La France et l’Arabie Saoudite ont des objectifs communs pour l’avenir

La France et l’Arabie Saoudite ont des objectifs communs pour l’avenir
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Publié le Mardi 14 juillet 2020

La France et l’Arabie Saoudite ont des objectifs communs pour l’avenir

  • Pour les entrepreneurs, un accord politique aura pour conséquence des partenariats bénéfiques aux deux parties
  • Le royaume s’est engagé dans une ambitieuse réforme économique et sociale dans le cadre du plan Saudi Vision 2030

Djeddah: L’Arabie saoudite et la France partagent  des ambitions communes. En s’associant, les deux pays auront beaucoup à gagner. Objectif : parvenir à une collaboration plus large ainsi qu’à des partenariats dans de nombreux secteurs.
 
Selon Saleh Al-Tayar, secrétaire général de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA), tous les entrepreneurs français et saoudiens estiment qu’un accord politique entre les deux pays ouvrira la voie à des partenariats mutuellement bénéfiques.
 
Dans ce cadre, la CCFA a joué un rôle fondamental dans le renforcement, le développement et l’amélioration des relations commerciales entre la France et l’Arabie saoudite.
 
Al-Tayar indique ainsi que le Conseil saoudo-français pour les affaires (Saudi-French Business Council), fondé en 2001, avait pour objectif d’accroître la  coopération commerciale entre les deux pays. Cette politique  est d’autant plus d’actualité aujourd’hui que l’Arabie saoudite s’est engagée depuis dans une ambitieuse réforme économique et sociale, dans le cadre du plan Saudi Vision 2030. La diversification de l’économie, afin de préparer le royaume à l’ère de l’après-pétrole, est au cœur de la Vision 2030 qui s’est donné pour mission d’offrir aux générations futures un avenir meilleur.
 
Concernant le rôle de la Chambre de commerce franco-arabe, Saleh Al-Tayar confie que « cette institution, composée de personnalités diverses appartenant aux forces vives de la nation, et qui participent activement à l’amélioration du climat des affaires en Arabie Saoudite, fait la promotion des secteurs économiques les plus prometteurs et favorise le développement de partenariats. Elle travaille également sur le transfert de technologies entre les acteurs économiques français et saoudiens ».
 Il ajoute que la Chambre travaille aussi sur la mise en place d’investissements croisés dans tous les secteurs.

 
Instaurer la confiance
Pour lui, le Saudi French Business Council stimule les investissements entre les deux pays, en instaurant la confiance entre les acteurs. Car « sans confiance », il ne peut y avoir d’investissement, surtout si l’investisseur étranger craint pour ses placements financiers.
 
« La meilleure façon d’instaurer cette confiance est d’encourager les rencontres entre les acteurs économiques et de développer un climat qui facilite le rapprochement. Un des rôles les plus importants du Saudi French Business Council est justement de s’assurer que les acteurs économiques des deux pays se rapprochent. Car l’organisation de réunions développe et renforce le sentiment de sécurité et crée des affaires prospères, durables et bénéfiques pour chacun. »
 
La mission du Saudi French Business Council ne s’arrête pas là. L’organisme joue également un rôle important dans la promotion de certains secteurs-clés du programme de développement du royaume, dans la création d’opportunités d’investissement dans ces secteurs, et enfin dans l’acquisition de technologies et de savoir-faire visant à élever les ambitions du pays.  
« Par ailleurs, la Chambre de commerce franco-arabe est l’interlocuteur privilégié pour expliquer aux partenaires français le climat des affaires et orienter les investisseurs saoudiens vers des opportunités à saisir dans certains secteurs de l’économie française. Tout ce travail n’est pas une mince affaire, et je voudrais en profiter pour remercier tous les membres de cette institution pour le travail fabuleux qu’ils réalisent afin de développer les affaires entre la France et l’Arabie saoudite », explique Al-Tayar.

Le secrétaire général de la CCFA rappelle dans ce contexte qu’une délégation de près de 80 chefs d’entreprises français (représentant 60 sociétés qui opèrent dans des secteurs tels que les infrastructures, les transports, l’énergie, les villes intelligentes, la construction, l’industrie, l’ingénierie, les télécommunications, les services environnementaux et financiers, l’éducation, le tourisme et les loisirs) a effectué une visite de deux jours en Arabie saoudite en janvier dernier, avec pour objectif d’explorer les possibilités qu’offre le marché du plus grand pays du Golfe.
 
