Israël: l'homme de ménage de Benny Gantz accusé d'espionnage pour l'Iran

Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz. (Photo, AFP)
Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 19 novembre 2021

Israël: l'homme de ménage de Benny Gantz accusé d'espionnage pour l'Iran

  • Le suspect aurait utilisé un faux nom et contacté les hackers du groupe Black Shadow pour leur proposer des informations sur le ministre israélien de la Défense
  • L'homme aurait proposé d'introduire un «ver informatique», via une clé USB, dans l'ordinateur du ministre en échange d'une «somme d'argent»

JÉRUSALEM : L'homme de ménage du ministre israélien de la Défense Benny Gantz a été accusé jeudi d'espionnage pour le compte d'un groupe de hackers liés à l'Iran, ennemi numéro un de l'Etat hébreu, à l'origine de cyberattaques récentes contre Israël.

Dans un bref communiqué, le Shin Beth, le puissant service israélien de renseignement intérieur, a dit avoir arrêté et interrogé Omri Goren Gorochovsky, 37 ans, l'homme de ménage de Benny Gantz, ancien chef d'état-major de l'armée aujourd'hui à la tête du ministère de la Défense, pour avoir contacté sur les réseaux sociaux "une entité affiliée à l'Iran" et lui avoir proposé son "aide" compte tenu de son accès au domicile du ministre.

Selon l'acte d'accusation déposé au tribunal de Lod, ville du centre d'Israël où vit M. Gorochovsky, ce dernier aurait utilisé un faux nom et contacté les hackers du groupe Black Shadow via la messagerie Telegram autour du 31 octobre pour leur proposer des informations sur la résidence de Benny Gantz. 

Plus précisément, l'homme de ménage, arrêté le 4 novembre, aurait proposé d'introduire un "ver informatique", via une clé USB, dans l'ordinateur du ministre en échange d'une "somme d'argent", souligne l'acte d'accusation.

Et pour prouver son sérieux, M. Gorochovsky aurait photographié différents éléments dans la maison du ministre, dont des photos de famille, un reçu de paiement de ses taxes municipales et des mémos militaires datant du mandat de M. Gantz à la tête de l'armée israélienne, précise le dossier judiciaire. 

L'homme de ménage a "menacé la sécurité de l'Etat d'Israël", souligne l'acte d'accusation, le Shin Beth assurant qu'au final il n'avait eu accès à "aucun document secret" et donc qu'aucune information secrète n'avait été transmise aux hackers. 

Espion ou simple escroc?

Selon l'avocat de l'accusé, Gal Wolf, l'accusation d'espionnage "ne concorde pas" avec les éléments de preuves présentés par les services de renseignement, a-t-il indiqué l'après-midi à la radio publique israélienne.

"Mon client nie complètement avoir eu l'intention de nuire à la sécurité de l'Etat. Au final, il n'a pas nui à la sécurité de l'Etat et n'avait même pas la capacité de le faire", a-t-il ajouté, soutenant que M. Gorochovsky devrait faire face à des accusations pour de la petite criminalité mais pas pour espionnage.

Selon le mandat délivré contre M. Gorochovsky, ce dernier avait déjà été condamné à quatre reprises à des peines de prison pour différents crimes, incluant deux vols de banque et des cambriolages, une information qui suscitait polémique jeudi à savoir comment un récidiviste a-t-il pu être embauché pour faire le ménage dans la résidence d'un des hommes les plus influents d'Israël? 

Les services de renseignements intérieurs israéliens ont à ce propos annoncé jeudi avoir diligenté une autre enquête, sur les procédures de vérification des antécédents judiciaires, "afin de réduire les chances que ce type d'incidents se reproduisent".

Selon un accord de partage de pouvoir signé l'an dernier avec son rival politique Benjamin Netanyahu, Benny Gantz aurait dû devenir cette semaine le nouveau Premier ministre d'Israël. Mais ce pacte a volé en éclats pour mener à de nouvelles élections et à terme un gouvernement de coalition dirigé par Naftali Bennett, dans lequel M. Gantz est resté ministre de la Défense.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.