DUBAÏ: Les négociations visant à relancer l'accord nucléaire iranien de 2015 avec les puissances mondiales échoueront à moins que le président américain, Joe Biden, ne garantisse que Washington n'abandonnera pas à nouveau l’accord, a déclaré mercredi le chef du Conseil suprême de la sécurité nationale d’Iran.
«Le président américain, manquant d'autorité, n'est pas prêt à donner des garanties. Si le statu quo actuel se poursuit, le résultat des négociations est clair», a déclaré Ali Shamkhani dans un tweet.
L'Iran devrait donner cette semaine une date précise pour la reprise des pourparlers avec les différentes puissances prévue pour fin novembre, selon le principal négociateur iranien sur le nucléaire, Ali Bagheri Kani.
En avril, l'Iran et les six puissances ont entamé des pourparlers à Vienne pour rétablir l'accord, que le président américain alors en fonction, Donald Trump, avait abandonné il y a trois ans avant d’imposer à nouveau des sanctions qui ont paralysé l'économie iranienne. Cependant, les pourparlers ont été suspendus après l'élection présidentielle iranienne de juin, qui a porté au pouvoir Ebrahim Raïssi, partisan de la ligne dure antioccidentale.
L'un des principaux désaccords à Vienne concernait l'exigence de l'Iran que les États-Unis donnent des garanties qu'ils ne reviendront pas sur l'accord nucléaire à l'avenir.
Les États-Unis et les puissances européennes ont exhorté l'Iran à reprendre les négociations, avertissant que le temps presse alors que le programme d'enrichissement d'uranium de la république islamique progresse bien au-delà des limites fixées par l’accord nucléaire.
En réaction à la réimposition des sanctions par Donald Trump, Téhéran a rompu l'accord en reconstituant des stocks d'uranium enrichi, en le raffinant à une pureté fissile plus élevée et en installant des centrifugeuses avancées pour accélérer la production.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com