Journée test au Soudan: les civils se mobilisent, les généraux s'imposent

Des jeunes soudanais brandissent un drapeau national alors qu'ils manifestent dans les rues de la capitale Khartoum, au milieu des manifestations en cours contre une prise de contrôle militaire qui a suscité une large condamnation internationale, le 4 novembre 2021. (Photo, AFP)
Des jeunes soudanais brandissent un drapeau national alors qu'ils manifestent dans les rues de la capitale Khartoum, au milieu des manifestations en cours contre une prise de contrôle militaire qui a suscité une large condamnation internationale, le 4 novembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 13 novembre 2021

Journée test au Soudan: les civils se mobilisent, les généraux s'imposent

  • Dès le matin, dans les rues de Khartoum, soldats et paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) étaient déployées en masse, bloquant les ponts reliant la capitale à ses banlieues et quadrillant les principaux axes
  • «Non au pouvoir militaire» et «Pas de retour en arrière possible» dont les slogans phare de la contestation dont la répression a fait 15 morts et plus de 300 blessés depuis coup d'Etat du 25 octobre selon des médecin

KHARTOUM, Soudan : Les opposants au coup d'Etat manifestent samedi au Soudan, journée test pour la rue comme pour les généraux au pouvoir: les premiers veulent montrer qu'ils pèsent encore, les seconds devront faire preuve de retenue pour rassurer la communauté internationale.


Dès le matin, dans les rues de Khartoum, soldats et paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) étaient déployées en masse, bloquant les ponts reliant la capitale à ses banlieues et quadrillant les principaux axes.


Par messages SMS, les militants ont appelé les Soudanais à manifester en masse pour rétablir les autorités civiles et éviter au pays plongé dans le marasme politique une nouvelle "dictature militaire".


"Non au pouvoir militaire" et "Pas de retour en arrière possible" dont les slogans phare de la contestation dont la répression a fait 15 morts et plus de 300 blessés depuis coup d'Etat du 25 octobre selon des médecins. 


Ce jour-là, le général Abdel Fattah al-Burhane a rebattu les cartes d'une transition qui battait de l'aile depuis des mois. Il a fait rafler la quasi-totalité des civils au sein du pouvoir et mis un point final à l'union sacrée entre civils et militaires qui avait renversé en 2019, sous la pression de la rue, le dictateur Omar el-Béchir.


Jeudi, il a acté la rupture: il a désigné de nouveaux membres au Conseil de souveraineté -la plus haute autorité de la transition- reconduisant les militaires et nommant des civils apolitiques mais pas les partisans d'un transfert complet du pouvoir aux civils.


Avec son second, le général Mohammed Hamdane Daglo, chef des RSF et accusé d'exactions graves, ils se sont engagés à "des élections libres et transparentes" à l'été 2023.


Des promesses qui n'ont pas apaisé l'opposition minée également par les centaines d'arrestations qui se poursuivent samedi, assurent les syndicats et autres associations prodémocratie.

«Consolider la mainmise»

Et le retour en arrière est bien visible: lors du putsch condamné par la communauté internationale, le général Burhane a suspendu plusieurs articles de la déclaration constitutionnelle censée encadrer la transition jusqu'à des élections libres.


Il les a réintroduits jeudi, mais après en avoir retiré toutes les mentions faites des Forces de la liberté et du changement (FLC), bloc civil né de la révolte qui renversa en avril 2019 Omar el-Béchir.


"Maintenant que le coup d'Etat a eu lieu, les militaires veulent consolider leur mainmise sur le pouvoir", décrypte Jonas Horner, chercheur à l'International Crisis Group, alors que chaque jour les médias d'Etat annoncent de nouvelles purges.


Face aux généraux, "l'opposition civile au coup d'Etat est éclatée et divisée", assure ce spécialiste du Soudan. D'autant plus dispersée qu'internet est toujours coupé et les communications téléphoniques aléatoires, trois semaines après le putsch.


En outre, d'appels à la désobéissance civile en grève générale, les organisations prodémocratie qui étaient parvenues à paralyser le Soudan contre Béchir semblent cette fois-ci ne pas parvenir à ratisser large dans l'un des pays les plus pauvres au monde.

«Preuve de retenue»

Pour Volker Perthes, émissaire de l'ONU au Soudan, "la nomination unilatérale du Conseil de souveraineté par le général Burhane rend beaucoup plus difficile un retour aux engagements constitutionnels" de 2019.


Mais, la priorité samedi, ajoute M. Perthes sur Twitter, c'est que "les forces de sécurité fassent preuve de la plus grande retenue et respectent la liberté de rassemblement et d'expression".


Le Premier ministre renversé Abdallah Hamdok, lui, est toujours en résidence surveillée. L'armée n'a libéré que quatre ministres, en dépit des appels quasi-quotidiens de la communauté internationale à un retour au gouvernement de transition d'avant-25 octobre.


Le général Burhane annonce depuis des jours une formation "imminente" d'un nouveau gouvernement en lieu et place de celui de M. Hamdok. Mais rien de concret jusque-là.


De plus, les membres du nouveau Conseil de souveraineté ne présentent pas un front uni.


