Un comité américain vote en faveur de la pilule anti-Covid de Merck

Ce médicament, le molnupiravir, a déjà été approuvé début novembre en Grande-Bretagne, où il est commercialisé sous le nom de Lagevrio (Photo, AFP).
Ce médicament, le molnupiravir, a déjà été approuvé début novembre en Grande-Bretagne, où il est commercialisé sous le nom de Lagevrio (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 01 décembre 2021

Un comité américain vote en faveur de la pilule anti-Covid de Merck

  • Les traitements antiviraux sont très attendus car ils doivent permettre de diminuer les formes graves du Covid-19 à l'aide de comprimés pris simplement chez soi
  • Le molnupiravir pourrait être prescrit aux personnes atteintes de cas légers à modérés de la maladie et présentant un haut risque de développer un cas grave

WASHINGTON: Un comité de scientifiques indépendants américains s'est prononcé mardi en faveur de la pilule anti-Covid de Merck pour soigner certains adultes à risque, ouvrant la voie à son autorisation probable aux Etats-Unis dans les jours à venir.

Ce médicament, le molnupiravir, a déjà été approuvé début novembre en Grande-Bretagne, où il est commercialisé sous le nom de Lagevrio.

Les traitements antiviraux sont très attendus car ils doivent permettre de diminuer les formes graves du Covid-19 à l'aide de comprimés pris simplement chez soi, rapidement après l'apparition des symptômes en cas d'infection.

L'Agence américaine des médicaments (FDA), qui a convoqué la réunion de mardi, aura le dernier mot sur l'octroi d'une autorisation d'urgence du médicament, après le vote non contraignant du comité.

Celui-ci a recommandé que le molnupiravir puisse être prescrit aux personnes atteintes de cas légers à modérés de la maladie et présentant un haut risque de développer un cas grave pouvant mener à une hospitalisation ou un décès (en cas d'obésité, d'âge avancé...).

"Il s'agit de la première opportunité qu'un traitement oral soit disponible" en dehors de l'hôpital pour cette population, a souligné David Hardy, membre du comité s'étant prononcé pour son autorisation en urgence.

Le vote des experts, intervenu au terme d'une journée de discussions retransmises en direct, s'est toutefois révélé serré, avec 13 voix pour et 10 contre. Plusieurs ont qualifié la décision de "difficile".

Ils se sont notamment inquiétés de l'efficacité moins haute qu'initialement anticipé du traitement.

Selon des données publiées vendredi, les résultats complets de l'essai clinique sur 1.400 participants ont montré une réduction de 30% du taux d'hospitalisation et de décès chez les patients à risque. Or des résultats préliminaires, qui ne prenaient en compte qu'une partie des participants à l'essai, avaient d'abord avancé un chiffre de 50%.

La différence marquée est due à un nombre moindre d'hospitalisations parmi les personnes ayant reçu un placebo durant la deuxième moitié de l'essai, ce qui n'a pu être expliqué clairement par l'entreprise.

Pas pour les femmes enceintes ?

Merck, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis, a précisé lors d'une présentation devant le comité ne pas recommander l'usage du molnupiravir chez les femmes enceintes.

Mardi, de nombreux experts du comité ont également estimé que les femmes enceintes devraient éviter de prendre ce traitement, ou du moins en favoriser d'autres, comme les anticorps de synthèse, si disponibles.

Dans les documents publiés vendredi en amont de la réunion, la FDA avait relevé certains effets indésirables sur le développement des foetus lors des tests sur les animaux. Des observations effectuées sur des rats et lapins en gestation ont en effet montré que certaines portées avaient connu davantage de cas de malformation qu'au sein des groupes de contrôle.

Les enfants ne sont pas concernés par la décision de mardi, et des tests pédiatriques ne sont pas envisagés avant les résultats de tests en cours sur de jeunes rats.

Le traitement est administré dans les cinq jours après les premiers symptômes, deux fois par jour durant cinq jours.

Le molnupiravir fonctionne en introduisant une mutation dans le virus, qui a pour effet de l'empêcher de se répliquer.

Efficace contre les variants

Les experts ont également soulevé mardi des inquiétudes concernant la possibilité que le traitement génère de nouvelles mutations indésirables du virus, du fait de sa technologie.

"Le risque d'effets mutagènes (...) n'est pas fermement établi ou caractérisé", a déclaré Sankar Swaminathan, membre du comité, pour expliquer son vote contre la recommandation.

Daria Hazuda, biochimiste chez Merck, a toutefois souligné auprès de l'AFP que "ne pas traiter les patients et permettre au virus d'évoluer naturellement (était) un risque bien plus grand que la capacité du molnupiravir à diriger l'évolution".

Ce mécanisme a en outre un avantage face aux nouveaux variants. Contrairement à d'autres traitements comme les anticorps de synthèse ou les vaccins, les antiviraux ne prennent en effet pas pour cible la protéine spike, qui sert au virus à entrer dans les cellules. Or le variant Omicron présente de nombreuses mutations précisément sur cette protéine, causant l'inquiétude des experts quant à l'efficacité des remèdes.

Au contraire, Merck s'attend à ce que le molnupiravir ait "une activité similaire contre n'importe quel nouveau variant", a déclaré durant la réunion mardi Daria Hazuda.

Pfizer développe aussi de son côté un traitement antiviral dont le nom commercial est paxlovid, qui fonctionne différemment, en bloquant une enzyme nécessaire à la réplication du virus.

Les Etats-Unis ont déjà commandé 3,1 millions de traitements à Merck et 10 millions à Pfizer.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.