DJEDDAH : Djeddah accueille les plus grandes œuvres cinématographiques ainsi que leurs créateurs à l'occasion du Festival international du film de la mer Rouge (Red Sea International Film Festival), un événement particulièrement prisé.
Après une interruption de deux ans, cette manifestation prestigieuse a fini par dérouler à nouveau son tapis rouge dans le cœur culturel du Royaume: le quartier historique du centre-ville de Djeddah, connu sous le nom d'«Al-Balad».
Des maisons anciennes, dont la construction remonte à trois siècles, ont servi de toile de fond à cette scène où ont défilé des artistes du cinéma international, arabe et saoudien: stars, cinéastes, réalisateurs et producteurs. C’est ce merveilleux mélange de tradition et de modernité qui a permis d’écrire l’une des plus belles pages de l'histoire.
Jusqu'au 15 décembre prochain, le Festival international du film de la mer Rouge (RSIFF) proposera des avant-premières de films réalisés par les jeunes talents du Royaume. Au total, cent trente-huit films, qui viennent de plus de soixante pays, seront présentés. Qualifié de «moment historique» par Mohammed al-Turki, président du RSIFF, ce festival «permettra aux jeunes talents saoudiens et arabes de faire leur entrée sur la scène cinématographique et favorisera le développement dans notre pays de cette industrie en pleine expansion».
Vingt-quatre heures plus tôt, les habitants de la ville avaient suivi la cérémonie de clôture du premier Grand Prix de Formule 1 d'Arabie saoudite. Un autre moment historique pour le Royaume et la ville de Djeddah, qui a accueilli l'un des plus événements sportifs les plus importants du monde.
EN BREF
- Après une interruption de deux ans, cette manifestation prestigieuse a fini par dérouler à nouveau son tapis rouge dans le cœur culturel du Royaume: le quartier historique du centre-ville de Djeddah, connu sous le nom d'«Al-Balad».
- Des maisons anciennes, dont la construction remonte à trois siècles, ont servi de toile de fond à cette scène où ont défilé des artistes du cinéma international, arabe et saoudien: stars, cinéastes, réalisateurs et producteurs. C’est ce merveilleux mélange de tradition et de modernité qui a permis d’écrire l’une des plus belles pages de l'histoire.
- Les festivités se succèdent au RSIFF, qui se veut un lieu de rencontre de l'industrie cinématographique mondiale où «nouer des contacts, partager des connaissances et forger des partenariats».
Les festivités se succèdent au RSIFF, qui se veut un lieu de rencontre de l'industrie cinématographique mondiale où «nouer des contacts, partager des connaissances et forger des partenariats». Ce festival réunira les cinéphiles, les réalisateurs locaux et les grands noms du cinéma international.
Plusieurs personnalités saoudiennes du cinéma et de la télévision ont défilé sur le tapis rouge. Dans un entretien accordé à Arab News, l'actrice Sumaya Rida, qui a joué dans le film saoudien Rupture, a exprimé la fierté qu’elle éprouvait à l’idée de représenter le Royaume à travers l’univers du cinéma. En effet, Rupture est le seul film saoudien qui participe au festival, dans la catégorie des films internationaux.
«J'ai eu la chance de jouer dans deux films présentés lors du festival. Rupture est une production réalisée par Hamzah Jamjoom et produite par Aymen Khoja. J'ai joué aux côtés de l'acteur américain Billy Zane. J'ai également eu le plaisir de figurer dans Junoon, un court métrage d'horreur qui illustre la nouvelle vague du cinéma saoudien. La liste des grands films saoudiens est longue et je suis très enthousiaste à l'idée de découvrir ces œuvres», confie Mme Rida.
Le RSIFF rendra hommage à l'une des plus grandes figures du cinéma saoudien: Haifaa al-Mansour, une réalisatrice de renommée internationale. Cette dernière a indiqué à Arab News que l’aide apportée ces dernières années aux réalisateurs saoudiens a permis à de grands talents novateurs d’émerger. Ce sont avant tout les femmes qui ont bénéficié d'un soutien sans précédent dans ce secteur. «C'est un beau début et je suis fière de prendre part à un événement d’une semblable envergure en Arabie saoudite, qui rend hommage au cinéma ainsi qu’aux femmes qui s’illustrent dans cet art. En tant que réalisatrice saoudienne, j'éprouve de la fierté et je suis ravie de voir des Saoudiennes réaliser et produire des films. C'est une avancée extraordinaire pour les femmes dans le Royaume», explique-t-elle à Arab News.
«Je suis ravie d'être présente à Djeddah. Je suis fière de tout ce qui se passe ici et je suis enchantée de constater qu'un festival de cette importance se déroule dans le monde arabe. J'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres encore», déclare pour sa part à Arab News Karen Wazen, entrepreneuse de mode et influenceuse libanaise.
Les films présentés au festival sont répartis en onze catégories: «compétition», «compétition de courts métrages», «film international spectaculaire», «film arabe spectaculaire», «film favori du festival», «nouveau long métrage saoudien/nouveau long métrage cinématographique», «nouveau court métrage saoudien/nouveau court métrage cinématographique», «joyaux», «nouvelle génération», «immersif» et «série».
«C'est un grand honneur d'être parmi vous car c'est le premier festival de cinéma organisé ici. Cela représente un symbole important. C'est un signe de changement, et j'apprécie infiniment cet événement parce que je pense que le cinéma et l'art sous toutes ses formes ouvrent l'esprit. C'est beau», se réjouit l'acteur italien Michele Morrone au micro d’Arab News.
Parmi les films saoudiens projetés au festival, citons Junoon des réalisateurs Maan B. et Yaser B. Khalid, Route 10 d'Omar Naim, Quareer de Ragheed al-Nahdi, Norah Almowald, Ruba Khafagy, Fatma Alhazmi, et Nour Alameer, Fay's Palette d'Anas Batahaf, Becoming de Sara Mesfer, Jawaher Alamri, Nour Alameer, Hind al-Fahhad et Fatima al-Banawi, Kayan de Hakim Jomaah et Cinema Al-Hara de Faiza Ambah.
Au programme, des films internationaux de grande renommée comme The Lost Daughter, une adaptation de l'ouvrage d'Elena Ferrante par Maggie Gyllenhaal, Memory Box de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, deux réalisateurs originaires de Beyrouth, Huda's Salon du réalisateur palestinien Hany Abu-Assad et Paka de Nithin Lukose, originaire d’Inde.
De nombreuses initiatives qui ont pour but de dynamiser l'industrie du cinéma saoudien et à enrichir la scène cinématographique du Royaume ainsi que le développement de ses talents seront présentées à l’occasion du festival. Ce dernier accueillera en outre de nombreux débats, des ateliers et des projections, ainsi qu'une master class de la célèbre actrice égyptienne Youssra, une rencontre avec Laila Elwi, et bien d'autres activités encore.