Les États-Unis et l'ONU appellent à la désescalade à Marib, au Yémen

Une fillette courant dans un camp pour déplacés internes (PDI) à Marib, au Yémen, le 3 novembre 2021. (Reuters)
Une fillette courant dans un camp pour déplacés internes (PDI) à Marib, au Yémen, le 3 novembre 2021. (Reuters)
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Publié le Jeudi 04 novembre 2021

Les États-Unis et l'ONU appellent à la désescalade à Marib, au Yémen

Une fillette courant dans un camp pour déplacés internes (PDI) à Marib, au Yémen, le 3 novembre 2021. (Reuters)
  • L'envoyé de l'ONU Hans Grundberg s'est dit préoccupé par l'impact des opérations militaires des Houthis sur les civils et les efforts de paix
  • Des responsables yéménites ont déclaré que pour que la paix prévale au Yémen, le négociateur américain, Tim Lenderking, devait créer des moyens de pression sur les Houthis

AL-MUKALLA: Les États-Unis et l'ONU ont appelé les Houthis à arrêter leur offensive meurtrière contre l’importante ville de Marib au Yémen, et à se conformer aux efforts de paix visant à mettre fin à la guerre dans le pays. 

Le département d'État américain a déclaré que l'envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, Tim Lenderking, se rendrait jeudi au Moyen-Orient pour discuter avec les forces régionales et les responsables du gouvernement yéménite de l'escalade des opérations militaires des Houthis dans la province de Marib et de leurs attaques répétées contre les civils. 

«L'envoyé spécial et son équipe restent concentrés sur la nécessité que les Houthis arrêtent leur offensive sur Marib et leurs attaques répétées contre les zones civiles, qui aggravent la crise humanitaire», a déclaré mercredi soir le département d'État dans un communiqué, ajoutant que l'envoyé américain au Yémen ferait également pression pour l'application d'importantes réformes économiques et la levée des restrictions sur l'aéroport de Sanaa et le port de Hodeidah. 

L'envoyé de l'ONU au Yémen, Hans Grundberg, a également exprimé des préoccupations similaires concernant l'impact des opérations militaires des Houthis à Marib sur les civils, et les efforts de paix pour mettre fin à la guerre. 

Un jour après avoir effectué une visite en Iran, il a déclaré jeudi que l'intensification des opérations militaires à travers le Yémen, principalement à Marib, avait causé de lourdes pertes civiles et sapé les efforts de paix. 

«Un Yémen pacifique et stable profitera à la région. J'ai l'intention de travailler avec les pays de la région pour aider le pays à mettre un terme pacifique au conflit», a déclaré Grundberg dans un communiqué. 

Pour la première fois, l'envoyé de l'ONU au Yémen a atterri dimanche à Téhéran où il a discuté de la guerre au Yémen avec de hauts responsables iraniens et des diplomates internationaux dans le pays. 

«Au cours de ses réunions, M. Grundberg a souligné la nécessité de soutenir les efforts de l'ONU pour parvenir à un règlement négocié du conflit», a indiqué son bureau dans le communiqué. 

Les responsables yéménites ont déclaré que pour que la paix prévale au Yémen, le négociateur américain devait créer des moyens de pression sur les Houthis, notamment en soutenant le gouvernement internationalement reconnu. 

«Soutenir le gouvernement légitime de toutes les manières possibles est le seul moyen de faire pression sur les Houthis», déclare à Arab News Najib Ghallab, sous-secrétaire au ministère yéménite de l'Information. «Les Houthis continueront de se battre car ils profitent de cette guerre. Ils ne se soucient pas de l’aggravation de la catastrophe humanitaire.» 

Les derniers appels à la désescalade au Yémen ont été lancés alors que les troupes de l'armée yéménite et des tribus alliées repoussaient mercredi et jeudi plusieurs attaques des Houthis dans le district de Juba, au sud de la ville de Marib. 

Les habitants ont déclaré que des dizaines de familles avaient fui leurs maisons à Juba au cours des dernières 48 heures, se dirigeant vers des endroits plus sûrs dans la ville de Marib. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.