Hammour House, un projet d'art communautaire de l'Expo 2020, propose une sculpture de récif corallien

Ce projet artistique communautaire rassemble des pêcheurs, des scientifiques, des artistes et diverses institutions autour d’un même objectif: mieux préserver la vie marine dans la région. (Photo fournie)
Ce projet artistique communautaire rassemble des pêcheurs, des scientifiques, des artistes et diverses institutions autour d’un même objectif: mieux préserver la vie marine dans la région. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 19 octobre 2021

Hammour House, un projet d'art communautaire de l'Expo 2020, propose une sculpture de récif corallien

  • Ce projet a notamment pour but de sensibiliser la population au statut du mérou, poisson qui fait l’objet d’une surpêche aux EAU
  • «Les pêcheurs des Émirats arabes unis sont loin d'être des vestiges du passé ou une simple composante de la communauté qu'il conviendrait de valoriser»

DUBAÏ: Parmi les nombreuses missions que s’est fixées l'Expo 2020 figure la sensibilisation à la beauté de notre planète et à la manière dont nous pouvons préserver le peu qu'il nous reste de notre environnement naturel avant qu'il ne soit trop tard.

Hammour House (NDRL: «La Maison du mérou», Hammour étant le nom arabe de ce poisson) est une œuvre d'art imposante conçue par l'artiste australienne Sue Ryan. Située dans le district des Opportunités, en face du pavillon de la Chine et de la Sunrise Plaza, cette installation composée de filets de pêche finement superposés et d'autres matériaux trouvés dans l’océan suscite l'émerveillement des passants. 

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Hammour House est une œuvre d'art imposante conçue par l'artiste australienne Sue Ryan; elle est notamment composée de filets de pêche finement superposés qui ont été récupérés dans l’océan. (Photo fournie)

Cette sculpture fait partie de trois œuvres artistiques qui composent le projet d'art communautaire baptisé «Hammour House». La deuxième pièce est une tapisserie pleine de vie que des élèves des Émirats arabes unis (EAU) ont créée en utilisant la technique du batik (une technique d'impression des étoffes, NDLR) et des teintures durables confectionnées par le muraliste Steve Chambers, qui habite Dubaï. La troisième, une sculpture de récif corallien qui prendra forme au cours des six mois de l'Expo 2020 grâce à la contribution qu’apporteront les visiteurs invités à participer aux divers ateliers artistiques et pédagogiques proposés par la Hammour House.

Ce projet artistique communautaire rassemble des pêcheurs, des scientifiques, des artistes et diverses institutions autour d’un même objectif: mieux préserver la vie marine locale. Il a pour but de sensibiliser la population au statut du mérou, poisson qui fait l’objet d’une surpêche aux EAU et se trouve désormais menacé d'extinction. Les poissons indigènes des EAU vivent principalement dans les récifs coralliens, qui risquent également de disparaître en raison de la dégradation de l'écosystème marin.

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Cette sculpture fait partie de trois pièces artistiques qui composent le projet d'art communautaire baptisé «Hammour House». (Photo fournie)

Ce projet tire son contenu de l'histoire «Le Pêcheur et le Triton» (aussi connue sous le nom d’«Abdallah de la terre et Abdallah de la mer»), tirée des Mille et Une Nuits. On raconte que, du jour au lendemain, Abdallah, un pêcheur pauvre, père d'une famille nombreuse, n'arrive plus à attraper un seul poisson. Encouragé par sa femme, il lance à nouveau son filet et, cette fois, il en sort un triton qui se fait, lui aussi, appeler «Abdallah». Les deux personnages décident de faire équipe, ce qui permettra aux pêcheurs de remplir leurs filets de poissons. La morale de l'histoire que le projet d'art communautaire de l'Expo 2020 met en avant est la suivante: les êtres humains doivent s'associer aux créatures de la mer (poissons et récifs coralliens) afin d’assurer un environnement durable pour tous. 

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Hammour House se situe dans le district des Opportunités, en face du pavillon de la Chine et de la Sunrise Plaza. (Fourni)

«Hammour House se penche de plusieurs manières sur les liens historiques qui unissent les Émiratis à la mer», confie à Arab News Ahmed al-Enezi, responsable principal de l'art et de la culture de l'Expo 2020. Il évoque une visite à Dalma, une île émiratie située dans le golfe Arabique, au cours de laquelle il a rencontré les pêcheurs de la région. C’était l'un des premiers voyages exploratoires effectués dans le cadre de ce projet.

«Les histoires fascinantes que les vieux pêcheurs nous ont contées au cours de ce voyage nous ont beaucoup inspirés. Ils nous ont raconté que des mérous de la taille d'un Goliath vivaient autrefois dans nos eaux et que certains pouvaient dévorer un être humain tout entier!», se souvient-il.

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Ce projet tire son contenu de l'histoire «Le Pêcheur et le Triton» (aussi connue sous le nom d’«Abdallah de la terre et Abdallah de la mer»), tirée des Mille et Une Nuits. (Photo fournie)

D’après M. Al-Enezi, les pêcheurs parlent avec passion de l'amour qu'ils portent à leur travail et soulignent combien il est important de préserver cette pratique à l'avenir, même si la pêche traditionnelle ne leur fournit plus de moyens de subsistance. Les EAU consacrent par ailleurs des efforts considérables à la protection des ressources piscicoles du pays. Dans ce but, ils encouragent les pêcheurs à devenir les gardiens de l'environnement.

«Les pêcheurs des EAU sont loin d'être des vestiges du passé ou une simple composante de la communauté qu'il conviendrait de valoriser. Grâce à la relation étroite qu’ils entretiennent avec la nature et à leur rôle proactif dans la préservation du patrimoine et de l’environnement des Émirats, ils peuvent nous apprendre bien des choses», indique M. Al-Enezi. 

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La Hammour House met l'accent sur l'importance que revêt le travail collectif dans la création d'un environnement durable et sain. (Photo fournie)

La Hammour House met l'accent sur l'importance que revêt le travail collectif dans la création d'un environnement durable et sain. M. Al-Enezi est convaincu que, «même si les communautés apparaissent segmentées et que certains sous-groupes semblent dissociés les uns des autres, l'art a le pouvoir de rapprocher les gens».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
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  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.