« Cette initiative a également permis aux chefs d’entreprises présents d’établir des contacts avec des décideurs publics et privés de haut niveau. Il s’agit là d’un exemple concret du travail réalisé par la Chambre de commerce franco-arabe », poursuit-il. Salah Al-Tayar note également que la France est à l’heure actuelle le 8e partenaire commercial de l’Arabie saoudite, ses échanges avec le royaume représentent 3 % de son marché. La France est par ailleurs le 3e plus grand investisseur étranger en Arabie saoudite, avec des financements de près de 15 milliards de dollars.
 
« De plus, 80 entreprises françaises étaient présentes sur le territoire saoudien en 2019 et 4 000 autres exportent vers le royaume – dont 500 nouvelles au cours des deux dernières années. »
 
Selon lui, le volume des échanges entre l’Arabie saoudite et la France a presque doublé au cours des dix dernières années :« Il a atteint 9,53 milliards d’euros en 2019. Les exportations françaises vers le royaume se sont élevées à 3 milliards d’euros et les importations à 6,53 milliards d’euros. La balance commerciale reflète un solde positif pour l’Arabie Saoudite de 3,3 milliards d’euros en 2019 contre 3,03 milliards d’euros en 2018 ».
 
Le secrétaire général de la CCFA souligne que tous ces chiffres montrent la forte et constante augmentation des échanges entre les deux pays. « Cependant, il faut admettre que le volume de ces échanges ne reflète pas l’intensité de l’amitié franco-saoudienne, et qu’il y a encore une marge – ce qui est encourageant. C’est dans ce sens que travaille la Chambre de commerce franco-arabe. »
 
Al-Tayar explique que les 80 entreprises françaises opérant en Arabie saoudite emploient environ 40 000 personnes, dont 10 000 Saoudiens. Il salue ainsi « les entreprises faisant la promotion de la “saoudisation” des emplois, avec un taux moyen [d’employés saoudiens] de 35 % – ce qui correspond au taux d’embauche généralement pratiqué par les entreprises du royaume. »
 
Soulignant l’harmonie entre les dirigeants des deux pays et son impact sur leurs liens économiques mutuels, M. Al-Tayar affirme que« comme chacun sait, les relations entre la France et le royaume sont très anciennes  et suivent inlassablement le sillage tracé par le fondateur de la Ve République, le général de Gaulle, et le troisième fils du père de la dynastie saoudienne, le roi Fayçal ben Abdel Aziz, lors de leur rencontre historique à Paris en 1967. » 
 
Les visites officielles du président français Emmanuel Macron au royaume en mai 2019 et du prince héritier Mohammed ben Salman à Paris en avril 2018 témoignent des liens étroits entre les deux pays et « consolident cette relation, marque d’un “partenariat de référence” ouvrant la voie à de “brillantes” perspectives que nous espérons encore plus dynamiques et prospères à l’avenir. D’autant plus que les deux pays ont des économies extraordinairement complémentaires » souligne-t-il.

Vision 2030

Salah Al-Tayar inscrit ce partenariat franco-saoudien dans le cadre de la Vision 2030, un ambitieux plan destiné à développer de nouvelles sources de richesse, à préparer le royaume à l’ère post-pétrolière et à assurer aux jeunes un avenir solide.
 
« Dans le cadre de ce plan, l’Arabie saoudite prévoit d’investir des centaines de milliards de dollars au cours des dix prochaines années afin de développer ses infrastructures, d’exploiter de nouvelles sources d’énergie et d’améliorer les réseaux de transport et l’approvisionnement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation, et bien d’autres encore… »
 
« Dans le seul secteur du divertissement, indique-t-il, près de 64 milliards de dollars seront investis. Les mégaprojets prévus dans ce plan sont un parfait exemple de la volonté qui existe de transformer le pays et de l’emmener vers le troisième millénaire, dans la perspective d’offrir aux 300 000 jeunes diplômés qui entrent sur le marché du travail chaque année une économie dynamique, et qui en outre améliorera le bien-être de la population. » 

