avions de guerre de la coalition ont effectué 24 raids aériens à Marib qui ont coûté la vie à 140 Houthis et détruit 15 véhicules appartenant à la milice.

Les avions ont également attaqué cinq cibles houthies sur des sites stratégiques le long de la côte ouest du pays, tuant 25 miliciens et détruisant quatre véhicules militaires.

La coalition a également annoncé le lancement de nouvelles frappes aériennes contre des cibles houthies à Sanaa afin de neutraliser la menace des missiles balistiques et des drones chargés d’explosifs.

Par ailleurs, les avions de guerre ont visé deux grottes utilisées pour stocker des missiles balistiques, ainsi que quatre installations secrètes de drones dans la ville de Sanaa contrôlée par les Houthis, a précisé la coalition dans un communiqué repris par l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours des derniers mois, la coalition a intensifié ses frappes aériennes sur les sites militaires contrôlés par les Houthis dans la ville, ciblant les dépôts de missiles balistiques et les ateliers utilisés pour assembler les drones.

Ses frappes ont également fait des centaines de morts parmi les Houthis sur le champ de bataille, ouvrant ainsi la voie aux troupes pour contrecarrer les attaques de la milice.

Sur le terrain, les autorités locales et les responsables militaires ont affirmé que les combats s’étaient intensifiés au sud et à l’ouest de la ville de Marib, les Houthis multipliant les attaques dans le but de submerger les troupes et les combattants tribaux qui la défendent.

Les affrontements les plus violents ont été signalés mercredi dans les zones montagneuses d’Al-Mashjah et d’Al-Kasara, à l’ouest de Marib.

Avec l’aide des avions de guerre de la coalition, les troupes ont réussi à repousser les Houthis et ont détruit des véhicules militaires appartenant à la milice, selon des sources locales.

Mercredi, des combats moins violents ont été observés autour de la chaîne de montagnes d’Al-Balaq, au sud de Marib.

L’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, a mis en garde contre des affrontements urbains plus sanglants dans la ville densément peuplée de Marib si les Houthis ne cessent pas leur offensive, exhortant les factions belligérantes à ne pas fermer les canaux de communication entre elles, même pendant les combats.

«Je suis préoccupé par la possibilité d’une guerre urbaine dans la ville, qui aurait des conséquences terribles pour les civils. L’offensive d’Ansar Allah (Houthis) sur Marib a des répercussions inquiétantes sur d’autres lignes de front», a-t-il indiqué mardi lors d’un exposé sur la situation au Yémen devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

M. Grundberg a ajouté que le conflit s’intensifiait à un rythme sans précédent et menaçait de saper les efforts de paix visant à mettre fin à la guerre, exacerbant ainsi la crise humanitaire déjà grave.

«Depuis ma dernière intervention devant ce conseil, le conflit s’est considérablement intensifié. Il y a un risque que cela soit le début d’un nouveau chapitre de la guerre au Yémen, encore plus fragmenté et sanglant.»

L’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a expliqué au Conseil, lors de la même session, que le fait que les Houthis aient ignoré à plusieurs reprises les appels internationaux à mettre fin à leur offensive, qu’ils aient détenu des employés yéménites et qu’ils aient attaqué des civils au Yémen et en Arabie saoudite montre qu’ils ne sont pas disposés à accepter les efforts de paix négociés par les Nations unies.

«Les Houthis ont ignoré les appels répétés de ce conseil et de la communauté internationale à cesser leur offensive dans la province de Marib. Cette offensive met en danger des milliers de civils et pourrait entraîner le déplacement d’un demi-million de personnes. Les Houthis doivent cesser immédiatement cette offensive», a-t-elle souligné. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".