Au Yémen, une campagne en ligne pour dénoncer les violences houthies contre les enfants

Des enfants travaillent dans un atelier de taillage de pierre à Taëz, troisième villie du Yémen, le 20 novembre 2021, célébrant ainsi la Journée internationale des enfants au cœur de conditions économiques désastreuses, dans un pays ravagé par la guerre. (AFP)
Des enfants travaillent dans un atelier de taillage de pierre à Taëz, troisième villie du Yémen, le 20 novembre 2021, célébrant ainsi la Journée internationale des enfants au cœur de conditions économiques désastreuses, dans un pays ravagé par la guerre. (AFP)
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Publié le Mardi 23 novembre 2021

Au Yémen, une campagne en ligne pour dénoncer les violences houthies contre les enfants

  • Des millions d'enfants au Yémen sont privés de leur droit à l'éducation, aux soins de santé et à une vie normale
  • La campagne en ligne ne cible pas seulement les groupes de défense des droits humains. Elle vise aussi à sensibiliser le public des zones contrôlées par les Houthis aux crimes commis par la milice

AL-MUKALLA: Les Yéménites, entre autres des défenseurs des droits de l’Homme, des journalistes et des représentants du gouvernement, ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux afin d’attirer l’attention sur les crimes continus des Houthis contre les enfants du Yémen.

En cette Journée internationale de l’enfant, les organisateurs de la campagne ont dit que les Houthis soutenus par l’Iran avaient recruté de grands nombres d’enfants pour les envoyer à la guerre et qu’ils en avaient endoctriné beaucoup d’autres, sans oublier que des milliers d’enfants ont été tués ou blessés à cause de mines terrestres plantées par la milice.

Mohammed Jumeh, délégué permanent du Yémen auprès de l'UNESCO, a déclaré que la poursuite des opérations militaires sanglantes menées par les Houthis dans la province centrale de Marib avait contraint les enfants yéménites à dormir dans le désert, sans refuge ni provisions.

Les Houthis ont endoctriné, formé et armé des milliers d'enfants yéménites, pour ensuite les envoyer sur les champs de bataille afin de combattre leurs adversaires, a-t-il ajouté.

«Au moment où les nations libres célèbrent la Journée internationale de l’enfant 2021, des enfants dorment sur le sable dans la province de Marib, au nord-est du pays, à cause des Houthis. Ceux-ci ont même armé des dizaines de milliers d’adolescents et les ont envoyés sur les fronts», a déclaré le responsable yéménite sur Twitter.

Le ministre yéménite de l'Information, Muammar Al-Eryani, a déclaré que, depuis que la milice houthie a pris le pouvoir vers la fin de 2014, des millions d'enfants sont privés d’éducation, de soins médicaux et d’une vie paisible.

«Le monde ne réagit pas aux crimes des milices houthies soutenues par l'Iran contre des millions d'enfants au Yémen qui sont désormais privés de leur droit à l'éducation, aux soins de santé et à une vie normale, en raison de la guerre déclenchée par le coup d'état.»

Les militants yéménites expliquent que la campagne en ligne ne cible pas seulement les groupes de défense des droits humains locaux et internationaux et le monde en général. Elle vise aussi à sensibiliser le public des zones contrôlées par les Houthis aux crimes commis par la milice.

Zafaran Zaid, avocate et militante yéménite des droits de l'homme, qui a été condamnée à mort in absentia par un tribunal dirigé par les Houthis en juin, a participé à la campagne en partageant des images graphiques d'enfants amputés qui ont perdu leurs jambes après avoir marché sur des mines terrestres posées par les Houthis.

«Dénoncer les crimes [des Houthis] pourrait toucher le grand public qui suit ce projet iranien en raison de la désinformation médiatique», a déclaré Zaid à Arab News, affirmant que la campagne servirait également à rectifier les informations diffusées en dehors du Yémen concernant la nature de la guerre dans le pays.

«Nombreux sont ceux qui pensent qu'il s'agit d'une guerre entre le Yémen et le Royaume d'Arabie saoudite. Ils ne savent pas que c’est une organisation terroriste qui a détruit l'État», a-t-elle déclaré.

La campagne en ligne visant à dénoncer les abus commis par les Houthis coïncide avec la décision des forces conjointes du Yémen de s'installer dans de nouvelles zones contrôlées par les Houthis, dans les provinces de Hodeïda et de Taëz.

Un responsable militaire local des forces conjointes a révélé à Arab News que leurs unités s’étaient introduites dans le district d'Al-Jarahi dans la province de Hodeïda pour la première fois depuis le début de la guerre, suite à des affrontements avec les Houthis soutenus par l'Iran.

D'autres forces auraient aussi affronté les Houthis dans le district de Maqbanah, dans la province de Taëz.

Avec le soutien aérien de la coalition arabe, les forces conjointes, terme générique désignant trois grandes unités militaires de la côte ouest du pays, progressent rapidement dans les deux provinces depuis qu’elles ont lancé, vendredi, une offensive en vue de prendre le contrôle des hauts plateaux stratégiques de Taëz et Hodeïda.

Dans la province centrale de Marib, des responsables militaires locaux ont déclaré lundi que les troupes de l'armée et les membres des tribus alliées avaient repoussé plusieurs attaques des Houthis dans des sites stratégiques au sud de Marib.

Appel au CTS

Les cinq ambassadeurs permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies au Yémen ont exhorté lundi le Conseil indépendantiste de transition du Sud (CTS) à collaborer avec le gouvernement internationalement reconnu afin de mettre en œuvre, sans plus tarder et sans qu’il n’y ait de restrictions, l'accord de Riyad qui pourrait mettre fin aux hostilités dans le sud du Yémen.

Les chefs de mission du P5 ont indiqué dans une déclaration commune qu'ils avaient abordé la question de la mise en œuvre de l'accord de Riyad et des principaux développements sur le terrain avec le chef du CTS, Aidarous Al-Zubaidi, à Riyad.

«Les chefs de mission du P5 ont encouragé le CTS à devenir un partenaire constructif du gouvernement yéménite, pour le bien du peuple», a indiqué le groupe P5 dans sa déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.