LE CAIRE: Lors d’un point presse, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a déclaré que les prochaines élections libyennes seront ouvertes aux observateurs. Il espère qu’elles aboutiront à l’élection d’un président et d’un Parlement représentant tous les Libyens.
Lors d’une réunion extraordinaire avec des journalistes arabes à Washington, M. Choukri a également souhaité que la date fixée pour la tenue des élections, le 24 décembre, soit respectée, soulignant que la constitution d’un nouveau gouvernement en Libye mettrait fin aux rivalités régionales et contribuerait également à unir le pays.
Il a annoncé qu’une conférence sur la Libye à Paris aurait bientôt lieu, en plus des deux autres qui ont été organisées à Berlin. Elle portera notamment sur la mission confiée à la Commission militaire mixte libyenne (5+5) pour établir une feuille de route et fixer un délai pour le retrait des forces étrangères du pays.
Le ministre des Affaires étrangères a confirmé qu’il assisterait à cette conférence qui, selon lui, devrait confirmer les principes de base décidés lors des conférences de Berlin et dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la crise libyenne.
Évoquant le Soudan, le ministre a affirmé que son pays ne soutenait pas une partie au détriment d’une autre. «L’Égypte est pour la stabilité du Soudan et veille à éviter toute ingérence dans ses affaires intérieures», a-t-il ajouté. Répondant aux informations selon lesquelles l’Égypte aurait refusé de signer une déclaration quadripartite sur le Soudan, M. Choukri a expliqué que le pays n’en avait pas été informé, qu’il n’avait pas vu la déclaration et qu’il n’avait pas été sollicité et prévenu au moment de sa publication. «Si nous avions trouvé qu’il était plus avantageux de publier une déclaration différente de celle que nous avons faite au début, nous l’aurions publiée de notre propre chef, car notre lien étroit avec le peuple soudanais est indescriptible.»
Il a par ailleurs précisé qu’il n’existait pas de négociations directes entre l’Égypte et l’Iran, et a appelé Washington à tenir compte des intérêts de la région dans toute négociation avec Téhéran.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com