BRUXELLES: L'UE s'apprête à fixer à neuf mois, après une première vaccination complète, la durée de validité du certificat vaccinal contre le Covid-19 pour les voyages intra-européens, afin d'encourager les rappels, a-t-on appris jeudi auprès de la Commission et du Conseil.
Lors d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants ont souligné "l'importance d'une approche coordonnée sur la validité du certificat de vaccination anti-Covid de l'UE et ont pris note du fait que la Commission adoptera un acte délégué sur la question", selon les conclusions publiées jeudi.
Cet acte délégué, qui a une valeur contraignante, doit être adopté la semaine prochaine par l'exécutif européen, et devrait entrer en vigueur en février, a-t-on appris de sources européennes.
Si l'UE règlemente l'usage de ce certificat Covid dans le cadre des voyages intra-européens, son utilisation par les Etats membres à d'autres fins (accès aux restaurants, concerts ou autres évènements) relève quant à elle des législations nationales.
La Commission avait, dans une proposition le 25 novembre, recommandé que les Etats acceptent les certificats de vaccination émis moins de neuf mois après l'administration d'une deuxième dose de vaccin, ou d'une seule dose dans le cas du vaccin Johnson&Johnson.
Cette durée de neuf mois tient compte des orientations du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) concernant l'administration de doses de rappel après une période de six mois, en raison de la baisse d'efficacité vaccinale. Elle prévoit une période supplémentaire de trois mois pour permettre aux Etats d'adapter leur campagne de vaccination, avait précisé Bruxelles.
La durée de validité de la vaccination après une dose de rappel n'est en revanche pas déterminée à ce stade.
L'Union européenne a mis en place l'été dernier un certificat Covid commun attestant d'une vaccination, d'une infection au Covid-19 de moins de six mois, ou d'un test négatif, pour permettre aux Européens de voyager entre les Etats membres le plus librement possible, sans se voir imposer de test ou de quarantaine.
Mais ce pass sanitaire est mis à mal par l'émergence du variant Omicron, qui a conduit plusieurs Etats membres à introduire de nouvelles restrictions, notamment pour réclamer aux voyageurs européens, même vaccinés, la présentation d'un test négatif pour entrer sur leur territoire.
La Commission a récemment rappelé que ces mesures additionnelles devaient rester proportionnées et temporaires, et faire l'objet d'un préavis auprès de Bruxelles et des autres Etats membres.