Du pétrole se serait échappé du «Safer» en mer Rouge, avertit Riyad

Le pétrolier Safer est bloqué au large du terminal de Ras Issa sur la mer Rouge au Yémen depuis plus de cinq ans. (Fichier / AFP)
Le pétrolier Safer est bloqué au large du terminal de Ras Issa sur la mer Rouge au Yémen depuis plus de cinq ans. (Fichier / AFP)
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Publié le Vendredi 25 septembre 2020

Du pétrole se serait échappé du «Safer» en mer Rouge, avertit Riyad

  • Un navire en détérioration pourrait échapper 1,1 million de barils de brut et provoquer une catastrophe sans précédent, selon un expert
  • L’intransigeance des milices houthies face à la nécessité de maintenir le pétrolier a augmenté les risques de détérioration

MAKKAH : L'Arabie saoudite a averti le Conseil de sécurité de l'ONU qu'une «tache de pétrole » a été aperçue dans une voie de navigation à 50 km à l'ouest d'un pétrolier abandonné et en détérioration au large des côtes du Yémen. Les experts craignent qu'il ne déverse 1,1 million de barils de brut dans la mer Rouge.

Le pétrolier, appelé le Safer, est amarré près du terminal pétrolier de Ras Issa depuis plus de cinq ans. L'ONU avait précédemment averti que Safer pourrait évacuer quatre fois plus de pétrole que lors de la catastrophe d'Exxon Valdez en 1989 au large des côtes de l'Alaska. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le Conseil de sécurité ont appelé à plusieurs reprises les insurgés houthis au Yémen à autoriser l'accès au pétrolier pour une évaluation technique et des réparations d'urgence.

Dans une lettre adressée mercredi aux 15 membres du Conseil de sécurité, l'ambassadeur saoudien auprès de l'ONU Abdallah Al-Mouallimi a déclaré : « un pipeline attaché au navire a probablement été séparé des stabilisateurs qui le maintiennent au fond et flotte maintenant sur la surface de la mer. »

 

Il a ajouté que le navire « a atteint un état critique de dégradation et que la situation est une menace sérieuse pour tous les pays le long de la mer Rouge, en particulier le Yémen et l'Arabie saoudite », tout en ajoutant que « cette situation dangereuse doit être réglée »

Ahmed Al-Ansari, un expert environnemental à Djeddah, a déclaré: « Il ne fait aucun doute que l’intransigeance des milices houthies face à la nécessité de maintenir le pétrolier a augmenté les risques de détérioration.»

Cela pourrait entraîner une fuite de pétrole considérable qui provoquerait une catastrophe environnementale sans précédent, dont « les effets négatifs sur l'économie, l'environnement et la santé seront désastreux pour les pays de la région et le monde, en raison de l'importance de la Mer Rouge dans le transport maritime international » comme lien majeur entre l'Est et l'Ouest.

Al-Ansari a salué les efforts des autorités saoudiennes pour faire pression sur l'ONU de façon qu’elle agisse « afin de garantir que les côtes du Royaume et les eaux régionales soient protégées de tous les dangers potentiels ».

Des chercheurs indépendants s'inquiètent également de l'état du Safer. Dans un rapport de 2019 pour le Conseil de l'Atlantique intitulé « Pourquoi la bombe flottante massive dans la mer Rouge nécessite une attention urgente » les experts en énergie Ian Ralby, David Soud et Rohini Ralby ont déclaré que l’une des conséquences potentielles de la catastrophe serait sans doute la fin du cessez-le-feu qui dure depuis deux ans à Hodeidah, ainsi qu’une aggravation de la crise humanitaire au Yémen.

« Le risque d'explosion augmente de jour en jour. Non seulement cela endommagerait ou même coulerait les navires à proximité, ça créerait de surcroît une crise environnementale avec une marée noire d'environ quatre fois et demie la taille de celle d'Exxon Valdez. »  Ils ont dit.

D'autres experts préviennent que la situation sécuritaire au Yémen aggrave ce danger. « (Compte tenu) de la complexité de cette guerre, une balle ou un obus errant de l'un des combattants pourrait déclencher une explosion aussi importante que la catastrophe du 4 août à Beyrouth, provoquant une marée noire historique », Dave Harden, directeur général de Georgetown Strategy Group, a écrit dans un éditorial publié par le site d'information The Hill le mois dernier. « Les efforts de nettoyage seraient décourageants - étant donné l'insécurité des zones de guerre et les risques sanitaires supplémentaires que nécessite la COVID-19. »

Waleed Al-Qudaimi, vice-gouverneur de Hodeidah, a déclaré qu'une marée noire engendrerait une crise humanitaire aussi grave que celle provoquée par l'insurrection houthie.

« Cela ajouterait un fardeau supplémentaire qui pourrait affecter le Yémen pendant des décennies, priver des milliers de personnes de leurs emplois, et détruire la biodiversité marine dans les eaux yéménites », a-t-il déclaré tout en appelant la communauté internationale à continuer la pression sur les Houthis pour permettre les travaux de maintenance.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.