Neom et Al Ula
 
Entre autres mégaprojets figure la ligne de métro qui reliera en vingt minutes l’aéroport de Riyad et la place financière de King Abdullah, immense quartier d’affaires où se tiendront les réunions du prochain sommet du G20.
« Ensuite, il y a le projet Neom, qui transformera un désert de 25 000 km2 en une ville futuriste – avec des usines automobiles, des hôpitaux, des entreprises technologiques et des complexes hôteliers à profusion. Un projet si ambitieux qu’il suppose des technologies que l’on n’a même pas encore déployées aujourd’hui. Le projet de la mer Rouge prévoit quant à lui la construction d’une station balnéaire de luxe et écoresponsable entre les villes d’Umluj et d’Al Wajh, laquelle sera consacrée au bien-être, aux sports et à la culture », poursuit-il.
 
Sur le plan culturel, Al-Tayar revient sur le grand projet touristique d’Al Ula, un parc naturel touristique, archéologique et culturel couvrant l’équivalent de la superficie de la Belgique et abritant des vestiges de plusieurs époques dans le nord-ouest du pays.
« Dans cette transformation de l’Arabie saoudite, la France a évidemment toute sa place. Elle a les atouts et les forces qui peuvent répondre aux ambitions du royaume. Et les acteurs français dans les domaines du luxe, de l’hôtellerie, du tourisme, de l’événementiel et du divertissement sont des leaders mondiaux au savoir-faire reconnu. […] De plus, l’expertise française est déjà à l’œuvre sur plusieurs projets : le métro de Riyad – pour lequel Alstom Transport fait partie du consortium ayant remporté l’appel d’offres relatif à la conception, à la construction, à la fourniture et à la mise en service de trois de ses six lignes –, le réseau de bus – déployé par RATP Dev dans plusieurs grandes villes du pays –, la gestion du projet touristique d’Al Ula, et de nombreux autres projets », a-t-il poursuivi.
 
Rappelant les mesures prises par l’Arabie pour attirer les investisseurs, il ajoute que « l’Arabie saoudite fait partie des dix pays ayant fait le plus de progrès, selon le rapport Doing Business 2020 publié par la Banque mondiale. »
 
Cependant, « afin de saisir, aujourd’hui, toutes ces occasions, il appartient également aux entreprises françaises d’élargir le champ de coopération qui existe déjà entre la France et l’Arabie saoudite et de diversifier ses composantes », a-t-il dit. Il a aussi précisé que « dans un contexte de concurrence mondiale féroce, il est du ressort de chacun des deux pays d’inventer une nouvelle façon de coopérer sur le long terme, en mettant sur pied des politiques de co-développement gagnant-gagnant. »
 
Louant le rôle de la position économique mondiale du royaume, qui souhaite attirer plus d’investisseurs français, Al-Tayar affirme à Arab News  que « l’Arabie saoudite est la première économie du monde arabe car elle détient les plus grandes réserves avérées de pétrole de la planète. […] De plus, en tant que membre du G20, du CCG et de la Ligue arabe, le royaume s’affirme aujourd’hui comme une puissance régionale et un acteur international majeur. Le pays joue un rôle prépondérant dans le maintien d’un équilibre entre l’offre et la demande et garantit un prix stable de l’or noir sur le marché mondial. L’Arabie saoudite est un pays riche dont le PIB, estimé par le FMI à 762 milliards de dollars en 2019, lui permet de maintenir sa position (17e) parmi les plus élevés du globe. »
 
« Quant à son fonds souverain, qui selon le Sovereign Wealth Fund Institute occupait à la fin de 2019 la 11e place du classement mondial, il devrait permettre un actif total sous gestion de 2 000 milliards de dollars d’ici à 2030. C’est donc un pays riche et solvable qui ouvre des mégachantiers de construction. »
 
Et de poursuivre : « L’Arabie saoudite est un levier de croissance important pour les entreprises françaises – réputées pour leur compétence, leur ingéniosité et leur expertise – et pour la France elle-même – admirée pour le raffinement et pour la qualité de ses produits ».
 
« Thales, Veolia, Airbus, Total, Orange, Suez Environnement, Areva, Vinci, Bouygues et bien d’autres sont des groupes très connus dans le royaume. Tous ces joyaux du savoir-faire français participent au développement, à la modernisation et aux efforts entrepris par les autorités saoudiennes pour entrer dans l’économie du troisième millénaire sur un pied d’égalité avec les autres pays », a-t-il déclaré.
 
