DUBAI: L’Arabie Saoudite, en sa qualité de président du G20, a dévoilé son plan de travail en six points pour sortir l’économie mondiale de la récession provoquée par la pandémie du COVID-19.
Yousef Al-Benyan, président du groupe des entreprises B20 au sein du G20, a déclaré lors d’une conférence en ligne à partir de Riyad que la réponse à la pandémie – notamment l’injection de $5 milliards dans l’économie mondiale – a été « rassurante. »
Il a cependant averti que les plus importantes économies mondiales devaient continuer à travailler ensemble de façon à atténuer les effets du confinement mondial, et répondre à l’éventualité d’une « seconde vague » de la maladie.
« La coopération et la collaboration entre les gouvernements, les institutions et les entreprises de la gouvernance mondiale sont capitales pour une solution efficace et rapide face à cette épidémie multidimensionnelle qui dépasse les frontières », a déclaré Al-Benyan.
« Le B20 est fortement attaché à l’idée qu’il n’y a pas d’alternative à la coopération, la collaboration et le consensus pour dépasser une crise multidimensionnelle et systématique », a-t-il ajouté.
Le plan en six points, qui fait partie d’un rapport spécial destiné aux dirigeants du G20, grâce à la contribution de sept cent cinquante dirigeants d’entreprises mondiaux, propose une série de recommandations visant à contrer les effets de la maladie, qui menace de provoquer la plus profonde récession économique depuis près d’un siècle.
Le document préconise des politiques cherchant à développer une résilience de la santé, à sauvegarder le capital humain, et à prévenir l’instabilité financière.
Il favorise également des mesures pour libérer les chaînes de distribution mondiales, relancer les secteurs productifs de l’économie, et numériser l’économie mondiale « de manière responsable et intégratrice. »
Au cours d’une séance de questions-réponses avec les médias pour rendre le rapport public, Al-Benyan a précisé que parmi les priorités absolues des principaux dirigeants d’entreprises figurait la recherche d’un vaccin contre le virus, qui a tué plus d’un demi-million de personnes dans le monde, ainsi que la nécessité d’ouvrir à nouveau les routes du commerce mondial brutalement fermées par le confinement économique.
Il a par ailleurs déclaré que la réaction du G20 avait été rapide et proactive, surtout en comparaison avec la crise de 2009, tout en affirmant qu’il fallait agir plus encore, en particulier pour faire face à la possibilité de résurgence de la maladie. « Le temps n’est pas encore aux célébrations », a-t-il averti.
« Les institutions et les mécanismes multilatéraux doivent être mobilisés de façon constructive par les gouvernements pour être au service de leurs sociétés, et doivent être renforcés si nécessaire pendant et après la pandémie », a-t-il affirmé, soulignant le rôle de l’Organisation Mondiale de la Santé, des Nations-Unies et du Fonds Monétaire International, suite aux critiques de certains dirigeants du monde durant la pandémie.
Al-Benyan a ainsi affirmé que les réponses face à la pandémie avaient été « conçues en fonction des critères de chaque pays. »
Sur un autre plan, le gouverneur de l’Autorité Monétaire Saoudienne a affirmé qu’il « était trop tôt » pour dire si l’économie du Royaume connaîtra une relance en flèche en forme de V, pour sortir de la récession causée par la pandémie.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com