ALENCON: Marine Le Pen a dénoncé le "laxisme" des politiques face aux violences urbaines qu'elle a attribuées à l'immigration, jeudi à Alençon (Orne) où les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortier en début de semaine.
"Le problème n'est pas policier mais politique", a affirmé la candidate du Rassemblement national devant le commissariat de la ville, en dénonçant "le laxisme des politiques".
Dressant un parallèle fréquent à l'extrême droite, elle a assuré que "95% de la délinquance de rue est le fait de l'immigration, soit d'immigrés, d'étrangers, soit de gens issus de l'immigration".
Il faut "tenir compte de cette situation, ne pas aggraver la situation en arrêtant l'immigration plutôt que de continuer à faire venir des gens qui se retrouvent dans les culs-de-sac criminogènes", a ajouté Mme Le Pen, dont l'électorat est convoité par le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour, très virulent sur les sujets régaliens.
Treize véhicules ont été incendiés et des policiers ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice dans la nuit de mardi à mercredi dans un quartier d'Alençon lors de violences urbaines.
Mme Le Pen a aussi plaidé pour "pouvoir poursuivre les parents qui ne respectent pas leurs obligations", notamment au regard de l'article 227-17 du code pénal prévoyant un délit "passible de deux ans de prison".
"Il est très largement temps de mettre en oeuvre l'application de cet article pour que les parents comprennent qu'on ne laisse pas des mineurs à 1 heure du matin jeter des cocktails molotov" sur les forces de l'ordre, a-t-elle ajouté.
Mme Le Pen a également proposé des "mesures visant à supprimer les allocations des familles de délinquants", ou à "les expulser des logements sociaux" car "il n'y a plus aucune raison de faire preuve de mansuétude vis-à-vis de ceux qui pourrissent la vie de citoyens honnêtes".
La candidate du Rassemblement national avait précédemment rencontré le maire PS de la ville, Joaquim Pueyo, avec qui elle a évoqué "le manque de personnel", les "caméras de surveillance" ou "le déficit de renseignement territorial".
Elle a également plaidé pour "réarmer moralement" les forces de l'ordre qui devraient selon elle bénéficier d'une "présomption de légitime défense".