M. Al-Tayar conclut ainsi : « Tout cela est important, tout cela témoigne de la forte relation entre la France et l’Arabie saoudite et de l’existence d’un véritable intérêt commun. Mais aujourd’hui, face à la concurrence, face à la montée en puissance des pays émergents, face aux conséquences de la crise économique et sanitaire, face aux défis du changement climatique et énergétique, et face à tous les défis du nouveau millénaire, nous devons renforcer nos liens pour réinventer une nouvelle façon de coopérer, une nouvelle façon de créer de la richesse en adoptant une vision politique à long terme de codéveloppement qui, tout en créant de la valeur dans un pays, profiterait tout autant à l’autre. »
 
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com
 


Découverte d'un écosystème inhabituel dans les récifs coralliens de la mer Rouge : étude KAUST-NCW

Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux profondes de Difat Farasan, les coraux, les poissons et d'autres animaux se sont révélés prospères. (Photo KAUST)
Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux profondes de Difat Farasan, les coraux, les poissons et d'autres animaux se sont révélés prospères. (Photo KAUST)
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  • Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux profondes, les animaux marins se sont révélés prospères, selon une étude.
  • Un écosystème inattendu a été découvert à Difat Farasan, près de la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen.

RIYAD : Des scientifiques marins ont découvert des créatures prospérant dans les eaux profondes de la mer Rouge, où elles ne sont pas censées survivre, a annoncé l'Université du roi Abdallah pour la science et la technologie.

Cet écosystème inhabituel a été découvert à Difat Farasan, près de la frontière entre l'Arabie saoudite et le Yémen, et a fait l'objet d'un article dans la revue scientifique PNAS Nexus par une équipe de scientifiques de la KAUST et du Saudi National Center for Wildlife (NCW), a indiqué la KAUST dans un communiqué de presse publié sur son site web.

Également connu sous le nom de Farasan Bank, Difat Farasan est situé sous le troisième plus grand système de récifs coralliens du monde et le plus grand de la mer Rouge.

Malgré la faible teneur en oxygène et l'acidité élevée des eaux de Difat Farasan, les coraux, les poissons et d'autres animaux prospèrent. 

« Plusieurs créatures ont montré des stratégies d'adaptation inattendues à cet environnement extrême. Les poissons nagent plus lentement et les coraux sont en bonne santé dans des conditions qui empêchent normalement la calcification de leur squelette », indique le communiqué, qui précise que la calcification est nécessaire à la croissance et à la survie des coraux.

« La capacité de ces animaux à vivre dans des zones chaudes et appauvries en oxygène suggère qu'ils réduisent de manière inhabituelle la quantité d'oxygène dont ils ont besoin pour vivre. Cette découverte souligne la nécessité d'une exploration plus poussée des zones côtières tropicales profondes, car elles peuvent abriter des écosystèmes inattendus », a déclaré le Dr Shannon Klein, chercheur à la KAUST, qui a dirigé l'étude.

L'étude note également que si les récifs coralliens se trouvent généralement dans des eaux peu profondes, des dépressions de plus de 200 mètres de profondeur ont été découvertes dans le système de récifs coralliens du banc Farasan.  

« Étant donné que l'appauvrissement de l'oxygène dans la mer est l'une des conséquences de l'augmentation des températures, une étude plus approfondie de la façon dont ces créatures vivent dans la mer pourrait nous aider à comprendre comment la vie marine peut résister aux défis du changement climatique », indique l'étude. 

« Cette recherche souligne l'importance de la mer Rouge en tant que laboratoire naturel pour l'étude de la résilience marine. La découverte d'écosystèmes qui prospèrent dans des conditions extrêmes nous permet de mieux comprendre comment la vie marine s'adapte et souligne la nécessité de poursuivre l'exploration et la conservation de ces habitats uniques », a déclaré Mohammad Qurban, PDG du National Center for Wildlife et contributeur à l'étude. 

