LONDRES: Lundi, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé les autorités iraniennes pour l’emprisonnement du journaliste Manouchehr Aghaei, et a appelé à sa libération immédiate et inconditionnelle.
M. Aghaei est le rédacteur en chef de MiandoabPress, un média indépendant sur les réseaux sociaux, et journaliste pour l’agence de presse semi-officielle iranienne, Young Journalist’s Club.
Le 27 octobre, M. Aghaei s’est présenté aux autorités de la prison centrale de Miandoab, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, pour commencer à purger une peine de huit mois. Sa condamnation serait due à des commentaires sur les comptes de réseaux sociaux de MiandoabPress, considérés par les autorités comme de la propagande contre l’État.
«Les autorités iraniennes doivent libérer immédiatement le journaliste Manouchehr Aghaei de manière inconditionnelle, et arrêter d’emprisonner des journalistes en raison de leur travail», a déclaré Chérif Mansour, coordinateur du CPJ pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. «Les autorités doivent admettre que tout article ou commentaire ne constitue pas forcément une propagande contre l’État, et doivent cesser leur censure brutale de la presse», a-t-il ajouté. Le jour de son emprisonnement, M. Aghaei a tweeté qu’il avait été condamné pour «diffusion de propagande contre le système». Le tweet ne précisait toutefois pas quand il avait été inculpé ou traduit en justice.
«Je dois me présenter aux autorités judiciaires pour commencer à purger ma peine en raison des commentaires effectués par certaines personnes. Faire pression sur les journalistes n’est pas la solution», a-t-il affirmé.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com