L’agriculture représente à n’en pas douter un des moteurs les plus importants de l’économie nationale avec un taux de croissance annuel moyen proche de 3% et une production dont la valeur dépasse les 25 milliards de dollars. Le secteur contribue d’ailleurs à hauteur de 12% au Produit intérieur brut du pays. C’est dire la dimension économique d’une branche qui, pourtant, n’a pas bénéficié de l’attention nécessaire à un développement à la hauteur des potentialités qu’elle recèle.
Elle continue de fonctionner comme dans une sphère presque parallèle à l’économie nationale, pour ne pas dire complètement dans l’informel. En présentant dimanche le projet de loi de finances pour 2022 devant la commission des finances et du budget de l'APN, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a abordé la question de la sous-fiscalisation du secteur agricole en révélant, pour la première fois, des chiffres qui doivent donner le tournis.
La contribution de la fiscalité agricole ne représente, en effet, qu’à peine 0,03% du total des recettes fiscales ordinaires. Pour un secteur qui réalise 3% de taux de croissance et une production annuelle de 25 milliards de dollars, et qui assure quelque 2,5 millions d’emplois directs, la participation au système fiscal national est donc quasi nulle.
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