Froukje van der Zwan, professeure adjointe à la KAUST, Francesca Benzoni, professeure associée, et Carlos Duarte, professeur distingué de la KAUST Ibn Sina, ont également contribué à l'étude. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La Semaine de l'environnement met en lumière la vision de l'Arabie saoudite en matière de développement durable

Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
Le ministère saoudien de l'environnement, de l'eau et de l'agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, sur le thème « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable. (SPA)
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  • Un nouvel indice national a été créé pour surveiller la santé environnementale du Royaume et orienter les décisions politiques.
  • Le nouvel indice, que M. Al-Fadhli a qualifié d'essentiel pour une prise de décision éclairée, permettra de suivre des paramètres environnementaux tels que la qualité de l'air, la conservation de l'eau et la biodiversité.

RIYAD : Le ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture a lancé dimanche la Semaine saoudienne de l'environnement, dont le thème est « Notre environnement est un trésor », afin de présenter les efforts du Royaume en matière de protection des écosystèmes et de développement durable.

L'un des temps forts de cette semaine a été le lancement de l'indice national de performance environnementale, un outil stratégique permettant de suivre les progrès en la matière et d'orienter les politiques.

Inauguré par le ministre Abdulrahman Al-Fadhli à Riyad, cet événement rassemble des agences gouvernementales, des entreprises, des organisations à but non lucratif et des communautés locales afin de promouvoir les pratiques écologiques et la responsabilité collective.

Adel Al-Jubeir, ministre d'État aux affaires étrangères et envoyé spécial pour le climat, était également présent. Des présentations sur l'environnement, des signatures d'accords et des spectacles pour enfants ont été organisés pour encourager les comportements positifs en matière d'environnement. 

Les activités comprennent des expositions nationales, des ateliers sur la biodiversité et les énergies renouvelables, ainsi que des forums sur les innovations vertes.

Le nouvel indice, que M. Al-Fadhli a qualifié d'essentiel pour une prise de décision éclairée, permettra de suivre des paramètres environnementaux tels que la qualité de l'air, la conservation de l'eau et la biodiversité.

Il vise à aligner le développement national sur les priorités écologiques, renforçant ainsi l'engagement du pays en faveur d'une croissance durable.

M. Al-Fadhli a souligné le rôle de chef de file du Royaume en matière de durabilité, en mettant en avant la protection des ressources naturelles et la responsabilité sociétale. Il a ajouté que cet indice garantit la responsabilité et le progrès à mesure que le pays construit un avenir plus vert.

M. Al-Fadhli a visité l'exposition, qui comprend des sections sur la couverture végétale, le contrôle de la désertification, la biodiversité, la gestion des déchets, la météorologie et la conformité environnementale. 

L'exposition comprend également des ateliers qui soulignent le rôle de l'Arabie saoudite dans la promotion de la coopération environnementale, la sensibilisation, l'encouragement des investissements du secteur privé dans des projets durables et la promotion de la technologie.

Le ministère a souligné que l'indice nouvellement introduit sert d'outil de suivi à l'échelle nationale, et a été développé en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l'environnement.

Il est conçu pour s'aligner sur les organismes gouvernementaux, les organisations environnementales et les centres nationaux, afin de garantir la cohérence avec les priorités écologiques de l'Arabie saoudite.

Les principaux objectifs sont l'évaluation de la santé environnementale, l'identification des facteurs de changement et la mise en place d'un système de détection précoce des défis et des progrès en matière de durabilité. 

En suivant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs environnementaux, le ministère a noté que l'indice permet d'identifier les lacunes nécessitant une action urgente et d'ajuster les politiques en fonction des données recueillies.

La première phase se concentre sur cinq domaines clés liés à la stratégie nationale pour l'environnement et à la Saudi Vision 2030 : la conservation de la faune et de la flore, l'expansion des espaces verts, l'efficacité de la gestion des déchets, la pollution de l'air, du sol et de l'eau, ainsi que la précision des prévisions météorologiques.

La deuxième phase portera sur les nouvelles priorités, telles que les mesures du changement climatique, compte tenu de leur importance dans la planification environnementale à long terme.

Le ministère a souligné que l'indice fournira aux décideurs politiques des informations exploitables leur permettant d'améliorer la résilience écologique, la santé publique et la qualité de vie des citoyens saoudiens.

Le Centre national de développement de la pêche a participé aux célébrations de la Semaine saoudienne de l'environnement. 

