UE et USA discutent de la menace iranienne avec les pays du Golfe à Riyad

La réunion portant sur l'Iran comprenait des responsables des pays du Golfe, d'Égypte, de Jordanie, de l'E3 et des États-Unis. (Twitter)
La réunion portant sur l'Iran comprenait des responsables des pays du Golfe, d'Égypte, de Jordanie, de l'E3 et des États-Unis. (Twitter)
Short Url
Publié le Vendredi 19 novembre 2021

UE et USA discutent de la menace iranienne avec les pays du Golfe à Riyad

La réunion portant sur l'Iran comprenait des responsables des pays du Golfe, d'Égypte, de Jordanie, de l'E3 et des États-Unis. (Twitter)
  • L'Arabie saoudite est régulièrement attaquée par la milice houthie soutenue par l'Iran au moyen de drones chargés d’explosifs et de missiles
  • Ces réunions précèdent les pourparlers avec l'Iran sur la relance de l'accord nucléaire de 2015

RIYAD: Les puissances européennes et américaine ont déclaré jeudi aux pays du Golfe qu'elles étaient déterminées à lutter contre les activités déstabilisatrices de l'Iran dans la région. 

Ces observations ont eu lieu lors de pourparlers à Riyad entre des responsables français, allemands, britanniques, et des pays du CCG, ainsi que l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran, Robert Malley. La Jordanie et l'Égypte y étaient également représentées. 

Malley et les Européens ont condamné les «activités déstabilisatrices de l'Iran dans la région, notamment l'utilisation et le transfert de missiles balistiques et de drones qui ont conduit à des attaques contre des partenaires régionaux», a déclaré un porte-parole du département d'État. 

L'Arabie saoudite est régulièrement attaquée au moyen de drones chargés d’explosifs et de missiles tirés de l'autre côté de la frontière depuis le Yémen, par la milice houthie soutenue par l'Iran. 

Ces entretiens ont également porté sur les prochains pourparlers avec l'Iran concernant la relance de l'accord de 2015 visant à freiner les ambitions nucléaires de Téhéran. L'Iran a enfreint à plusieurs reprises les termes de l'accord avec les puissances mondiales après que Donald Trump a retiré les États-Unis de l'accord en 2017. 

«Les représentants de l'E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) et des États-Unis ont réaffirmé l'importance – pour l'Europe, les États-Unis, la région et au-delà – de trouver et de mettre en œuvre rapidement une solution négociée en ce sens, et de veiller à ce que le programme nucléaire iranien soit exclusivement poursuivi à des fins pacifiques», indique le communiqué. 

La veille, des responsables des États-Unis et du Golfe ont convoqué leur groupe de travail sur l'Iran et déclaré que le programme nucléaire iranien représentait une «grave préoccupation». 

Le groupe a précisé que l'enrichissement continu de l'uranium par l'Iran à des quantités et à une pureté supérieures à celles indiquées dans le PAGC ne répondait à aucune nécessité civile, mais serait «important pour un programme d'armes nucléaires». 

Le groupe a condamné la «série de politiques iraniennes agressives et dangereuses, notamment la prolifération et l'utilisation directe de missiles balistiques avancés et de systèmes d'avions sans pilote (UAS)». 

«Ces armes ont été utilisées par l'Iran ou ses représentants dans des centaines d'attaques contre des civils et des infrastructures vitales en Arabie saoudite, ainsi que d’équipages civils de marine marchande dans les eaux internationales de la mer d'Oman, et ont mis en danger les troupes américaines combattant l'État islamique (Daech)», a déclaré le groupe.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.