La sentence prononcée hier par la cour d’Alger est tombée tel un coupret. L’annonce du verdict a provoqué la colère de la corporation et suscité une indignation générale au sein de l’opinion. Une journée triste pour la liberté de la presse en Algérie.
La sentence est tombée tel un couperet dans une salle d’audience stupéfiée : Khaled Drareni est condamné, lors de son procès en appel à la Cour d’Alger, à deux ans de prison ferme pour “atteinte à l’intégrité du territoire national” et “incitation à attroupement non armé”. Ses coprévenus, Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, ont écopé d’une année de privation de liberté, dont huit mois avec sursis pour “incitation à attroupement non armé”.
Ils ont été relaxés pour le deuxième chef d’inculpation. Le fondateur du site électronique Casbah Tribune, 40 ans, a gardé une attitude stoïque au moment du prononcé du verdict. Il a été évacué précipitamment de la salle sous escorte de gendarmes, laissant derrière lui des confrères et des consœurs, les unes en pleurs, les autres en colère.
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