Riyadh Al-Fageeh, directeur général du centre, a déclaré : « Notre participation souligne l'importance de la préservation de l'environnement, de la sensibilisation et du renforcement des objectifs de qualité de vie. Nous voulons souligner le rôle des institutions et des individus dans le maintien de l'équilibre écologique, conformément à la Vision 2030. »

Il a ajouté : « La Semaine saoudienne de l'environnement réaffirme l'engagement du Royaume à protéger les ressources naturelles et à mener les efforts régionaux en matière de durabilité. Nous encourageons tous les citoyens et résidents à participer activement et à contribuer à un avenir plus propre et plus vert. » 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


l'Arabie saoudite lutte pour protéger la santé du foie

Protéger la santé du foie, c'est prévenir les complications à long terme et améliorer la qualité de vie de millions de personnes. (SPA)
Protéger la santé du foie, c'est prévenir les complications à long terme et améliorer la qualité de vie de millions de personnes. (SPA)
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  • « Prenez soin de votre foie maintenant, et il prendra soin de vous toute votre vie », déclare à Arab News le vice-ministre de la Santé et de la Population.
  • Le ministère saoudien de la Santé met l'accent sur les mesures de lutte contre les maladies du foie.

DJEDDAH : Le foie joue un rôle central dans la santé de l'organisme. Il filtre les toxines, favorise la digestion, stocke l'énergie et les nutriments essentiels, et aide l'organisme à lutter contre les infections.

Le principal problème des maladies du foie est qu'elles sont souvent silencieuses. La progression est très graduelle et la plupart des patients ne présentent aucun symptôme, ce qui les laisse dans l'ignorance de leur état. C'est pourquoi la sensibilisation et le dépistage précoce sont essentiels.

C'est une priorité nationale pour le ministère saoudien de la Santé, qui met l'accent sur les soins préventifs. ***

Protéger la santé du foie signifie prévenir les complications à long terme et améliorer la qualité de vie de millions de personnes, contribuant ainsi aux objectifs du ministère visant à améliorer l'espérance de vie en bonne santé, conformément à l'objectif de Vision 2030 qui consiste à créer une société dynamique.

Dans une interview exclusive accordée à l'occasion de la Journée mondiale du foie, le Dr Abdullah Assiri, vice-ministre de la Santé de la population, a déclaré que l'hépatite virale, en particulier l'hépatite B et l'hépatite C, est une préoccupation de longue date et qu'elle est responsable de nombreux cas de maladie chronique du foie, de cirrhose et de cancer du foie.

Il a ajouté : « En Arabie saoudite, l'hépatite virale est un problème de longue date : « C'est le virus de l'hépatite C qui a provoqué le plus de cirrhoses, de cirrhoses décompensées et de greffes de foie. »

L'hépatite est essentiellement une inflammation du foie causée par différents virus (A, B, C, D et E) qui diffèrent tous par leur mode de propagation, leur gravité et les moyens de les prévenir. 

M. Assiri a ajouté : « Le problème avec l'hépatite, c'est que jusqu'à 95 % des personnes infectées dans le monde ne le savent pas, car la maladie peut rester silencieuse pendant des années.

« Les signes précurseurs peuvent être assez vagues, comme la fatigue, des maux de ventre ou une légère jaunisse, mais il n'y a souvent aucun symptôme jusqu'à ce que la maladie soit à un stade avancé ».

Assiri a expliqué que la principale raison pour laquelle les affections hépatiques ne sont pas diagnostiquées jusqu'à un stade avancé est que le foie est un organe remarquablement résistant.

Il continue à bien fonctionner, même lorsqu'il est partiellement endommagé. Malheureusement, lorsque des symptômes tels que le gonflement, la jaunisse ou des problèmes digestifs apparaissent, la maladie peut déjà avoir évolué vers une cirrhose ou une insuffisance hépatique.

Il a déclaré : « Une détection tardive peut avoir de graves conséquences, notamment une cicatrisation irréversible du foie, un cancer du foie et des complications potentiellement mortelles.

« C'est pourquoi nous recommandons vivement à toutes les personnes, en particulier à celles qui présentent des facteurs de risque tels que l'obésité, le diabète ou des antécédents familiaux de maladie du foie, de se soumettre à des examens et à des dépistages réguliers.

Le mode de vie a un impact déterminant sur la santé du foie. Une mauvaise alimentation, le manque d'activité physique et le tabagisme sont autant de facteurs qui exercent une pression supplémentaire sur le foie.

