Téhéran est aux prises avec plusieurs impasses avec l'AIEA, dont le conseil des gouverneurs composé de 35 pays tient une réunion trimestrielle cette semaine.
L'ancien président américain Donald Trump a retiré Washington du JCPOA, également connu sous le nom d'accord sur le nucléaire iranien, qui a levé les sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur ses activités atomiques.
Trump a réimposé des sanctions affaiblissantes, après quoi Téhéran accroitra ses travaux nucléaires et réduira sa coopération avec l'AIEA.
L'Iran refuse actuellement à l'agence l'accès pour réinstaller des caméras de surveillance dans un atelier du complexe TESA Karaj.
L'AIEA exige également des réponses sur l'origine des particules d'uranium trouvées sur des sites apparemment anciens mais non déclarés, et affirme que Téhéran continue de soumettre ses inspecteurs à des «fouilles corporelles poussées».
Dans un communiqué, l’AIEA a signalé: «Si la non-coopération de l'Iran n'est pas immédiatement corrigée, le conseil d'administration n'aura d'autre choix que de se réunir à nouveau en session extraordinaire avant la fin de cette année dans le but de résoudre la crise».
Elle a ajouté qu'elle se référait «en particulier» à la réinstallation des caméras de l'AIEA sur le site de Karaj, qui fabrique des pièces pour des centrifugeuses avancées pour l'enrichissement d'uranium.
Cet atelier a été touché par un acte de sabotage visible en juin, ce qui, selon Téhéran, était une attaque d'Israël. Israël n'a toutefois pas commenté l'incident.
L'une des quatre caméras de l'AIEA installées dans le site de Karaj a été détruite et ses images sont manquantes. L'Iran a retiré toutes les caméras après l'incident.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a déclaré mercredi qu'il ne sait pas si l'atelier fonctionnera à nouveau et que le temps était compté pour parvenir à un accord, ajoutant qu'aucun progrès n'avait été réalisé sur plusieurs autres différends.
Une réunion extraordinaire du conseil d'administration de l'AIEA viserait très probablement à adopter une résolution contre l'Iran, une escalade diplomatique susceptible de contrarier Téhéran.
Cela pourrait compromettre les pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis sur la relance du JCPOA, qui devraient reprendre lundi.
L'Iran souhaite la levée de toutes les sanctions dans un processus vérifiable, a soutenu vendredi son ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com