Un tiers des produits ménagers «potentiellement nocifs»

Au total, 39 références sont déconseillées car notées D ou E. Elles contiennent une quantité importante de substances irritantes ou allergisantes, comme certains parfums, ainsi que des substances "très nocives pour la santé ou pour l'environnement", relève l'étude réalisée par le magazine édité par l'Institut national de la consommation. (Photo, AFP)
Au total, 39 références sont déconseillées car notées D ou E. Elles contiennent une quantité importante de substances irritantes ou allergisantes, comme certains parfums, ainsi que des substances "très nocives pour la santé ou pour l'environnement", relève l'étude réalisée par le magazine édité par l'Institut national de la consommation. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 10 décembre 2021

Un tiers des produits ménagers «potentiellement nocifs»

  • Le magazine 60 Millions de consommateurs tire la sonnette d'alarme dans un hors-série publié jeudi
  • L'étude l'existence d'ingrédients cancérogènes, mutagènes, toxiques ou autres perturbateurs endocriniens

Derrière les listes de produits aux noms souvent imprononçables, un tiers des produits ménagers contient une quantité importante de substances "potentiellement nocives", assure le magazine 60 Millions de consommateurs dans un hors-série publié jeudi.

Le magazine édité par l'Institut national de la consommation (INC) a étudié la composition de 119 produits nettoyants de 52 marques achetés en avril et en juillet 2021, en se basant sur les étiquettes, les listes d'ingrédients publiés par les industriels sur leur site et des fiches de données de sécurité, qui indiquent la concentration des substances.

Il a ensuite attribué à chacun un "Ménag'Score" pour les évaluer sur une échelle de A à E, de "produits à utiliser sans réserve" à "produits fortement déconseillés, trop de substances problématiques".

Au total, 39 références sont déconseillées car notées D ou E. Elles contiennent une quantité importante de substances irritantes ou allergisantes, comme certains parfums, ainsi que des substances "très nocives pour la santé ou pour l'environnement", dont certaines sont soupçonnées d’être cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction ou d’être des perturbateurs endocriniens.

"Ces produits ne vont pas forcément poser de problème à tous, les personnes allergiques par exemple vont y être plus sensibles", indique à l'AFP Sophie Coisne, rédactrice en chef de ce magazine hors-série. "Mais les fabricants ont encore des efforts à fournir", précise-t-elle.

60 Millions de consommateurs invite surtout à se méfier des lingettes désinfectantes, pour WC et multisurfaces car 75% sont notées D ou E. Même chose pour les sprays désinfectants et les désodorisants, dont la moitié environ sont déconseillés par le magazine.

"Les désinfectants, c'est indispensable quand on veut se débarasser des micro-organismes et des virus, surtout dans cette période", a réagi auprès de l'AFP Virginie d'Enfert, déléguée générale de l'Association française des industries de la détergence, de l'entretien et des produits d’hygiène industrielle (AFISE), qui représente les fabricants.

Selon elle, les produits actuellement sur le marché sont "parfaitement sûrs" à condition de respecter les précautions d'emploi, car ils sont soumis à des contrôles.

Le "Ménag'Score" a été mis au point par des experts de l'INC en 2019 sur le modèle du "Nutri-Score" dans l'alimentation afin d'évaluer le risque chimique des produits d'entretien pour l'environnement et pour la santé. Il donne plus de poids dans son calcul "aux composants les plus préoccupants pour la santé humaine et aux ingrédients les plus concentrés", précise 60 Millions de consommateurs sur son site.

Mais la méthode exacte de calcul du Ménag'Score n'est pas connue, critique l'AFISE, qui plaide pour "une méthodologie partagée avec les fabricants".

L'INC avait lancé en août 2019 une pétition pour demander l'apposition de cet étiquetage sur les produits ménagers, qui a récolté plus de 38.000 signatures. De son côté, le gouvernement a annoncé en mai dernier qu'il comptait lancer courant 2022 un "Toxi-score" sur les produits ménagers afin d'évaluer leur nocivité.

Si les fabricants de produits d'entretien ne sont pas hostiles à cette idée, ils mettent néanmoins en garde contre le risque d'une utilisation trop simpliste. Même sur les produits bien notés, "il ne faut pas que le consommateur baisse la garde parce qu'il y a quand même des précautions d'emploi", prévient Virginie d'Enfert.

AFP


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".