NEW YORK: La question palestinienne restera un axe majeur de la politique étrangère de l'Arabie saoudite jusqu'à ce que les Palestiniens recouvrent leurs droits et parviennent à établir leur propre État avec Al-Quds Al-Charif comme capitale, a insisté le représentant permanent du Royaume auprès de l'ONU.
Abdallah al-Mouallimi a également réitéré le rejet et la dénonciation par Riyad de la confiscation continue des maisons et des terres palestiniennes par Israël, ainsi que sa violation du caractère sacré du mont du Temple et ses tentatives d'effacer son identité arabe et islamique.
«Ces mesures israéliennes agressives saperont sans aucun doute les chances de paix», a déclaré Al-Mouallimi à l'Assemblée générale des Nations unies à New York mercredi soir, lors d'une réunion plénière consacrée à la question palestinienne et à la situation dans l’ensemble du Moyen-Orient.
«La politique de construction de colonies et d'expansion coloniale menée par les autorités israéliennes d'occupation sur les terres palestiniennes est susceptible de détruire la possibilité d'une coexistence pacifique», a-t-il affirmé.
«Les mesures unilatérales d’Israël conduiront à une perturbation de la sécurité et de la stabilité, en particulier en Palestine mais aussi dans le Moyen-Orient au sens large.»
La session plénière a eu lieu quelques jours après le 74e anniversaire de la résolution 181, adoptée par l'Assemblée générale le 29 novembre 1947. Elle appelait à la séparation de la Palestine en deux États, l’un arabe et l’autre juif, avec la ville de Jérusalem comme entité distincte régie par un régime international.
«Plus de 75 ans se sont écoulés depuis la création des Nations unies en 1945», et depuis plus de 70 ans, la question de la Palestine figure à l'ordre du jour, a souligné Al-Mouallimi. La position historique de l'Arabie saoudite en faveur des «droits inaliénables et légitimes du peuple palestinien à l'autodétermination, notamment son droit à établir son État indépendant, avec Al-Quds Al-Charif comme capitale, conformément aux résolutions appropriées du Conseil de sécurité et à l'Initiative de paix arabe» restent inchangés, a-t-il ajouté.
L'envoyé saoudien a de nouveau souligné la nécessité pour la communauté internationale d'assumer ses responsabilités et d'appeler Israël à mettre fin à son occupation des terres arabes en Palestine, dans le Golan et au Liban.
«Il est regrettable que les autorités d'occupation israéliennes continuent de violer les droits du peuple palestinien et de pratiquer les formes les plus odieuses de crimes, en particulier l'usage de la force excessive contre un peuple sans défense», a expliqué Al-Mouallimi.
Il a décrit l'expansion des colonies d'Israël comme «une violation flagrante et un mépris de la communauté internationale» et a appelé cette communauté mondiale à protéger le peuple palestinien.
Al-Mouallimi a remercié l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient pour son travail, qui, selon lui, est mené «malgré les dangers et les conditions difficiles dans les territoires palestiniens occupés à cause des mesures d’étouffement prises des autorités d'occupation».
Il a exhorté les États membres de l'ONU à travailler ensemble et à fournir le soutien nécessaire à l'agence «pour mener à bien son travail humanitaire dans le territoire occupé».
L'envoyé saoudien a également remercié l'ambassadeur Cheikh Niang, le président sénégalais du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, pour son dernier rapport sur la Palestine.
Il l'a assuré du soutien du Royaume à ce rapport et a appelé les États membres à soutenir et à adopter une résolution rédigée par Dakar, intitulée «Le règlement pacifique de la question palestinienne».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com