Bien que les maladies du foie liées à l'alcool soient moins répandues au Royaume-Uni, d'autres facteurs liés au mode de vie, comme les mauvaises habitudes alimentaires et l'hépatite virale, jouent un rôle plus important.

Il a déclaré : « La bonne nouvelle, c'est que le foie n'a pas de problème de santé. » Il a ajouté : « La bonne nouvelle, c'est que le foie a une capacité exceptionnelle à guérir s'il reçoit les soins appropriés. Même les lésions à un stade précoce peuvent souvent être inversées grâce à des changements de mode de vie. J'ai personnellement vu des patients transformer leur état de santé en adoptant de meilleures habitudes ». 

En tant que professionnel de santé, Assiri recommande toujours de modifier son mode de vie en adoptant quatre piliers clés : la nutrition, le sommeil, la relaxation et l'exercice physique. Tous ces éléments sont essentiels au maintien d'un foie sain, tout comme la vaccination contre l'hépatite.

Au niveau national, le ministère de la Santé s'attaque aux maladies du foie par le biais de politiques axées sur la prévention, la détection précoce, les pratiques de contrôle des infections dans les soins de santé et un traitement efficace.

M. Assiri a déclaré : « Une étape importante a été franchie dans la lutte contre les maladies du foie : l'introduction de médicaments antiviraux à action directe en 2014, qui a marqué le début d'un effort national ambitieux visant à éliminer l'hépatite C, a constitué une étape importante de la stratégie nationale. 

« Les données montrent qu'un programme complet combinant un dépistage ciblé, un traitement agressif d'environ 8 000 patients par an et des stratégies de prévention renforcées pourrait permettre d'éradiquer la maladie en Arabie saoudite d'ici 2030, voire plus tôt.

« L'élimination de l'hépatite C permettrait de sauver environ 3 000 vies saoudiennes et d'économiser 10 milliards de SR (2,6 milliards de dollars) en coûts de santé.

Il est important de noter que ce programme d'élimination permettra également d'élargir les initiatives de dépistage d'autres maladies « tueuses silencieuses », telles que l'hépatite B, le diabète, l'hypertension, l'obésité et la dyslipidémie, et de mettre en œuvre des interventions sanitaires préventives précoces à l'échelle nationale.

Il a ajouté : « Nos progrès ont été considérables. Nous avons atteint nos objectifs de couverture thérapeutique de 80 % en 2023, nous sommes en passe de réduire la mortalité de 65 % d'ici à 2025, nous visons à diagnostiquer 90 % des cas d'ici à 2026 et nous nous efforçons de réduire les nouvelles infections par l'hépatite C de 80 % d'ici à 2030. » 

Ces chiffres témoignent d'une réponse solide en matière de santé publique et démontrent l'engagement ferme de l'Arabie saoudite à montrer l'exemple dans les efforts de contrôle des maladies à l'échelle régionale.

L'Arabie saoudite continue également d'être un leader en matière d'innovation médicale et de recherche dans ce domaine. Par exemple, la première greffe robotisée du lobe gauche du foie a été réalisée ici, démontrant l'engagement du Royaume à fournir des soins hépatiques de haute qualité.

Le ministère a lancé plusieurs initiatives. L'un des principaux programmes est le dépistage prénuptial, qui permet de tester les couples pour l'hépatite B et l'hépatite C afin de réduire le risque de transmission et de permettre une intervention précoce. 

Il étend également les campagnes de dépistage communautaire, en particulier pour les groupes à haut risque, et améliore l'accès à un traitement abordable contre l'hépatite C. En collaboration avec les centres de santé, le ministère continue de promouvoir la vaccination contre l'hépatite pour les adultes qui n'ont pas pu bénéficier d'une immunisation antérieure.

M. Assiri a déclaré : « Prenez soin de votre foie dès maintenant : il prendra soin de vous toute votre vie. Le foie est le plus grand et l'un des organes les plus vitaux de l'organisme, mais il est souvent négligé, car les symptômes de la maladie peuvent être silencieux.

J'invite chacun à mener une vie plus active : manger plus sainement, s'hydrater, dormir et se faire examiner régulièrement, surtout si l'on présente des facteurs de risque tels que le diabète ou l'obésité.

« Faites-vous vacciner et n'oubliez pas que de petits changements dans votre routine quotidienne peuvent faire une grande différence pour votre foie et votre santé en général.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com