Les observateurs ont noté que les trois ex-chefs rebelles reconduits au sein de l'instance n'ont pas prêté serment avec les autres. Ils avaient annoncé rejeter le putsch et ne sont pas apparus depuis leur nomination.


Otages à Gaza : Trump et Netanyahu assurent qu'un nouvel accord est en préparation

Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 avril 2025. (Photo by SAUL LOEB / AFP)
Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 avril 2025. (Photo by SAUL LOEB / AFP)
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  • « Nous travaillons actuellement sur un autre accord qui, nous l'espérons, sera couronné de succès, et nous sommes déterminés à faire sortir tous les otages », a affirmé le Premier ministre israélien.
  • « Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera », a renchéri Donald Trump.

Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont déclaré lundi qu'ils travaillaient à un nouvel accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui permettrait la libération des otages encore retenus par le Hamas.

« Nous travaillons actuellement sur un autre accord qui, nous l'espérons, sera couronné de succès, et nous sommes déterminés à faire sortir tous les otages », a affirmé le Premier ministre israélien dans le Bureau ovale à l'issue d'un entretien avec le président américain.

« Nous faisons tout notre possible pour faire sortir les otages. Nous envisageons un autre cessez-le-feu, nous verrons bien ce qui se passera », a renchéri Donald Trump.

Avant cette entrevue, M. Netanyahu s'était entretenu avec Steve Witkoff, l'émissaire spécial pour le Moyen-Orient. 

La récente trêve a permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit sont décédés, en échange de la libération de quelque 1 800 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

Le Premier ministre israélien et son gouvernement soutiennent toutefois l'idée qu'une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza, et ce, malgré l'opposition de la plupart des familles et proches d'otages. 

Le président américain, qui n'a pas reparlé récemment de son projet d'annexion de la bande de Gaza, vivement critiqué par les pays arabes et de nombreuses puissances étrangères, a de nouveau évoqué « un bien immobilier incroyable et important, et je pense que c'est quelque chose dans lequel nous devrions nous impliquer ».

« Vous savez, avoir une force de paix comme les États-Unis sur place, contrôler et posséder la bande de Gaza serait une bonne chose, parce qu'actuellement, tout ce que j'entends, depuis des années et des années, ce sont des tueries, le Hamas et des problèmes », a-t-il dit. 

Il a suggéré que le déplacement des Palestiniens dans différents pays, une mesure que de nombreux États sont prêts à mettre en œuvre, permettrait de créer une zone de liberté.

Début février, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant la prise de contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis pour la reconstruire et en faire la « Riviera du Moyen-Orient ». Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l'Égypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option, mais doivent composer avec la pression américaine.

« Je ne comprends pas pourquoi Israël l'a abandonnée », a encore assuré Donald Trump. « Israël en était propriétaire. »


Un nouveau programme pour renforcer les compétences technologiques des dirigeants saoudiens

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés. (SPA)
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  • Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique.
  • La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

RIYAD : d'après l'agence de presse saoudienne, la Tuwaiq Academy a lancé le programme Future Tech Leaders, un cours de six mois conçu pour améliorer les compétences techniques des professionnels occupant des postes de direction.

Parrainé par le Programme national de développement technologique et le ministère des Communications et des Technologies de l'information, ce programme est mené en partenariat avec l'université de Californie à Berkeley. 

Il utilise une approche d'apprentissage pratique pour doter les PDG et les responsables informatiques des compétences nécessaires pour suivre le rythme des technologies émergentes, d'après la SPA.

Le programme d'études couvre des domaines clés tels que l'intelligence artificielle, la science des données, la cybersécurité et la transformation numérique, des domaines de plus en plus demandés.

La Tuwaiq Academy cherche à développer un leadership national dans les technologies modernes grâce à des programmes professionnels et à des bootcamps.

Elle s'associe à des leaders mondiaux tels qu'Apple, Meta, Microsoft et l'université Stanford pour former des professionnels qualifiés dans divers secteurs.

L'académie propose également des programmes supplémentaires pour différents groupes d'âge, disponibles sur le site tuwaiq.edu.sa.

Cette initiative vise à combler l'écart entre l'évolution rapide des technologies modernes et les besoins du marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Au Caire, le président français déclare que le Hamas ne devait pas participer à la gouvernance de la ville de Gaza

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse après sa rencontre avec le président égyptien au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza.
  • Il a exprimé son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

LE CAIRE : Lundi, au Caire, le président français Emmanuel Macron a affirmé que le mouvement islamiste palestinien Hamas « ne devait avoir aucune part » dans la gouvernance de la bande de Gaza, et a dit par ailleurs son opposition à « toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

Accompagné de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a réitéré son « plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza » endossé par la Ligue arabe.

« Je salue ici le travail crucial de l'Égypte sur ce plan, qui offre une voie réaliste à la reconstruction de Gaza et qui doit aussi ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne dans l'enclave, dirigée par l'Autorité palestinienne », a-t-il ajouté.

« Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël », a-t-il poursuivi.

Le président français a également affirmé s'opposer « fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie ».

« Il s'agirait d'une violation du droit international, d'une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d'Israël », a-t-il déclaré.