BRUXELLES: L’Iran a décidé de reprendre les négociations le mois prochain avec les puissances mondiales concernant l’accord sur le nucléaire, a annoncé mercredi le vice-ministre des Affaires étrangères du pays, à l’issue de pourparlers avec les médiateurs de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.
Les autres participants aux pourparlers, qui comprenaient des négociations indirectes entre les États-Unis et l’Iran, doivent encore confirmer leur retour à la table des négociations.
«Nous acceptons de commencer les négociations avant la fin du mois de novembre. La date précise sera annoncée dans le courant de la semaine prochaine», écrit sur Twitter Ali Bagheri, également négociateur en chef de Téhéran.
L’UE et les puissances mondiales se démènent pour tenter de remettre sur les rails les négociations à Vienne visant à relancer l’accord de 2015, après l’élection d’un partisan d’une ligne dure à Téhéran.
L’accord entre l’Iran et les puissances mondiales dont le but est de trouver une solution à long terme à la crise qui dure depuis maintenant deux décennies concernant son programme nucléaire controversé est moribond depuis que l’ancien président américain Donald Trump s’en est retiré en mai 2018 et a imposé des sanctions radicales.
Son successeur, Joe Biden, a affirmé qu’il était prêt à réintégrer l’accord, à condition que l’Iran le respecte et ne le viole pas, comme il l’a fait à plusieurs reprises en intensifiant ses activités nucléaires depuis que les États-Unis ont quitté le pacte.
Toutefois, les négociations menées à Vienne par le biais d’intermédiaires n’ont guère progressé. Elles ont été interrompues par l’élection d’un président partisan d’une ligne dure, Ebrahim Raïssi, et sont suspendues depuis quatre mois.
L’envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, Robert Malley, a rappelé lundi que les États-Unis disposaient «d’autres options» si les travaux nucléaires de l’Iran progressaient, même s’il a affirmé que l’administration Biden préférait la diplomatie.
L’UE joue le rôle de coordinateur de l’accord auquel la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Chine et la Russie sont également parties.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com